Vos offres font fans doute auffi belles que bonnes, Et j'imagine auffi, puifqu'il faut vous le dire, Vous comptez cent Amis, & n'eir avez pas un. FABLE XXIX. LE CHASSEUR, LE BERGER ET LE RENARD. Pourfuivoit un Renard, peu s'en faut, aux abois. Nouveau danger! Où fuir? où fe cacher? c'eft à perdre la tête. Si je fuis ferviteur de votre Bergerie, Ne me trahiffez pas, & fauvez-moi la vie. Le Chaffeur fur mes pas va venir en ces lieux... Qu'il vienne, dit le Pâtre; il faut que chacun vive, Cache-toi promptement dans le tronc que Et s'il vient par ici, je l'enverrai par-là. A ces mots le Chaffeur arrive: voilà... Berger, mon cher Ami, faurois-tu par hafard Quelle route a pris le Renard? A droite, Monfeigneur, répond-t-il à voix haute; Et puis des yeux livrant son Hôte, Il fait entendre à gauche. On ne l'entendit pas. Que tu te fouviendras de moi dans tes prières. yeux. FABLE XXX. LE PAO N. LE PAON n'étoit d'abord diftingué des Oiseaux Ses Confrères & fes rivaux, Que par les plumes de fa tête, Dont l'affemblage forme une éclatante crête. Le Paon à la Reine des Dieux Adreffe un jour cette fupplique : Déeffe, lui dit-il, vous êtes magnifique Et cette aigrette verte & bleue Fait fans doute un effet dont les yeux font furpris; La Déeffe fourit, & le Paon fut heureux, |