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tiennent au P. Bourdalouë. M. l'Abbé de Jarry a donné cinq volumes in-8'. pour fervir de fuite aux effais de Sermons de M. de Bretteville, mais il n'a pas atteint le même degré de perfection; fon Ouvrage eft inférieur à celui qu'il a voulu continuer.

Il n'eft pas hors de propos de parler ici d'un autre Ouvrage de M. l'Abbé de Bretteville: c'est l'Eloquence de la Chaire & du Barreau felon les principes de la Réthorique facrée & profane; à Paris, chez Denis Thierry 1689, in-12, L'Auteur y inftruit mieux par les éxemples qu'il allégue, que par , que par les règles qu'il prefcrit. (a) Il le divise en cinq livres, il traite dans le premier de la recherche des moyens de perfuader, ou de l'invention, & il s'étend beaucoup fur ce qu'on appelle les lieux oratoires, & P'ufage qu'on en doit faire. La difpofition du Difcours fait le fujet du fecond livre. Il parle au long de l'élocution dans le troifiéme. Le quatriéme eft fur les Paffions. Dans le cinquiéme il entre dans un affez grand détail fur ce qu'il appelle l'éloquence du gefte & de la voix.

On

(a) Biblioth. Franç. tom. 2, p. 21,

On peut regarder cet Ouvrage comme une Rhétorique complette. Il y a plufieurs endroits justement penfés & bien exprimés; mais il y en a auffi beaucoup d'autres qui manquent de jufteffe, & quelques-uns même de vérité. Comme quand l'Auteur confond les trois genres de causes avec les genres d'éloquence, qui font les ftyles fur lefquels il n'eft pas plus éxact, lorfqu'il en parle, qu'il l'eft en cet endroit fur les différentes efpéces de caufes, & qu'il l'eft ailleurs fur les figures. Ce font autant de points de doctrine qui manquent dans cet Ouvrage, bien écrit d'ailleurs. Il eft à croire que l'Auteur qui avoit de la capacité & beaucoup de génie, eût été plus éxact, s'il eût été en état d'y mettre la dernière main. On doit beaucoup d'indulgence, dit M. Gibert, à un Écrit pofthume. (a) Les fautes vraies ou apparentes y font excufables, mais elles n'en doivent pas être plus fuivies.

(a) Gib. Jugem. des Sçav. t. 3, page 255.

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AIGNET, (Antoine) Chanoine & grand Vicaire de Meaux. Voyez dans la feconde partie: Année Paftorale.

CALLY, (Pierre) Curé de Saint Martin de Caen. Voyez dans la feconde partie: Difcours en forme d'Homélies fur les Myftères.

CAMUS, (Jean-Pierre) Évêque de Belley, fe diftingua par fa vertu & par fes prédi cations. Il étoit ami intime de faint François de Sales qui le facra Évêque en 1609. Il fe démit de fon Évêché en 1629, & mourut à Paris à l'Hôpital des Incurables, le 26 Avril 1652. On a de lui une quinzaine de volumes in-8°. qui regardent le Ministère de la Prédication, ils font imprimés depuis 1615 jufqu'en 1652. Il y a des Homélies fur différens fujets ; des Prônes fur les Épîtres de chaque Dimanche de l'année; des Inftructions populaires; des Exhortations Pastorales pour l'ufage des Curés & des Miffionnaires, &c. Quoique M. de Belley fût regardé comme la lumière de fon fiécle, on trouve bien des endroits dans fes Ouvrages qui ne correfpondent pas à l'augufte

Majefté de la Chaire; mais il fe conformoit à la manière de fon tems.

CASTILLON, (Antoine) Jéfuite & Prédicateur célébre fur la fin du règne de Louis XIII, & au commencement de celui de Louis XIV, a laiffé 1o. des Sermons pour les Dimanches & Fêtes de l'Avent, qu'il avoit prêchés dans la Chapelle du Louvre devant Leurs Majestés; Paris, François Muguet 1672, in-8°. 2°. des Sermons pour une Octave fur les deffeins de Jefus-Chrift dans l'Inftitution du Saint Sacrement de l'Autel, 1669 in-8°. 3°. des Panégyriques des Saints, 1676, in-8°. Le Père Rapin Jéfuite donne de grands éloges aux Sermons de cet Auteur, & on les recherche encore maintenant. Mais il faut convenir qu'on les recherche plus pour le fond, que pour la forme, & c'eft véritablement le principal. Peut-être l'Orateur leur donnoit-il en les prononçant, une partie de cette forme, c'est-àdire, de ce feu, de cette chaleur que l'on n'y fent guères en les lifant.

CATHALAN, (N.) de la Compagnie de Jefus, a prononcé trois Oraifons funébres qui ont été imprimées féparément. Celle de Monfeigneur Louis Dauphin, prononcée à

Seés en 1711. Celle de Jofeph de Lorraine, Electeur de Tréves, prononcée en 1716; & celle de Madame (Elizabeth-Charlote Palatine de Baviere,) prononcée en 1723. On a toujours regardé les Oraifons funébres comme une des plus précieufes portions de la Littérature, non-feulement parce qu'elles font autant de trophées confacrés à la mémoire des Héros, mais encore parce qu'elles préfentent ce que l'éloquence a de plus touchant & de plus agréable. Celles que le P. Cathalan a compofées, méritent les mêmes égards.

CAUSSIN, (Nicolas ) célébre Jésuite, s'acquit beaucoup de réputation par fon éloquence & par fes Ouvrages. Il fut choifi Confeffeur de Louis XIII; mais ne s'étant point comporté en cette place au gré du Cardinal de Richelieu, il fut relégué en Bretagne, d'où il ne revint qu'après la mort du Roi. mourut le 2 Juillet 1651 à 68 ans. différens Ouvrages qu'il a laiffé, on en trouve un intitulé Le buiffon ardent, figure de l'Incarnation, contenant vingt-quatre Difcours fur le Mystère de l'Avent; Paris, Jean du Bray 1648, in-8°.

Ce Pére

Parmi les

CHADUC, (Le) de l'Oratoire. Voyez

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