FABLE XXIV. L'OISELEUR ET L'ALOUETTE. L'OISELEUR aux petits Oiseaux Tendoit les rêts fur l'herbe tendre. Une jeune Alouette admiroit fes travaux Je fuis fort curieufe & non pas fort fubtile. A quelque pas fous le feuillage, D'où fon œil aifément pouvoit tout découvrir. D'accourir. Une Ville?... Ah! voyons comme une Ville eft faite... Mais, hélas! pour la mettre en cage. Dit la Pauvrette défolée... Ah! la Ville où l'on traite ainsi le Citoyen FABLE XXV. L'INGÉNU ET LE MENTEUR. LE E Menteur avec l'Ingénu Fit jadis un lointain voyage. Près d'un rivage peu connu Il arriva qu'un jour leur vaiffeau fit naufrage. Et profitant de nos leçons, Avoit appris enfin à dire : Nous voulons. Sur leur fort à l'instant je vais délibérer, Auffi grave que Charlemagne,) Ayant pour escabeau le dos du Chancelier Et puis tous les Grands du Royaume, Sur les hauts, les moyens & fur les petits bancs. Nos Voyageurs. Le Roi s'adreffant au Menteur; Bravo! cria le Roi (bravo! dit l'Assistance) Et ces gens que tu vois?... Réponds en confcience. Vos Miniftres les uns, vos Généraux les autres; Invincibles foutiens de votre autorité, - Des Prélats qui font Ducs, des Moines qui font Comtes... Et je fuis confondu de ce qu'on voit ici! - Si le menfonge même en eft fi bien traité, Or fus, à toi, dit le Monarque; D'en favoir le fujet je fuis fort curieux. A ne vous point flatter, répondit l'Ingénu, |