ABREGE DE LA FABLE, OU DE LA MYTHOLOGIE Pour l'Intelligence des Poëtes, de l'Histoire A SON ALTESSE ROYALE MONSEIGNEUR LE PRINCE GUSTA V E, PRINCE HEREDITAIRE DE SUEDE. MONSEIGNEUR VOTRE UOIQUE le Livre, que je prends en toute foumiffion la liberté de présenter à ALTESSE ROYALE, ne renferme rien de nouveau, j'ose efpé efpérer de fa Magnanimité qu'Elle voudra bien le recevoir favorablement. Ce qui me foutient dans cette confiance est le Goût marqué que VOTRE ALTESSE ROYALE fait paroître pour les belles Connoiffances; cela, joint à l'accueil gracieux, que la Maison Royale de Pruffe, qui est étroitement liée à celle de VOTRE ALTESSE ROYALE, a bien voulu faire aux deux prémiers Volumes des AMUSEMENS PHILOLOGIQUES, me promet un heureux fuccès pour la continuation. La Renommée à fait parvenir juf qu'à nous les progrès que VOTRE ALTESSE ROYALE a déja faits dans les Sciences, & fur-tout dans l'étude des Langues. Que ne peut-on pas attendre d'un Prince qui commence de fi bonne heure à fe diftinguer dans la car carrière de l'Esprit & de la Vertu, en profitant, comme VOUS faites, MONSEIGNEUR, des grands Exemples qui VOUS font propofés, & dont la Suède eft fi heureufement pourvue! Car fans avoir befoin de remonter aux tems reculés, quel plus beau modèle à fuivre que celui du ROI, dont la Sageffe & la Valeur ont éclaté en tant d'occafions délicates & périlleuses? L'Exemple de SON ALTESSE ROYALE, MONSEIGNEUR VOTRE AU. GUSTE PERE, dont la prudence confommée eft fi propre à gouverner avec équité, & à faire fleurir les Arts & les Sciences? Que n'y auroit-il pas à dire fur le mérite des CHARLES, des GUSTAVES, & des autres Héros de la Suède, fi c'étoit ici le lieu d'entamer une fi riche matière ! |