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gine étrangere, & fur la tranfplanta-
tion fucceffive de ces deux maladies

en Europe.

Quoi qu'il en foit, Sydenham eft après Rhasès celui qui a donné la defcription la plus complette de la petite vérole, & qui s'eft le plus fortement oppofé à la méthode vulgaire des cordiaux & du régime échauffant dont on a toujours abufé, & dont on abuse encore aujourd'hui dans le traitement de cette maladie.

ARTICLE II. *

* Qui ré

pond à l'aph. 1380. & ainfi

Sur les faifons où regne communément de fuite.

la petite Vérole.

BOERHAAVE
OERHAAVE annonce dans cet apho-
rifme que la petite vérole eft le plus
fouvent épidémique ; qu'elle com-
mence d'abord au printems, s'accroît
pendant l'été, diminue dans l'automne,
& finit prefque totalement en hiver,

pour reparoître dans le même ordre au printems fuivant. Il ajoute que plus ce mal anticipe fur le printems, plus il eft violent, & vice versâ, & qu'on peut juger de là en quel tems de l'année il doit être le plus dangereux.

&

Sur quoi Swieten observe 1o. qu'en effet la petite vérole n'eft pas toujours épidémique, puifqu'il y a des tems où il ne fe trouve dans toute une grande ville, qu'un très-petit nombre de perfonnes attaquées de cette maladie. 2o. Que la marche affignée par Boerhaave, que les règles de prognoftic tirées de l'apparition précoce de cette maladie en hiver, ne pas toujours conftantes, puifqu'on a vu quelquefois des petites véroles très bénignes, quoiqu'elles euffent paru de bonne heure en hiver, & qu'on a vu d'autres fois des épidémies très - meurtrieres dans le printems & dans l'automne furtout après une longue féchereffe, ou après des chaleurs exceffives, comme

ne font

l'a remarqué Sydenham 3°. Qu'on peut pourtant affurer en général que les faifons tempérées, telles que le printems & l'automne, font les plus favorables à la propagation de la petite vérole, ainfi qu'à ceux qui en font atteints, & que c'eft pour cette raifon qu'on choifit de préférence le printems & l'automne pour l'inoculation.

ARTICLE III.

Peut-on avoir deux fois la petite Vérole?

SWIETEN

WIETEN, après avoir difcuté fort au long cette question fi rebatue & si légé rement décidée par le vulgaire, opine enfin pour la négative. Il a de fon côté F'Hippocrate & le Galien de l'Angleterre, Sydenham & Méad, d'après lesquels il conclud, ainfi que d'après fa propre observation, qu'il eft au moins , pour ne pas dire inouï que la même perfonne ait eu deux fois une

très-rare

vraie petite vérol; & que l'on peut par conféquent statuer, généralement parlant, qu'on n'a pas deux fois cette maladie, homines, in univerfum, bis non pati variolas. (a)

C'eft d'après cette perfuafion intime que van Swieten a toujours vécu dans la plus grande fécurité, & qu'il s'eft expofé mille fois dans le cours de fa pratique, à la contagion varioleuse, (b) fans reprendre la petite vérole, ayant eu cette maladie à l'âge de seize ans, comme il l'avoit défiré.

De cette difcuffion très-intéreffante pour le repos des familles & des particuliers qui ont fubi une fois cette

(a) Sur quoi il eft bon de noter que quelques obfervations contraires, (fuffent-elles réelles & bien conftatées,) ne fauroient infirmer l'affertion de van Swieten, par la raison que les exceptions particulieres ne détruifent point les regles générales.

(b) Tous les médecins font dans le même cas, & il eft inouï qu'aucun d'eux ait jamais contracté deux fois la petite vérole.

épreuve, notre exact commentateur passe à l'explication du texte de Boerhaave, concernant le plus ou moins de danger de cette maladie, relativement à l'âge, au fexe, au tempérament & au genre de vie de ceux qu'elle attaque.

En général elle eft moins redoutable aux enfans qu'aux adultes, aux femmes qu'aux hommes aux tempéramens phlegmatiques & mélancoliques qu'aux bilieux & aux fanguins, aux perfonnes tranquilles & fédentaires qu'à celles qui menent une vie labo rieufe & exercée pour ce qui eft des vieillards, il y a du pour & du contre. En fomme, ceux qui périclitent le plus de la petite vérole font les jeunes gens & les perfonnes d'un moyen âge répletes & fanguines accoutumées au vin & à la bonne chere, & dont le corps fortifié par l'exercice; & pour le dire en paffant, ce font là tout autant de traits de conformité entre cette maladie & toutes les autres du genre

eft

genre inflam

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