Apollon D'un * frere trop preffant la chafte Calliope Jadis partagea les amours, Orphée. Et lui donna ce fils qui fur le mont Rhodope Charmoit les lions & les ours. Il n'en eft point de nous que quelque amour n'amufe Sapho pouvoit bien être une dixieme Mufe, ** C'est fait; j'ai mérité tous les honneurs lyriques, Aux fineffes d'Horace, aux écarts Pindariques ** C*** qui fçais l'art de ces ris Philofophes Dis-moi, fi l'ironie hazardée en ces ftrophes ** Agréable cenfeur de l'humaine folie, D'un mot tu fçais la dévoiler; Heureux! fi j'avois fçû faire parler Thalie T LES O VEUX ODE. Dieux! trop fatiguez des ridicules vœux Vos graces quelquefois nous rendent malheureux; Vous nous exaucez par vangeance. Je ne veux point de vous ces hautes dignitez Où fouvent, fous l'efpoir d'être plus refpectez Vous m'éclairez affez pour mettre au rang des maux Les dons même de la victoire: Un nom à foûtenir coûte mille travaux ; Que je n'habite point ces fomptueux Palais Où le maître apparent d'un peuple de valets Je vois les noirs chagrins voler fous ces lambris O Dieux! préfervez-moi d'être riche à ce prix ; Heureux, cent fois heureux, fi de votre bonté Un cœur pur, un fens droit, une ferme fanté, THEMIS N O DE OMBREUX accords, hautes penfees, Et fervez les fureurs fenfées Qui m'ont conduit dans ce Palais. Ne forcent au moindre penchant. |