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G. J. Voffius, morts avant lui: la douleur Vossius. qu'il reffentit de leur perté fut d'au-" tant plus grande, qu'ils avoient répondu parfaitement aux foins qu'il s'étoit donné pour leur éducation; ce qui faifoit appeller fa maifon le Domicile d'Apollon & des neuf Muses; car c'étoit effectivement le nombre de fes enfans. Ses filles même se diftinguoient par leur habileté & par leurs progrez dans les fciences, & une d'elles, nommée Cornelie, promettoit beaucoup, lorfqu'elle périt par un accident fort tragique; ayant voulu pendant l'Hyver aller gliffer fur les canaux qui font près de Leyde, fuivant la coutume du Pays, la glace creva fous fes pieds & elle fe noya. Il ne fera pas inutile de dire ici quelque chofe de fes autres enfans, qui ont publié quelques Ouvrages, pour faire connoître les méprifes de ceux qui ont coutume de les attribuer à leur pere, & de les confondre avec les fiens. Comme on n'eft point inftruit des dates de leur naiflance & de leur mort, je les mettrai ici, fuivant qu'ils fe prefenteront, fans prétendre les ran

ger être.

dans l'ordre où ils doivent G. J.

1°. Denys Voffius, né à Dordrecht, quoique mort fort jeune, fçavoit déja les Langues Grecque, Latine, Hebraïque, Syriaque, Chaldaïque, Arabe, Françoife, Italienne & Ef pagnole, & a publié les Ouvrages fuivans.

Panegyricus ad Fredericum Henri. cum Araufionenfium Principem. Amftelodami 1633. in-4°.

Fredericus Victor. Ibid. 1633. in4°. Cette Piece, qui eft un Poëme, roule fur le même fujet que le Difcours précedent, & ils ont été imprimez enfemble.

Belgarum aliarumque Gentium Annales. Autore Everardo Reidano; Dionyfio Voffio Interprete. Lugd. Batay. 1633. in fol. Ces Annales étoient écrites en Flamand.

Mofis Maimonidis de Idololatria Liber cum interpretatione Latina & notis Dionyfii Voffii. A la fin du Livre de fon pere de Origine & Progreffu Idololatrie, dans toutes les éditions. Ce fut fon pere qui publia cet Ouvrage, qu'il avoit traduit de l'Hebreu.

Liij

VOSSIUS,

G. J.

C. Julius Cafar cum notis Dionyfii Vossius. Voffii. Acceffit Julius Celfus de vita & rebus geftis C. Julii Cafaris, ex Mufao Joannis Georgii Gravii. Amft. 1697. in-8°. Les notes de Denys Voffius ont paru dans cette édition pour la premiere fois.

II. François Voffius, naquit à Dordrecht. On n'a de lui qu'un Poëme intitulé:

Carmen de Victoria Navali, aufpiciis ordinum federate Belgica, ductuque Martini Heriberti Trompii parta. Amftelod. 1640. in fol.

III. Gerard Voffius a publié.

M. Velleius Paterculus cum notis. Lugd. Bat. Elzevir 1639. in-16.

IV. Matthieu Voffius, né à Dor'drecht, a eu un fils nommé Gerard, qui a farvêcu à fon grand-pere Gerard Jean Voffius. On a de lui.

Annalium Hollandia Zelandiaque Libri quinque. Amftelod. 1635. in 4o. Ces Annales s'étendent depuis l'an 859. jufqu'à l'an 1299. It. Continuati ad annum 1432. Ibid. 1680. in-4°. Cet Ouvrage a été traduit en Flamand par Nicolas Borremans, & imprimé en ce te Langue en 1677. in

V. Meurfii Athene Batave. Valerii Andrea Bibliot. Belgiea. Sa Vié par Colomiés à la tête de fes Lettres de l'édition de Londres. Witten Memor. Philofophorum, Oratorum, &c

ISAAC. VOSSIUS.

1%

SAAC Voffius naquit à Leyde l'an I, Vos1618. de Gerard Jean Voffius,dont sius. je viens de parler, & d'Elizabeth du Jon la feconde femme.

Il eut fon pere pour Maître dans fes études, de même que fes freres, & il fit comme eux en peu de tems de très-grands progrez. Toute fa vie s'eft prefque paffée à étudier &. à travailler.

Son merite l'ayant fait connoître à la Reine de Suede Chriftine, cettë Princeffe entretint avec lui un commerce de lettres, & le chargea de plufieurs commiffions litteraires. Il fit même plufieurs voyages en Suedé par fon ordre, & lui apprit la Lan gue Grecque. Cependant y ayant été en 1652. avec M. Huet & M. Bochart, cette Reine ne voulut point

I. Vos-le voir, parce qu'elle avoit appris qu'il vouloit éc. ire contre Saumaife, quelle eftimoit particulierement.

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En 1663. le Roi le gratifia d'une fomme confiderable, que M. Colbert lui fit tenir avec cette Lettre, qui contient fon éloge en peu de mots. Monfieur, quoique le Roi ne foit pas votre Souverain, il "veut néanmoins être votre bienfaiteur, & m'a commandé de vous envoyer la Lettre de Change cy-jointe, comme une marque de fon eftime, & comme un gage de fa protection. Chacun fçait que vous fuivez dignement l'exemple du fameux Voffius votre pere, & qu'ayant rech de lui un nom qui l'a rendu illuftre par fes écrits, vous en conferverez la gloire par les vôtres. Ces chofes étant connuës de fa Majefté, elle fe porte avec plaifir à gratifier votre merite, &c..

Après la mort de fon pere, on avoit voulu lui donner fa chaire de Profeffeur, mais il la refufa, aimant vivre pour lui feul, occupé uniquement du travail de fon cabinet.

En 1670. il paffa en Angleterre, où il prit le degré de Docteur ès Loix, & trois ans après, c'eft-à

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