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la marche & tous les fymptômes, & les boutons varioleux fe terminent comme tous les autres phlegmons quelques-uns par réfolution, le plus grand nombre par fuppuration, & quelquefois malheureufement par la gan

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grene.

» Mais comment peut-on, d'après » le caractere le plus ordinaire de cette maladie, confidérée le plus fouvent » comme effentiellement inflamma

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toire par Rhasès, Sydenham, Freind, Méad, Boerhaave, Swieten; par Sylva, Helvetius, &c. en un mot » par tous les plus habiles médecins ≫ de tous les tems & de tous les pays, » comment, dis - je, peut-on encore fe » se permettre les cordiaux ? N'est comme dit le proverbe, jeter de l'huile fur le feu. Comment » au contraire, nè pas toujours débu»ter, au moins chez les adultes, par

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ce pas,

quelques faignées du pied, pour »tourner l'orage qui va menacer la

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tête, fi l'éruption devient confluente » au visage? Enfin pourquoi, dès le premier moment de l'invasion, ne » pas mettre tout de fuite en ufage le » traitement antiphlogistique, par les faignées, les évacuans, les délayans » ou les rafraîchiffans, fuivant l'indi»cation? Car pourquoi ne pas fuivre » une indication rationnelle & expéri» mentale dans cette maladie, comme. » dans toutes les autres? Pourquoi ne. faigneroit-on pas quand la fiévre eft. forte, le pouls dur, les maux de » tête & de reins très - violens, &c. ?. Pourquoi ne pas émétifer après les. premieres faignées, quand il y a des » maux de cœur, des envies de vomir » & autres indices de plénitude d'efto» mac, & lorfque les miafmes varioliques paroiffent y porter fpéciale»ment leur impreffion? Pourquoi ne » pas débarraffer dans le commence» ment, tout le canal intestinal, d'une. » fabure bilieufe qui ne pourra, par la

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» fuite, qu'augmenter les redouble» mens de la fiévre & le danger de la » maladie? Pourquoi enfin ne pas four»nir au fang qui eft dans une vive fer» mentation, & tout prêt à contracter » un épaiffiffement inflammatoire par », la force de la fiévre? Pourquoi, dis» je, ne lui pas fournir abondamment » un véhicule tempérant, délayant & » rafraîchiffant? En un mot, ce n'est qu'en fe conformant aux véritables indications de la maladie & de fes » symptômes, qu'en modérant la fié» vre, fi elle est trop forte, ce qui eft » le plus ordinaire, ou qu'en l'excitant, » fi elle est trop foible, ce qui eft le plus » rare, qu'on pourra fe flatter de quelfuccès dans le traitement de cette

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» maladie chez les adultes.

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Mais chez les enfans, pourquoi ne pas tenir purement & fimple»ment au régime de cette bonne mere » de famille dont nous avons rapporté » le testament ci-deffus ? Ce régime eft

» tempérant & antiphlogistique ; c'est » le même qu'on fait obferver aux ino» culés, & c'est à lui fans doute, que » l'inoculation doit une partie de fes " fuccès.

ATICLE IX.

Sur le diagnostic de la petite Vérole. LA fiévre qui précede la petite vérole

reffemble fi fort à toute autre fiévre inflammatoire, qu'il eft difficile, pour ne pas dire impoffible, de l'en diftinguer & d'affurer rien de pofitif avant l'éruption: voici cependant ce qui peut faire préfumer la petite vérole à venir; elle regne dans le canton où eft le malade ; il ne l'a point encore eu & s'eft expofé à la contagion, foit en frequentant des maifons où il y en avoit, foit en rencontrant fur fon chemin quelqu'un nouvellement relevé de cette maladie, & dont l'afpect l'aura frappé; car cette circonftance particuliere eft

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très-importante pour le diagnostic, & fournit prefque une certitude pour l'événement; au lieu que dans tout autre. cas on ne peut avoir que des préfomptions: voici un fait qui prouve en général l'incertitude du diagnostic.

Deux enfans à peu près du même âge, garçon & fille, avoient dîné enfemble chez leur tante: trois heures après le dîner ils fe trouvent incommodés: on les fait mettre au lit, & on leur fait boire beaucoup de thé : ils vomiffent & en font foulagés. Swieten est appelé fur le foir; il leur trouve de la fiévre le lendemain la fiévre conti; nuoit, accompagnée des fymptômes précurfeurs de la petite vérole; il en régnoit beaucoup dans le canton, & Swieten annonce qu'ils vont l'avoir tous deux. Vers le commencement du qua<rieme jour la fièvre ceffe en même tems chez les deux malades; chez l'un l'éruption fe fait à vue d'œil, & il a une petite vérole affez abondante, quoique

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