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mais le peu de profit qu'ils y feroient les retient, & les empêche de les pouffer jufqu'au degré qu'il faudroit qu'ils fullent pour guérir promptement les malades. Je fais voir la nécessité indifpenfable qu'il y a de tirer la véritable & pure effence de l'or & de l'argent pour en faire le grand œuvre ; & je donne les moyens d'y réuflir en fuivant les paroles des anciens Philosophes. Je fais connoître quelles font les vraies matieres. dont on fe doit fervir pour travailler à cet œuvre, qu'ils ont tous appelé divin, par le développement que je fais.

des termes obfcurs, énigmes & paraboles dont les Anciens ont ufé pour ne pas trop découvrir les arcanes de cette Science: cela aidera en même tems à faire revenir des fauffes préventions où on fe fera laiffé aller en lifant leurs écrits, par le mauvais fens qu'on leur aura donné, ou à fe confirmer dans les bonnes idées qu'on s'en fera formé.

Je découvre ce qu'ils ont entendu par les différens vaiffeaux dont ils parlent. J'explique ces divers feux qu'ils nomment naturels, innaturels & contre nature, dont ils ont fait tant & de fi longs chapitres.

Je prouve enfin qu'on ne doit point fortir du genre métallique, & qu'il faut né ceffairement fuivre la Nature dans toutes les opérations que l'on fe propofe;

qu'on ne peut faire telle

chofe que ce foit, fans en

avoir une de fon especei que ceux qui parlent autrement ou qui n'en veulent pas convenir, font designorans ou des gens mal intentionnés ; que de rien on ne produit rien, & qu'il faut pour faire un fujer avoir une matiere. S'il nous eft

indispensable d'avoir une matiere pour travailler, nous avons befoin d'un ob

jet pour méditer: c'est dona un objet de méditation que je préfente aux Curieux,qui les conduira plutôt dans la véritable route, que l'attention qu'ils donneront à ces miférables Chymiastres,qui n'ont nulle fcience que de

tromper tous ceux qui font affez fimples pour s'y arrê

ter. Nous mettons tous les jours en pratique avec fuccès un nombre de choses qui n'avoient été qu'ébauchées par nos Peres, & qui n'étoient que des matieres imparfaites que nous perfectionons. Ceux qui liront ces Traités, les pourront regarder comme tels;

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mais s'ils les lisent avec application, ils pourront avec les lumieres qu'ils auront d'ailleurs acquifes par l'étu de & la lecture des anciens & habils Philofophes, par venir au but où plufieurs tendent, & où peu atteis gnents Multi vocati, pauci

electi.

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