C'est que l'on vous connoît pour d'infignes fripans. Avec cet air augufte & fombre, Vous volez, vous pillez, vous maffacrez dans l'ombre. Vous pourriez avaler un peu moins d'amertumes. Comme fes autres Chats fixez vous dans fa grange; Sans quoi, facrés Hiboux, foi de chaste Fauvette, FABLE XIII. LE PAYSAN ET SON SEIGNEUR. BLAISE LAISE tout défolé courut chez fon Seigneur: Qu'à mon croc fans délai ton Cochon foit pendu; Et vos Cochons font des vauriens Qu'il faut accoutumer à respecter nos Chiens. Et c'est bien-là tout le malheur, C'est votre Chien, fur mon honneur, Qui vient d'étrangler net mon Cochon dans la rue.. En ce cas, que veux-tu? fon heure étoit venue... Or puifqu'il s'eft vengé je te remets l'amende; D'apprendre à vivre à tes Cochons. FABLE XIV. LE PIGEON. DANS un de ces palais tristes & somptueux, Où l'art imitant la nature Sous mille dehors fastueux N'en étale jamais que la froide peinture, Je ne fais par quelle aventure Un Pigeon s'étant égaré Vit, ou crut voir fous la verdure A l'ombre des ormeaux couler une onde pure. Il s'élance avec joie à la fource infidelle. Aveugle! il donne contre un mur, D'où le bec fracaffé, démantelé d'une aile Dit-il, en déplorant fa chûte douloureuse! Devois-je croire ainfi mes yeux? |