le que Sceptre d'Osiris est orņé de la tête de cet oiseau : & il y a bien de l'apparence que la Huppe étoit consacrée à cette Divinité. Or Saturne érant la même chose que Serapis & Ofiris, selon Varron , qui le dit en propres termes dans ce beau passage que j'ai rapporté ; je ne crois pas m'éloigner beaucoup de la vrai-semblance, lorsque je prens l'oileau de cette Médaille pour une Huppe, que ! les Romains y auroient representée au tems des Saturnales, comme un symbole agréable au Dieu dont ils celebroient la fere, & comme un oiseau qui lui étoit dédié. Au revers de cette Médaille, il y a un autre oiseau paislant que je prens pour la corneille. Ce que les Anciens en ont dit me fait croire qu'elle étoit peut-être consacrée à Saturne. On l’appelloit avis annofa , comme Ilidore rapporte: La Corneille , dit-il, oi. seau qui vit long-tems, est ainsi apo pellée chez les Romains du nom grec. D'où vient ce proverbe Cornicibus vivacior, que Martial exprime agreablement dans l'Epitaphe d'une vieille. O 6 Et 3 le + Cornix annosa, avis apud Latinos græco naminc appellatur. * Et survivant encore à toutes les Corneilles, Mais , Monsieur , je ne sçaurois mieux appuyer ma conjecture , que par cette figure de Saturne que Pignorius nous a donnée dans la Table d'Isis, oi cet oiseau se voir avec la Huppe. [ Voyez la Figure 2. de la VI Planche. ] L'Inscription de ma Médaille ne NALIA porcus. nes Saturnales. Et ce qu'Arrien sur Epictete confir me : * Jam cornicibus omnibus fuperftes. me: * Lorsque nous nous rencontrons, dit-il, au bruit & à l'éclat qu'on fait, quand on s'écrie AUJOURD'HUI LES AGREABLES SATURNALES, est-ce que nous répondons aux petits enfans qui font ces acclamations, ces fêtes ne sont point divertissantes : Soit que ce soit l'acclamation du jour auquel ces Fêtes avoient été anciennement instituées & particulierement celebrécs. Enfin l'on y pourroit aufli lire M A JORUM, & non pas MAGNA. Vous en voyez, Monsieur , trop aisément la raison sans qu'il soit besoin de l'expliquer davantage. J'ai encore une autre Médaille de même grandeur & de même metal, mais dont le dessein me paroît extrê. mément correct. [ Figure 3. de la VI. Planche. ) Elle a d'un côté un homme qui presente une Pique à un Once ou à un Lion, & de l'autre deux Gladiateurs ou deux hommes qui s'exerçent à quelques-uns des autres combats ou des autres jeux. Les deux premieres Médailles de plomb * τους και παιδίοις , όταν προσελθόντα κροτή και λέγη, Σήμερον Σατερναλια αγαθά, λεγομεν, εκ έσιν άγαθά ταύτα. plomb de la seconde édition de ses guin sont du même genre , sans dou- . te. L'une represente un Jupiter en Serapis , avec ces mots au revers , OYA Az. E. que j'interprete ainsi Cuftos ou Protector dies quinti Saturnalion ram ou bien Protector quintus, ce qui n'est pas fi fort hors de raison ; puisqu'anciennement les Saturnales com, mençant le quatorziéme des Calendes de Janvier , le dixiéme des mê. mes Calendes dedié à Jupiter faisoit le cinquiéme jour des Saturnales. [ Voyez dans la VI. Planche la fin gure 4. ] Il y a dans l'autre, qui est la cine quiéme de la même Planche, une Fortune & ce terıne SENTIAM, leo lon Monsieur Seguin: mais je ne crois pas qu'on doive joindre les lettres de la legende pour les expliquer de cette maniere: le FELICITER du revers m'en fait douter fortement. Enfin les conjectures que j'ai proposées sur les autres, peuvent, ce me semble, aider de plus habiles que moi à deterrer le sens de cette derniere legende. Celle de la page vingt-uniéme de la même édition , qui represente d'un côté le Dieu Sylvain avec son nom & de l'autre un Aurel, & cette Inscrip tion , HERMEROTIS est indu- dans * Eeronia , Dea Libertorum : in ejus Templo Liberti rafo capite accipiebant pileum , quod erat Gnum libertatis. 1 |