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vafe au revers femblable à une Ur ne; d'autres une gerbe & une coupe. Quelques-unes ont une fleur comme le Lothos d'Egypte & un portique de Temple ou de Sepulchre; d'autres une grappe de raifin & une lyre au revers, ou une feuille de vigne ou un palmier : les plus anciennes un vafe & la manne deffus, comme quelques-uns l'ont dit; mais c'eft plûtôt une caffolette fu

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mante & au revers un rameau; une autre a la racine de beaume, ou la verge d'Aaron felon d'autres. Vaferus en a écrit avec affez de fuccès.

Hottinger & Corringius ont auffi traité des Monnoyes Hebraïques. Un certain Beyer de Fribourg en Mifnie a encore écrit du ficle facré & royab; mais outre que fon ftile eft miferable, on ne fçait fouvent ce qu'il veut dire, ni quelles confequences il veut tirer des citations qu'il fait de paffages entrecoupez de mots Hebreux, Caldéens, Syriaques & au tres. Ainfi quoique l'ouvrage foit petit, on doit être fûr de n'y rien apprendre & de fe fatiguer beaucoup. Depuis quelques années un Allemand fans doute a fait un petit Ouvrage

rens Sicles

de leurs

Ouvrage intitulé De variis ficlis & Des diffe talentis Hebræorum, qu'un nom-des Hemé Henry - Gontier Thulem a fait bree imprimer à Erford. C'eft un excel- Talens. lent abregé de ce qu'on peut dire fur cette matiere; il y eft traité même des poids & des mesures.

QUES.

Les Grecques font ou frappées par LES les Républiques en general, & les GRECVilles en particulier avec leurs noms & leurs fymboles ordinaires, ou par Jes Roys avec leurs têtes à l'ordinaire, ou déguisez en Divinitez.

Elles font de tous métaux, dont le Stater & la Dragme étoient les noms generiques. Car je trouve qu'Apollonius dans Philoftrate parle de Dragmes d'or & d'argent; & le Stater de l'un & l'autre métal eft commun dans les Auteurs. Elles font prefque auffi de toutes grandeurs. Les plus grandes néanmoins ne paffent gueres la figure d'un écu, mais plus épaiffes, & ce n'eft qu'en bronze. Quelques-uns même croyent que celles-là ne font que des poids, ou ce que nous appellons des pieds forts. Pollux cependant parle de certaines Monnoyes de Cyrene qui pefoient ou qui valoient cinquante Dragmes, cinq Dragmes, quatre Staters, ce

qui eft difficile à entendre & à en expliquer la grandeur ou la groffeur. Les autres font comme une piece de quinze fols à-peu-près, plus ou moins, mais plus épaiffes en bronze & en argent, & c'eft la grandeur la plus commune. On en trouve auffi d'or une fois encore plus épaiffes, comme je l'ai dit. On en voit encore des trois métaux, de la grandeur qui eft au-deffous, jufqu'à celle d'une lentille plus ou moins épaifles indéterminément.

Les Grecs ayant fait des Conque tes ou établi des Colonies prefqué par toute l'Europe & dans une grande partie de l'Afie & de l'Afrique, c'eft pour cela qu'on en trouve de tous ces lieux. De Marfeille & des environs qui font communes; d'Italie qu'on appelloit la grande Grece; de Sicile; de la Grece d'Europe, & de FAliatique, qui étoient les Provinces qui font fur les bords du Pont Euxin; de la Mer Egée & de la Mediterranée; des Ifles comme Chypre, Crete, Rhodes, Malthe & autres. Et après les Conquêtes d'A lexandre le langage ayant été le même dans l'Egypte, dans une bonne partie de l'Afrique & jufqu'aux In

des

des même, on trouve auffi de ces Monnoyes de toutes les Villes en particulier de ces Provinces, & fouvent des Princes qui les ont gouvernées; comme celles dont parle Arrien dans fa Description de la Mer Rouge, qui marquoient qu'Apollodates & Menandre avoient regné vers les Indes après la mort d'Alexandre.

COU

Où vous trouverez le mot BAXI- DES AENC vous connoîtrez aisément que RONcette Médaille eft de quelque Roi. NES La tête eft toûjours accompagnée RAd'un Diadême dont les cordons pen- LES. dent fouvent par derriere, & quelquefois ils ne paroiffent point. Le Diadême étoit un tiffu large à-peuprès de deux ou trois doigts, dont les Roys fe ceignoient la tête. Il fe peut faire quelquefois qu'il n'y ait point de tête naturelle; ce qu'on difcerne affez à l'air, pour peu qu'on en ait vû; mais fimplement celle de quelqu'autre fymbole : ce qui eft aifé à reconnoître, parce qu'il n'y a point de Diadême. Au-refte on ne s'y fçauroit tromper, car il eft toûjours bien caractèrifé dans les Médailles.

On en trouve encore de Rois

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avec une Couronne Radiale, furquoi perfonne n'a encore remarqué, que cette Couronne ne fe voit fur la tête des Princes, qu'après que la baffeffe intereffée des peuples leur avoit attribué les honneurs divins, ou pour en meriter des graces; ou pour les remercier des bienfaits qu'ils en avoient reçûs; ou enfin pour détourner en flâtant leur ambition, les effets de leur colere & de leur cruauté: en quoi Charles Paschal s'eft fort trompé lorsqu'il a prétendu indéfiniment, que la Couronne Radiale étoit celle tous les anciens Rois. Les rayons en effet font les marques de la Divinité; ce qui eft même trivial chez nous & qui a été pris des payens. Trebellius Pollio décrivant les déreglemens de Gallien, rapporte que ce Prince ne paroiffoit fouvent en public la tête environnée de rayons que radiatus fape proceffit; avec une Couronne Radiale, dit Monfieur Cafaubon fur cet endroit, qui eft particuliere aux Dieux, cum corona radiata que Numinum propria, parce que fans doute il fe faifoit rendre en cet état les honneurs divins. Rhodes reprefentoit ainfi fon Apollon, Trebizonde & Tenedos & plufieurs

autres

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