Oeuvres complètes de M. le Vicomte de Chateaubriand: Génie du ChristianismePourrat Frères, 1835 |
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Pasajes populares
Página 314 - Mais d'où vient que mon cœur frémit d'un saint effroi ? Est-ce l'esprit divin qui s'empare de moi ? C'est lui-même ; il m'échauffe ; il parle ; mes yeux s'ouvrent, Et les siècles obscurs devant moi se découvrent.
Página 314 - Pleure, Jérusalem, pleure, cité perfide, Des prophètes divins malheureuse homicide. De son amour pour toi ton Dieu s'est dépouillé ; Ton encens à ses yeux est un encens souillé. Où menez-vous ces enfants et ces femmes ? Le Seigneur a détruit la reine des cités : Ses prêtres sont captifs, ses rois sont rejetés.
Página 340 - Ah ! combien frémira son Ombre épouvantée, Lorsqu'il verra sa fille à ses yeux présentée, Contrainte d'avouer tant de forfaits divers, Et des crimes peut-être inconnus aux Enfers ! Que diras-tu, mon Père, à ce spectacle horrible ? Je crois voir de ta main tomber l'Urne terrible, Je crois te voir, cherchant un supplice nouveau, Toi-même, de ton Sang devenir le Bourreau. Pardonne. Un Dieu cruel a perdu ta Famille. Reconnais sa vengeance aux fureurs de ta Fille.
Página 318 - Maîtresse de l'Asie; et je regarde enfin Quel fut le sort de Troie, et quel est son destin. Je ne vois que des tours que la cendre a couvertes, Un fleuve teint de sang, des campagnes désertes, Un enfant dans les fers; et je ne puis songer Que Troie en cet état aspire à se venger.
Página 364 - Tout beau, Pauline : il entend vos paroles ; Et ce n'est pas un Dieu comme vos dieux frivoles, Insensibles et sourds, impuissants, mutilés, De bois, de marbre, ou d'or, comme vous les voulez...
Página 104 - Le nœud de notre condition prend ses replis et ses tours dans cet abîme ; de sorte que l'homme est plus inconcevable sans ce mystère que ce mystère n'est inconcevable à l'homme.
Página 240 - Le jour n'y finit point, et la nuit, avec ses sombres voiles, y est inconnue : une lumière pure et douce se répand autour des corps de ces hommes justes, et les environne de ses rayons comme d'un vêtement.
Página 303 - Des dieux que nous servons connais la différence : Les tiens t'ont commandé le meurtre et la vengeance; Et le mien, quand ton bras vient de m'assassiner, M'ordonne de te plaindre et de te pardonner.
Página 241 - ... c'est une joie douce, noble, pleine de majesté ; c'est un goût sublime de la vérité et de la vertu qui les transporte : ils sont, sans interruption, à chaque moment, dans le même saisissement...
Página 365 - C'est en vain qu'on se met en défense; Ce Dieu touche les cœurs lorsque moins on y pense. Ce bienheureux moment n'est pas encor venu; II viendra; mais le temps ne m'en est pas connu.