Philosophe les faisoit , afin de soulager ma mémoire, & ne rien lailler échaper de toutes les choses merveilleuses que je rapporte , qu'il a quasi touces faites en ma présence: la vérité y est toute entiere, sans y avoir rien ajouté.

A l'égard des Traités qui suivent, je ne me serois pas déterminé à les mettre sous la presse, fı, quelques uns de mes amis ne s'étoient fervi de l'ascendant qu'ils ont sur moi, pour m'y obliger. Je souhaitre que les Curieux 84 les initiés dans les principes y trouvent quelque chose qui leur fasse plaisir; & que ceux qui ne regardent la lecture que comme un'amusement, ne s'imaginene pas d'avoir perdu leur tems que de l'avoir employé à les lire. Quoiqu'il en soit, j'ose me fater que les uns & les áutres se sentiront excités à s'aprocher de la Nature plus près qu'ils n'ont fait , fe voyant convaincus par des raisonnemens incontestables que c'est par les méditacions que l'on fait sur

ce grand spectacle, qu'on acquiert les vraies lamieres, & que lui seulen mérite une perpétuelle avec d'autant plus de raison, que nous ne pouvons l'étudier sans en

que

reconnoîcre l'Auteur : deforte que les réflexions cet étude occasionnera de faire sur toutes ses adınirables productions, conduiront insensiblement à donner les louanges qui song dûes à cet incomparable Ouvrier ; & après avoir rendu ce qui est dû à cette Incelligence par laquelle cette grande machine est muée & déterminée,on s'actachera avec plaisir à en considérer l'incérieur. C'est l'unique vûe que j'ai eue en les donnant au public.

J'ai divisé ce Livre en Traités, & je les ai mis dans le même ordre que la Nature observe dans ses opéracions périodiques.

Je commence par faire connoître comment se produisent les sémences métalliques dans les entrailles de la terre; les moyens dont la Nature fe fert pour former les métaux, & les différens accidens qui les empêchene de parvenir au point de perfection ou ils sont tous de. stinés.

Je donne ensuire une voie facile pour extraire les efsences des trois régnes, végétal, animal & minéral, dont on pourra fe servir dans les diverses maladies dont on n'est que trop fou

vent attaqué ; se soulager & même se procurer la santé, ce que ceux même qui n'ont jamais manipulé, trouveront très-aisé

par

les régles que j'enseigne.

Je montre le peu & même le mauvais effer que peuvent produire les remedes qui ne font pas entierement dégagés de leur térestréité, comme sont ceux que vend assez ordinairement. Ce n'est pas que j'ignore qu'il y a plusieurs Artistes fort habiles, & qui ne sont que trop capables de leur faire acquérir les qualités qui leur sont nécessaires pour agir efficacements

l'on