chevêque de Sens. Iv. Réponse de Pierre Bertrandi. v. Conclufion de la difpute. vi. Miffions orientales. v11. Le B. Odoric de Frioul. v111. Nicolas de Lire. 1x. Eglife d'Efpagne. x. Réduction de Rome à l'obéiffance du pape. x1.' Pierre de Corbierre amené au pare. X11. Son abjuration. XIII. Offres de Louis de Baviere rejettées. x 1 v. Henri Bufman archev. de Mayence. xv. Lettres de Michel de Cefene. xvI. Il est condamné au chap. de Perpignan. xvII. Geraud Eude general des freres Mineurs. XVIII. Meurtre de l'archevêque de Magdebourg. xix.. Devoirs des évêques. xx. Promotions de cardinaux XXI. Question fur la vifion béatifique. xx11. Mouvemens pour la croifade. xx111. Le pape promet d'aller à Boulogne. XXIV. Commiffions contre les Fratricelles, &c. xxv. Alvar Pelage. xxvI. Lettre de Michel de Cefene. xxvII. Projet de croifade. xxvIII. Mort d Otman. Ourchan fultan des Turcs. xx1x. Mort d' Andronic le vieux. xxx. tean d Apri patr. de CP. xxx1. Millions Orientales. XXXII. Question fur la vifion béatifique. xxxIIIAvis des docteurs de Paris. xxxiv. Déclaration du pape. xxxv. Réflexions fur l'opinion du pape. xxxv 1. Nonces à CP. xxxv11. Légat chaffé de Boulogne. xxxv 1 11. Mort de Jean XX11. xxxix. Son trésor. xL. Benoist XII. Pape. XLI. Ses premieres actions. XLII. Il continuë le séjour d'Avignon. XLII 1. Heretiques en divers Tome XIX 1330. I 13311 13328 1333. I 334. 1335. 1336. païs. XLIX. Decret fur la vifion béatifique. xLv. Négocia tion avec Louis de Baviere. XLVI. Baudouin de Treves renonce à Maïence. XLVII. Réforme de Cifteaux. XLVIII. Réforme des moines Noirs. XLIX. Réforme des freres Mineurs. L. Fin de fainte Elifabet de Portugal. LI. Concile de Chasteau Gontier. LII. Tentative de réunion avec les Grecs. LIII. Décimes détournées. Liv. Plaintes du pape contre le roi de France. Lv. Concile d'Avignon. Lv1. Difpense au roi d'Armenie. LVII. Affaire de Louis de Baviere. LVIII. Violences contre les fuifs. LIX. Plaintes du clergé de Hongrie. LX. Lettres des Tartares des Alains au pape. LXI Promotion de cardinaux. LXII. Procedures contre Pierre roi de Sicile. LXIII. Dévotions du roi Hongrie. LXIV. Sentence pour le roi de Pologne. Lxv. Prétenfions du roi de Suede, LxvI. Réforme de chanoines réguliers. 1337. 338. 1339. SEPTIE ME SEPTIEME DISCOURS SUR L'HISTOIRE ECCLESIASTIQUE. URISDICTION. Jarifdiction ES differends entre les eccléfiaftiques & I. les laïques touchant la jurifdiction, ont eff nticle. à l'éété fi frequens depuis le douzième fiècle, glife. que j'ay cru les devoir examiner dans un difcours particulier. Pour en juger fainement, il faut commencer par bien conoître la jurifdiction propre & effentiele à l'églife, & la diftinguer foigneufement des acceffoires qu'elle a reçus de temps en temps, foit par les conceffions des princes, foit par des coutumes introduites infenfiblement. Il faut auffi convenir de bonne foi, que dans les derniers fiécles la puiffance eccléfiaftique & la féculiere ont fouvent entrepris l'une fur l'autre. La jurifdiction effentielle à l'églife eft celle que J. C. a Matth. xxvII. 18, donée à fes apôtres, en leur disant aprés fa réfurrection : Toute puiffance m'a été donée au ciel & en la terre. Allés donc, inftruifés toutes les nations & les baptifés: leur enfeignant d'obferver tout ce que je vous ai ordoné. Vous voïés à quoi il réduit l'exercice de cette toutepuiffance qu'il a reçuë de fon pere, à l'inftruction & l'adminiftration des facremens: la doctrine, comprend les myfteres & les regles des mœurs, les facremens font tous defignés par le baptême. Dans ce même intervale entre é ij Jo xx. 21. la réfurrection & l'afcenfion, il dit à fes apôtres: Comme mon pere m'a envoïé, je vous envoie auffi: puis il foufla fur eux & leur dit : Recevés le S. Efprit; ceux dont vous remettrés les pechés ils leur font remis & ceux dont vous les retiendrés ils leur font retenus : leur donant Matth. xv111.18. ainfi le pouvoir de lier & de délier, qu'il leur avoit déja promis pendant fa vie mortelle. Je ne parle ici que des pouvoirs ordinaires & perpetuels neceffaires pour conferver l'églife jufqu'à la fin des fiecles: c'cft pourquoi je ne dis rien des dons furnaturels, langues, propheties, guerifons & autres miracles, fi frequens pendant les trois premiers fiécles. Luc. XII. 14. Jo. XVIII. 36. De vera relig. Or ces pouvoirs que J. C. a conferés à fon églife, ne regardent que les biens fpirituels, la grace, la fanctification des ames, la vie éternelle. Lui-même étant fur la terre n'en a pas exercé d'autres. Il n'a voulu prendre aucune part au gouvernement des chofes temporeles: jufques à refufer d'être a bitre entre deux freres pour le partage d'une fucceffion: difant : Qui m'a établi pour vous juger? left vai qu'il eft roi : mais fon raume, comme il a dit lui nême, n'eft pas de ce monde, il cft d'un ordre plus élevé. Il ne veut regner que fur les cœurs, par la crainte fi ale de fes fujets, le refpe& & l'amour qu'ils luy portem: Il ne veut que les rendre meilleurs ; il n'exige d'eux autre tribut que des loüanges, des actions de graces, l'adoration en efprit & en verité. Tel cft le roiaume de J. C. Pour l'établir il n'a emploïé que des moïens convenables à la nobleffe de fa fio. Il n'a rien fait par force, dit S. Auguftin, mais tout par perfuafion; & pour perfuader il n'a pas emploïé comme les philofophes de longs raisonnemens, dont peu d'hommes font fufceptibles : mais des miracles, qui font à la portée de tout le monde, propres à attirer l'attention & à fonder l'autorité. Il a communiqué à fes difciples ce pouvoir de faire des miracles & d'en communiquer le pouvoir à d'autres autant de temps qu'il a jugé convenable pour établir suffilament l'autorité de fon églife. ! Cette autorité eft le fondement de la jurifdiction ecclefiaftique, qui confifte à conferver la fainte doctrine & les bonnes mœurs. La doctrine fe conferve en établiffant des docteurs pour la perpetuer dans tous les fiécles, & en réprimant ceux qui la voudroient alterer. Or l'églife a toûjours exercé ce droit, enfeignant la doctrine qu'elle a reçuë de J. C. & ordonant des évêques qui en font les principaux docteurs; & qui pour leur aider ont ordoné, outre les prêtres, des diacres & d'autres miniftres inferieurs. Tout cela malgré l'oppofition des infidéles & pendant les plus cruelles perfécutions. Sainr Paul dans fes chaînes ne laiffoit pas d'enfeigner, & la parole de Dieu, comme il dit lui-même n'étoit pas enchaînée. Il favoit auffi réprimer & châtier les faux docteurs, comme Hymenée & Alexandre, qu'il livra à fatan à caufe de leurs blasfêmes; & l'apôtre S. Jean dépofa le prêtre qui Hier. fcript. in Lu avoit fabriqué l'histoire des voïages de S. Paul & de fainte c Tecle. Comme dans le gouvernement temporel le premier acte de jurifdiction eft l'inftitution des mag ftrats, des juges & des miniftres de juftice; ainfi l'ordination des évêques & des clercs eft le premier act & le plus important du gouvernement ecclefiaftique. Auffi avés-vous vû dans toute cette hiftoire avec quelle attention & qi elle circonfpe&tion on ordonoit les évêques pendant les neuf ou dix premiers fiécles : j'en ai marqué le détail au fecond difcours, où j'ay relevé cette parole de S. Cyprien, qu'un évêque ordonné canoniquement eft établi par le jugement de Dieu. L'évêque une fois établi ordonoit les prêtres & les autres clercs, mais avec le confentement de fon clergé & de fon peuple; & toûjours pour un titre certain, c'eft àdire pour fervir dans une certaine églife. D'où eft venuë la collation des benefices depuis le partage des revenus eccléfiaftiques. L'autre partie de la jurifdiction qui tend à la confervation des bonnes mœurs, s'exerce principalement par l'administration de la pénitence: où le prêtre prend conoiffance des pechés comme juge, pour favoir s'il les è iij 1. Tim. 1. 20. #. 4. to. 8. Cypr. epift. 67. ad: |