obligé de faire pour ôter la bave ou On en fabrique encore de plomb Il y en a dont on lime un des côtez Il y en a encore dont on a retaillé les figures ou les lettres de la legende, ou à qui on en ajoûte avec du mastic. L'experience fait encore difcerner d'autres manieres que l'on a de les contrefaire, mais elles ne se peuvent gueres expliquer : l'usage seul donne cette finesse, & ce que j'en viens de dire vous suffit pour le present. CRETS Mais, Monfieur, après vous avoir SEappris comment on devient fauffaire POUR en contrefaisant les Médailles, il faut EN AVOIR vous montrer comment on les peut LEMcontrefaire sans devenir coupable de PREINfourberie, afin que lorsque vous ferez TE. en en lieu où ne pouvant acquerir la Médaille ou la dessiner, vous ayez du moins la commodité d'en avoir l'empreinte. En voici deux ou trois manieres. Prenez du papier blanc un peu fort & mouillez le, en sorte qu'en l'apliquant sur la medaille, il puisse recevoir l'impression des figures qui y font gravées: laissez-le sécher un moment & vous verrez que l'empreinte s'y confervera. La seconde maniere est d'avoir de la cire à sceller, ce qui est aisé à entendre & à exécuter lorsqu'on n'a que deux ou trois Médailles à prendre: mais lorsqu'on en veut avoir un nombre confiderable, il faut se servir de la recette suivante. Prenez les extrémités du parchėmin que les Parcheminiers laissent à la ficelle, faites-les tremper vingt quatre heures & les lavez après, en forte qu'il n'y reste aucune ordure. Enfuite il les faut mettre dans un pot de terre bien net sur un feu fort lent jusqu'à ce qu'il s'en fasse une efpece de colle fort claire. Faites fondre après de la colle de poisson dans de l'eau qu'il faut mêler avec celle de parchemin sur un feu > feu fort lent, & remuez le tout avec une cuillere pour les incorporer enfemble. Cela fait, il le faut passer par un linge & le mettre dans un vaisseau bien net & ferrer. Cette composition peut servir huit jours & plus. , Il faut qu'il n'y ait point de craffe fur les Médailles il les faut poser fur une petite planche & mettre de cette composition, qu'on fait fondre fur un petit feu, dessus, avec la pointe d'un coûteau qu'on trempe dedans, non seulement il faut y en mettre autant qu'on peut fans qu'elle coule, c'est à-dire, que le plus épais est le meilleur, ainsi il est nécessaire de repasser pardessus avec la pointe d'un coûteau trempée dans la composition plusieurs fois. Après cela, il faut mettre la Médaille sur une planche pour sécher, dans un lieu ni froid ni chaud, & jamais au soleil. Quand cela sera sec, il ne faudra point ôter la composition de dessus la Médaille qu'elle ne s'ôte d'ellemême, c'est à-dire, facilement. Il faut remarquer qu'on en fait de toutes couleurs en mêlant du blanc de plomb pour le blanc dans la composition, &c. Comme Comme il est plus aisé de faire une fuite d'Imperiales, qu'on en trouve plûtôt & en plus grand nombre, je vous en donnerai ici la liste, afin que vous y ayez recours lorsque vous en rencontrerez quelqu'une que vous aurez peine à reconnoître. J'y mettrai autant que je pourrai tous les titres qu'ils prenoient & qui ne se trouvent pas souvent sur une même Médaille, ou qui s'y trouvent abregez; ce qui n'est point aisé d'abord à déchiffrer, à moins qu'on y soit accoûtumé J'y joindrai aussi tous les noms que Goltzius a mis dans fon Thesaurus parce qu'on découvre tous les jours des Médailles qui justifient cet homme infatigable dans la recherche de ces monumens, & pour qui les Curieux doivent avoir tant de reconnoissance. On verra bien-tôt que ces noms, dont le commun des Antiquaires ne connoît point les Médailles ne font pas des noms en l'air, lorsque Monfieur Raiffant aura le loisir de publier le bon nombre de desseins qu'il en a trouvez dans les Recueils de Goltzius, conferez avec les originaux dont il a la garde, & augmenté de plusieurs au tres, dont il a enrichi lui-même le Cabinet Cabinet du Roi. Et pour distinguer ce catalogue des autres, vous trouverez à la tête de chaque Empereur les années de son régne & de sa vie, & à la fin la rareté de ses Médailles ou pour la tête ou les métaux marquée par deux RR pour celles qui sont les plus rares. Celles qui le sont moins par un R. & les communes par un C. Ces Médailles sont communes en grand bronze & rares en petit dans le haut Empire; & dans le bas c'est le contraire. Jules Cefar, après la bataille de Pharsale, obtint du Senat de grands privileges; & enfin celui de mettre son effigie dans les Monnoyes, ce qui fut le dernier degré qui l'éleva à la souveraineté, & qui rendoit sa personne inviolable: c'est pourquoi on doit commencer par lui la suite des Imperiales, & non pas par Pompée comme quelques-uns font. I. EMPI CAIUS JULIUS CESAR, Caii Filius HAUT Imperator VI. Conful. V. Augur, Pon-RM. tifex Maximus Parens Patriæ. ΙΟΥΛΙΟΣ. KAICAP. ΑΥΤΟΚΡΑΤΟP AP I. SIECLE. |