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Huic

Honorarii canonici titulos, Seniorum jura, immu

nitates

Et nomen in diptycis fuis memorandum

Magnifico diplomate

Sanxit.

Parifiis in Oratorii domo

Eadem, quâ femper, pietate vixit.

Tandem

Cum ibi, per tres folidos menfes contrà vim mor

borum,

Quos in lucrum purioris vitæ egerat,

Contendiflet,

Afpirante Cœlo,

Hunc ævi maturum, floribus fructibufque gravem
Decerpit Immortalitas.

Tertio Nonas Maii MDCCXXXI. Æt. 83. Mens. 6.

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Ja

'Ai lû par ordre de Monfeigneur le Chancelier, les Euvres diverfes de M.*** de l'Académie de Soiffons, & j'ai cru que l'impreffion en feroit trèsagréable au public. A Paris, ce 12 Septembre 1737.

TRUBLET.

MAXIMES

MAXIMES

SUR

LE MINISTERE

DE LA CHAIRE.

PREMIERE PARTIE.

DU PREDICATEUR.

CHAPITRE PREMIER.

L

De la Miffion,

I.

A Miffion légitime des Prédicateurs eft fondée fur la fubordination hiérarchique, Elle vient de Dieu par JESUS. CHRIST, & defcend jufqu'à nous par la fucceffion de fes Miniftres: Comme mon Pere m'a envoié, je vous envoie.

A

II.

Les talens mettent la Miffion en œu vre, mais ils ne la donnent pas. Elle a même, indépendamment d'eux, fon autorité, fa force, fon onction. Ce n'est pas affez que la lampe foit allumée, il faut que le Maître la tire de deffous le boiffeau. L'Esprit de Dieu ne repofe que fur ceux que Dieu envoie,

I I I.

Il n'eft plus de Miffion immédiate. Dieu fe fait entendre par l'organe.de ceux qu'il a revêtus de fon autorité. De leur part, la Mission ne doit pas être une condefcendance, mais un choix. On ne l'extorque pas, on la reçoit.

I V.

Les campagnes déja blanches appellent le moiffonneur, mais ne lui donnent pas droit de couper; l'ouvrier ne part que quand le maître l'envoie, Dieu a les momens, il faut les attendre.

N.

Le foin de fe préparer dans la retraite par l'étude, par la priere, & par la morification, eft le meilleur garant & de la Miffion & de la pureté du zéle.

V I.

Il faudroit une impreffion bien forte de l'efprit intérieur, & des lévres pur

tifiées par le feu de l'Autel, pour ofer dire: Me voici. Le pouvoir de prêcher eft une légation; quiconque l'ufurpe, eft défavoué.

VIL

L'ardeur d'une converfion naiffante fait naître l'envie de prêcher. Parce qu'on eft converti, on fe croit appellé à convertir les autres. Affermiffez auparavant votre converfion; le bassin ne regorge que de plénitude.

VIII.

Certains efprits vains & téméraires olent fe faire une occupation, ou même un amusement de prêcher. Qu'ils ne comptent point fur les graces du Miniftere: Dieu les tolere, il ne les envoie pas. 1 X.

D'autres légitimement envoiés confervent le pouvoir du Miniftere, mais ils en perdent la grace: ils fe livrent eux-mêmes aux paffions qu'ils combattent. En eux le fceau de la Miffion ne préfente plus que des caracteres effacés.

X.

Quand on ne prêche que par obéiffance, cette obéiffance eft devant Dieu un mérite, pour obtenir l'intelligence des vérités, & le don de les perfuader. Dieu donne ce qu'il veut qu'on difpenfe,

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