certitude prévaut fur ce qu'on préiume feulement. XII. Si le bruit du fuccès s'eft répandu dans le monde, malheur au Prédicateur qui s'y répand auffi. La réputation épouvante un Miniftre fidéle. A-t-il des affurances pour ne pas craindre, qu'après avoir prêché aux autres, il ne foit pas lui-même réprouvé ? XIII. Le Prédicateur qui a du fuccès doit peu parler de Sermons. Parler d'un exercice où on réuffit, quoiqu'on ne dife rien de foi, c'eft mendier des fouanges, & bientôt on fe met foi-même au nombre de fes admirateurs. XIV. Le Prédicateur a befoin d'un ami fincere qui l'avertille de fes défauts. Il n'en eft point de plus expofés à la cenfure publique, ni fouvent de plus cachés à celui qui a plus d'intérêt de les connoître. XV, On ne critique en face que mollement, on laifle entrevoir ce qu'on penfe. Il faut fuppléer à ce qu'on ne vous dit qu'à demi, & profiter de la reteue du cenfeur. Fin des Maximes. పడుడు babababak AVERTISSSEMENT. M ESSIEURS de l'Académie de Soiffons, établie par Lettres Patentes dès l'année mil fix cens foixante-quatorze, n'ont commencé à rendre publique la réception des Académiciens que l'année 1705. Ce fut à l'imitation de l'Académie Françoise, & à la perfuafion de M. Brulard de Sillery leur Evêque, qui fe trouva alors à leur tête, fuivant le Statut, en qualité d'un des Quarante de l'Académie Françoise. Pour remplir ces féances publiques, après le Difcours du Récipiendaire, & celui du Directeur, les autres Membres de l'Académie récitent des Piéces de leur façon, ou en Profe ou en Vers. C'eft-là l'occafion des Difcours d'un d'entr'eux, qu'on ofe ici produire à la lumiere du public; & dont quelques-uns ont été, fuivant l'ufage, envoyés en tribut à l'Académie Françoife. L'Auteur a cru pouvoir adopter deux ou trois Piéces de Poëfie faites à l'occafion de fes Difcours, & fur les traits qui avoient le plus frappé, tels que font ceux de Po lyclete & de Polus. |