CONSULAIRE, 157, ET INSTRUCTION DES NÉGOCIANTS. OUVRAGE utile aux Marchands, Banquiers, Par M. ROGUE, A gréé pour plaider auConfulat, TOME PREMIER. A ANGERS, Chez A. J. JA HYER, Imprimeur du Roi, rue St. Michel, Et à Paris, chez GUILLIN, Libraire, Quai des Auguftins M. LXXIIL DCC. A MESSIEURS LES JUGE-CONSULS D'Anjou à Angers. ESSIEURS, M La plupart des Négociants, Banquiers, Commiffionnaires, Fermiers, &c. n'ont des contef tations entr'eux, & ne fe traduifent à votre Tribunal, que parce qu'ils ne connoiffent point affez les Loix du Commerce. Mieux inftruits, ils fe jugeroient eux-mêmes, & préviendroient des condamnations fou vent préjudiciables à leur crédit. C'est donc leur rendre service, & conséquemment entrer dans vos vues, que de leur donner un traité fommaire de la Jurif prudence Confulaire. Je n'aurois befoin, pour ofer vous dédier cet Ouvrage,que de yous le faire envisager du côté de fon utilité; cependant, MESSIEURS, un autre motif (celui de la reconnoiffance) m'autorife à vous l'offrir. Il eft autant à vous qu'à moi; il est juste que je vous rende ce que je tiens de vous. Agréé dès l'âge de 17 ans pour plaider à votre Siege, j'ai táché de profiter de vos lumieres & de vos connoiffances pour en faire part à mes concitoyens. La fageffe &l'intégrité de vos Jugements, votre appli cation à rendre promptement. la juftice, votre difcernement à découvrir la bonne ou la mauvaise foi des Parties, & votre attention à écarter les nuages dont les Plaideurs ont quelquefois le malheureux talent d'envelopper la vérité, voilà ce qui, en me remplissant d'admiration, a excité mon zèle. J'ai pris foin de bonne heure de recueillir vos décifions, & je me fuis attaché à en faire une jufte application. Cet Ouvrage n'en eft, à proprement parler que le refultat, & s'il a quelque mérite, ce n'eft que du côté par lequel il vous appartient. Je fuis avec un profond respect, " MESSIEURS, |