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APPROBATIO N.

J'AI lu par ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux un Cuvrage manufcrit intitulé ; Traité de la petite Vérole, &c. Tout ici m'a paru bien présenté & bien difcuté. Cet Oumérite d'être imprimé. A Versailles ce

vrage

20 Février

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PRIVILEGE DU ROI.

•LOUIS,

par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre: A nos amés & féaux Confeillers, les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hótel, Grand-Confeil, Prevôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra, -SALUT. Notre amé le fieur D'HOURY, Imprimeur, Nous a fait expofer qu'il défireroit faire imprimer & donner au public un cuvrage intitulé Traité de la petite Vérole, &c. s'il nous plaifoit lui accorder nos Lettres de permiffion pour ce nécessaires. A ces Causes, voulant favorablement traiter l'Exposant, Nous lui avons permis & permettons par ces Préfentes, de faire imprimer ledit Ouvrage autant de fois que bon lui femblera, & de le faire vendre & débiter par tout notre Royaume, pendant le tems de trois années confécutives, à compter du jour de la date des Préfentes: Faifons défenses à tous Imprimeurs, Libraires & autres perfonnes, de quelque qualité & condition qu'elles

foient, d'en introduire d'impreffion étrangere dans aucun lieu de notre obéissance; à la charge que ces Préfentes feront enrégistrées tout au long fur le Registre de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, dans trois mois de la date d'icelles ; que l'impreffion dudit Ouvrage sera faite dans notre Royaume & non ailleurs, en bon papier & beaux caracteres; que l'impétrant fe conformera en tout aux Réglemens de la Librairie, & notamment à celui du dix Avril mil fept cent vingt-cinq, à peine de déchéance de la préfente Permiffion; qu'avant de l'expofer en vente, le Manufcrit qui aura fervi de copie à l'impreffion dudit Ouvrage, fera remis dans le même état où l'approbation y aura été donnée, ès mains de notre très-cher & féal Chevalier, Garde des Sceaux de France, le Sieur HUE DE MIROMENIL, qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliothéque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, un dans celle de notre trèscher & féal Chevalier, Chancelier de France, le Sicur DE MAUPEOU, & un dans celle dudit Sieur HUE DE MIROMENIL, le tout à peine de nullité des Préfentes. DU CONTENU DESQUELLES vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Expofant & fes ayans caufes, pleinement & paisiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons qu'à la copie des Préfentes, qui fera imprimée tout au long, au commencement ou à la fin dudit Ouvrage, foi foit ajoûtée comme à l'Original. Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent fur ce requis, de faire, pour l'exécution d'icelles, tous actes requis & néceflaires, fans demander autre permiffion, & nonobftant clameur de

haro, chartre Normande & lettres à ce contraires: CAR tel eft notre plaifir. DÓNNĚ à Paris le quinzieme jour du mois de Novembre, l'an mil sept cent - foixante - quinze & de notre regne le deuxieme. Par le Roi en fon Confeil. LE BEGUE.

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Registré fur le registre XX de la Chambre Royale & Syndicale des Libraires & Imprimeurs de Paris, No. 3080, fol. 46, conformément au Réglement de 1723. A Paris ce 18 Novembre 1775, SAILLANT, Syndic.

TRAITÉ

XXXXX

TRAITÉ

DE

LA PETITE VÉROLE.

ARTICLE PREMIER.*

peu

* Qui n'eft qu'un précis du commentaire de van Swieten fur l'aphorifme

Sur l'origine de la petite Vérole. ON eft d'accord fur l'époque de 1379 de Boer la petite vérole: les uns la font remon- haave. ter à la plus haute antiquité : les autres la croyent beaucoup plus moderne. Ce qu'il y a de sûr, c'eft qu'on ne trouve cette maladie bien évidemment décrite dans aucun des anciens auteurs grecs ou latins, ni dans Hippocrate,

A

ni dans Galien, ni dans Celfe, (a) ni ailleurs, jufqu'au tems des Arabes, parmi lefquels Rhasès eft le premier qui en ait donné une defcription exacte, & qui en ait défigné le traitement le plus méthodique,

Il est donc probable que cette contagion n'a été ajoutée aux miferes humaines, que depuis quelques fiecles. Il eft conftant d'ailleurs (6) qu'elle n'a commencé à fe répandre dans la Chrétienté, que du tems des Croisades, & qu'elle nous eft venue d'Afrique, de même que l'on eft fondé à croire que le mal vénérien nous a été apporté de l'Amérique avec l'or du Pérou ; dự moins les plus fayans antiquaires en médecine, tels que Freind, Méad, Aftruc, &c. s'accordent tous fur l'oriz

(a) Tous trois cependant trop exacts & trop fidellesdans leurs tableaux. pour avoir manqué de peindre la petite vérole au naturel, fi elle cût existé de leųr tems.

(b) Vid. Mead, de origine variolarum,

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