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tion de ce Poëme faite à Cambrige L. ALA l'an 1689. in-4°. Jofue Barnes les a MANNI. fait auffi entrer avec celles qui font fur l'Odyffée dans fa belle édition d'Homere publiée en 1711. in-4°.

15. Delle lodi di Filippo Saffetti. Ce Difcours fe trouve dans un Recüeil intitulé: Profe Fiorentine. In Firenza 1720. in-8°. tom. 4.

V. Negri Scrittori Fiorentini. Les freres Volpi Préface de l'édition de la Coltivazione, & le Journal de Venife, to. 32. p. 230. où l'on trouve un ample détail de ce qui concerne Louis Alamanni.

ETIENNE LE MOYNE.

ET

TIENNE le Moyne naquit à E. Le Caen au mois d'Octobre 1624. ΜΟΥΝΕ, Il apprit dans fa Patrie les premiers élémens des Sciences, & paffa enfuite à Sedan, où il fit fa Theologie fous du Moulin.

De là il alla en Hollande & s'y appliqua aux Langues Orientales dans l'Univerfité de Leyde.

A fon retour en France en 1650.
Giiij

E. LE il fut appellé au Miniftere, & ferMOYNE. vit quelques années en qualité de Pasteur l'Eglife de Gefoffe. Mais fon merite ne put être long-tems caché dans l'obscurité de ce Village. L'Eglife de Rouen jetta les yeux fur lui, & il fut long-tems Miniftre dans cette Ville.

Il y fut détenu quelques mois dans les prifons du Bailliage, pour avoir favorifé la retraite en Angleterre de la fille d'un Confeiller au Parlement, qui ne voulut pas abjurer la Religion Proteftante, comme avoit fait fon pere. Ayant reçû enfuite quelque chagrin parmi fes Collegues, & M. Van Beuninghen le follicitant d'un autre côté au nom des Etats de Hollande de fe retirer chez eux, il accepta ce parti.

Il fortit de France en 1676. & ayant été prendre le Bonnet de Docteur à Oxford, il alla à Leyde, où il fut reçu Profeffeur en Theologie, à des conditions fort avantageufes. Il eft mort en cette Ville le 3. Avril 1689. âgé de 64. ans.

Comme il s'étoit destiné au Miniftere dès fa premiere jeuneffe, il

avoit tourné fes études du côté des E. LE Antiquitez facrées, qu'il a poffe- MOYNE. dées parfaitement. Il fçavoit à fond les Langues Orientales, la Grecque & la Latine, & avoit joint à ces connoiffances un grand ufage des Lettres profanes. Il avoit une memoire prodigieufe, à qui rien n'échappoit, & qu'il avoit remplie d'une infinité de beaux traits d'érudition, par une application continuelle à l'étude; ce qui rendoit fa converfation extrêmement utile & agréable. C'étoit un homme plein de candeur, défintereffé, ennemi de la médifance, fidele & officieux ami, & ennemi des contentions & des difputes.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Varia facra, feu Sylloge variorum Opufculorum Græcorum ad rem Ecclefiafticam fpectantium. Cura & ftudio Stephani le Moyne, qui collegit, Verfiones partim addidit, & notis & obfervationibus uberioribus illuftravit. Lugd. Bat. 1685. in-4°. 2. vol. Cet Ouvrage, qui eft le principal & prefque le feul qu'il ait publié, eft compofé de trois parties, puifque

c'eft un Recueil de Pieces Grec

E. LE ques, précedées de longs ProlegoMOYNE. menes, & fuivies de Notes fort amples. On y reconnoît fans peine l'étendue de fon fçavoir & la profondeur de fon érudition. L'abondance des chofes qui s'étoient prefentées fous fa plume l'avoit empêché de renfermer toutes fes remar ques dans ces deux volumes, & il fe préparoit à en donner un troifiéme; mais fa mort en a privé le Public.

2. Differtatio Theologica ad locum Jeremia XXIII. v. 1. de Jehovah Juftitia noftra, nunc demùm è tenebris quibus obruta erat, exempta, & publica luci expofita. Dordaci 1700. in12. pp. 313. L'érudition eft répandue à pleines mains dans cet Ouvrage, qui a été donné au Public par les foins de Salomon van Til.

3. Epiftola de Melanophoris. Inferée à la fin d'un Livre de Gisbert Cuper intitulé: Harpocrates. Ultrajecti 1687. in-4°. M. Cuper ayant vu une Infcription d'Harpocrate, où il est parlé des Egyptiens, qui étoient habillez de noir, & qu'on appelloit

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pour cela Melanophores, confulta M. E. LE le Moyne fur cette forte de Prêtres, MOYNE. & ce fçavant lui répondit dans cette Lettre avec fon érudition ordinaire.

4. Fragmentum ex Libro de Univerfo fub Jofephi nomine quondam à Davide Hoefchelio editum, cum verfione Stephani le Moyne. Ce fragment avec la verfion fe trouve dans l'édition de Jofeph l'Hiftorien, faite à Oxford en 1700. in-fol.

5. M. Huet dans fes Origines de Caen, nous apprend qu'il fit fon Oraifon inaugurale à Leyde en 1677. & ajoûte que l'on y reconnoît beaucoup plus de fçavoir, que d'élegance & de pureté de langage; ce qui fait voir qu'elle a été imprimée; mais je ne fçai quel en étoit le fujet, ni quand elle a été publiée.

6. Bayle, dans fa Lettre 141. datée du 26. Mai 1679. témoigne que la Harangue que M. le Moyne prononça fur le Regne du Messie, en quittant le Rectorat, a été imprimée. Elle doit être differente de celle dont parle M. Huet. C'est tout ce que j'en peux dire.

V. fon Eloge par M. de Bauval,

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