Que ces Princes qu'en un autre âge, Nos fils verront régner fur eux, Faffent fous toi l'apprentiffage Du grand art de les rendre heureux : La gloire de le mériter; Et qu'à te fuivre auffi fidelle, Leur race, aux Rois qui naîtront d'elle, Enseigne encore à t'imiter. LE DESIR D'IMMORTALISER SON NO M. UY, mortels, de ce que nous fommes Nous voulons de nombreux témoins, Et l'eftime des autres hommes Eft un de nos plus grands befoins. En gagnant un témoin nouveau. C'est peu, cette fuperbe envie De nous-mêmes fauvons ce refte; O toi, trop triftement folide, Philofophique verité, Ne viens point nous montrer le vuide D'une fauffe immortalité. Plus cruelle que falutaire, Ton funefte flambeau n'éclaire Que pour répandre un froid poison. Plus utile La raifon n'a qu'un foible empire, L'instinct qu'elle veut contredire Mieux qu'elle il fçait au fond des ames Quelle lumiere me fait lire Fit les plaifirs du genre humain? Par le charme impofteur du vice, Cent fois; mais l'amour de la gloire, Titus. Curtius J'ofe approfondir ce grand homme Digne même d'étonner Rome, Pour qui vient de s'ouvrir ce gouffre? 11 y court; quel eft son appui ? A qui devons-nous ces ouvrages, |