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SOMMAIRE

DU LIVRE QUATRIE ME.

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Le tribun C. Terentillus Arsa propose qu'on établisse, du consentement du peuple, un corps de loix pour servir de regle à l'administration de la justice. Ceson, qui s'y oppose, est obligé de s'enfuir en Toscane, pour se soustraire au jugement du peuple. Les tribuns forment le dessein de faire périr tous les sénateurs et patriciens qui leur étoient odieux. Le consul Claudius rend leurs projets inutiles. Appius Herdonius s'empare du Capitole. Les Romains l'attaquent, et l'obligent à se tuer. Quintius Cincinnatus est tiré de la charrue pour commander les armées en qualité de consul. Il refuse un second consulat, et retourne cultiver son petit héritage. Il est rappellé pour aller, en qualité de dictateur, délivrer un consul, que les ennemis tenoient enfermé avec toute son armée. Il délivre le consul et ses soldats, défait les ennemis, et rentre triomphant dans Rome. Quintius Ceson son fils, est rappellé de son exil. Le sénat accorde au peuple le pou voir d'élire dix tribuns au lieu de cinq, à condition qu'il abandonnera le projet de la loi Terentilla. Le Mont Aventin est cédé au peuple par

un sénatus-consulte. T. Romilius et C. Veturius, consuls, remportent une victoire complette sur les ennemis. Le peuple, à la persuasion de Siccius, leur refuse l'honneur du triomphe, et même les condamne à une amende, parce qu'ils s'étoient opposés à la publication de la loi agraire.

HISTOIRE

DES

RÉVOLUTIONS

Arrivées dans le gouvernement de la République romaine.

LIVRE QUATRIEME.

* PENDANT que les deux consuls étoient en campagne, un tribun du peuple, appellé C. Terentillus Arsa, entreprit de signaler son avénement au tribunat par de nouvelles propositions. Ce tribun, ayant reconnu que le sénat et les consuls arrêtoient toujours par leur autorité la publication de la plupart des loix

* Tit. Liv. lib. 3, cap. 9.

An

de Rome

201.

An

291.

que proposoient ses collegues, chercha de Rome différens moyens d'affoiblir et de diminuer une puissance, qui étoit l'objet perpétuel de l'envie et de l'émulation des tribuns. Il demanda en pleine assemblée qu'on mît des bornes à l'autorité absolue des consuls, * et en même temps qu'on établît, du consentement du peuple, des loix fixes et constantes qui servissent de regles au sénat dans les jugemens qu'il rendoit au sujet des procès qui naissoient entre les particuliers.

Pour juger de l'importance de cette seconde proposition, peut-être qu'il ne sera pas inutile d'observer ici que Rome n'avoit point encore de loix, ni une forme constante d'administrer la justice. La volonté seule de ses anciens rois avoit tenu lieu de loi pendant leurs regnes; les consuls et le sénat, en succédant à leur puissance, succéderent à ce droit souverain de rendre la justice; et ils ré

* D. Hal. 1. 10, pag. 627.

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