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chez les adultes ; au lieu

que chez les enfans elle eft prefque toujours précé dée de mouvemens convulfifs, quand l'invafion de la maladie eft un peu férieufe.

Tels font les fymptômes qui précedent ordinairement l'éruption de la petite vérole, deux, trois ou quatre jours d'avance, & qui forment ce qu'on appelle le premier période de la maladie, autrement l'invafion, l'effervefcence ou l'ébullition,& que Swieten appelle, après Boerhaave, l'état de contagion.

ARTICLE VI.

Divifion de la petite Vérole en difcrete, & en confluente, d'après Sydenham : en bénigne & en maligne, felon Méad. BOERHAAVE, avec son laconisme ordinaire, annonce que le fang contracte un épaiffiffement inflammatoire dans le premier période de la maladie,

ce qui eft généralement vrai; mais font commentateur remarque, avec raison, que cette affertion doit être limitée, & qu'elle fouffre quelque exception: il obferve par exemple que dans les petites véroles effentiellement malignes la diffolution putride du fang a plus fouvent lieu que l'épaississement inflammatoire; ce qui lui donne occafion de parler en paffant de la divifion que le docteur Méad a adoptée en petites véroles fimples & en malignes. Sidenham les avoient distinguées en difcretes & en confluentes. Il appeloit difcretes celles dont les boutons font en général moins nombreux, bien diftincts & bien ifolés les uns des autres; il nommoit confluentes celles dont les boutons font en très-grand nombre, fe confondent enfemble, & viennent par plaques & comme entaffés les uns fur les autres furtout au vifage. Dans cette derniere espece l'éruption est toujours prématurée, & toujours précédée, accompa

gnée & fuivie de fymptômes plus graves & plus dangereux que dans les dif

cretes.

Cependant le docteur Méad ayant obfervé qué les petites véroles difcretes n'étoient pas toujours fans danger, & que les confluentes n'étoient pas tou jours très-pernicieufes, préféra de diftinguer la petite vérole en petite vérole bénigne & en petite vérole maligne : il appela bénigne, foit dans l'efpece difcrete, foit dans la confluente, celle où la fiévre eft modérée dans le tems de l'invafion, diminue ou ceffe avec l'éruption, & dont les puftules fuppurent aisément & renferment une bonne matiere, fe deffechent promptement & tombent de même : mais il a donné l'épithete de malignes aux petites véroles difcretes ou confluentes accompagnées d'une fiévre, avec tous les caracteres de la malignité, comme anxiétés, mal-aife inexprimable, proftation de forces, foibleffe du pouls, délire fourd,

affoupiffement comateux, hémorrhagies funeftes, &c. & dont les puftules, au lieu de fuppurer, dégenerenten gangrène, fi toutefois la diffolution риtride du fang, qui fe manifefte le plus fouvent dans cette maladie, ne précipite pas le malade au tombeau, même avant l'époque de la fuppuration.

ARTICLE VII.

Du premier état ou premier période de la petite Vérole, défigné par les modernes fous le nom d'invafion. LE premier période de la petite vérole eft ordinairement de trois ou quatre jours, à dater du premier moment où le malade s'eft fenti indifpofé, & furtout où la fiévre a commencé, précédée d'un frisson, à dater, dis-je, de ce premier moment, jufqu'au tems de l'éruption: mais on a remarqué que ce premier période duroit plus ou moins

de jours, fuivant le caractere de l'épidé'mie régnante, suivant la violence des fymptômes, & auffi eu égard au tempérament du malade, à fa fécurité ou à fes craintes, & eu égard auffi à la saison & à l'état de l'atmosphere. Sy? denham a obfervé que dans l'épidémie de 1667, 1668 & partie de 1669, l'éruption ne se faifoit qu'au quatrieme jour de la maladie, ou même plus tard, tandis que dans l'épidémie de 1670, -1671 & 1672, l'éruption fe faifoit dès le troifieme jour, même dans les difcretes auffi obferve-t-il qu'elles étoient plus dangereufes, & qu'elles approchoient plus de la nature des confluentes dont l'éruption est toujours plus hâtive que dans les difcretes. En général on peut ftatuer qu'il eft beau, coup plus avantageux que l'éruption n'arrive que du 4 aus de l'invafion, que d'arriver du 2 au 3, fur quoi Sydenham a bâti l'axiome suivant; plus Péruption anticipe fur le quatrieme jan

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