fuccès de la négociation XVI. Projet d'une tréve avec l'Espagne xvII. Plénipotentiaires de France, XVIII. Intérêts de la France. Intêrêts de la Suede, XIX. Plénipotentiaires de Suede. xx. Intérêts des Provinces-Unies. XXI. Plénipotentiaires des Provinces Unies. XXII. Intérêts du Roi de Portugal. XXIII. Intérêts de la Catalogne, XXIV. Intérêts du Duc de Savoye, du Lanigrave de HeffeCaffel, & d'autres Allies. xxv. Efpéce de tiers parti XXVI. Tableau du Congrès de Munster & d'Ofnabrug. Difficul té de la négociation. XXVII. Lettre circulaire du Comte d'Avaux aux Princes & aux Etats de l'Empire. xxv111. Les Impériaux en font offenfez xxix. Echange des pleinpouvoirs. xxx. Défauts des pleinpouvoirs des Espagnols xxx1. Défauts du pleinpouvoir des François. XXXII,Défauts du pleinpouvoir des Impériaux. XXXIII. Les Impériaux à Ofnabrug refusent de montrer leur pleinpouvoir. XXXIV. Les Médiateurs blâment les Impériaux. XXXV. Les François s'appliquent à gagner les Mediateurs. XXXVI. Mort du Pape Urbain VIII. Election d'Innocent X. peu favarable à la France. xxxv11, Habileté

du Nonce à menager la bienveillance des François. XXXVIII. Artifices des Espagnols pour rendre les François odieux à Rome. XXXIX. M. Salvius vient à Munster pour conférer avec les François. X L. Les François fe plaignent de la Suede, & menacent de lui. refufer le fubfide. XLI. Succès de la conference. XLII. Les François & les Suedois menacent d'abandonner la négociation. XLIII. Artifices des Espagnols pour brouiller les Alliés. XLIV. Ils publient que la France ne veut faire qu'une tréve. XLV. Ils interceptent les paquets de la Cour de France. x L v I. Suite de leurs artifices XLVII. Seconde lettre circulaire aux Princes & aux Etats de Empire. XLVIII. Les Impériaux & les Efpagnols retardent la négociation. XLIX. Succès des armes Françoifes en Allemagne. L. Bataille de Fribourg. LI. Conquêtes des François fur le Rhin. LII. Défaite des Impériaux par les Suedois. LIII. Perte des François en Catalogne. LIV. Leurs fuccès en Flandre. LV. L'Empereur paroît fouhaiter la paix. LVI. Convention fur la réforme & l'échange des pleinpouvoirs. LVII. Le Comte de Lamberg fuccéde au Comte

d'Averberg. LVIII.Difficulté fur la ré forme des pleinpouvoirs. LIX. Conferen ce des Médiateurs avec le Comte d'Avaux, LX, Les Princes & Etats de l'Empereur fe difpofent à députer au Congrès LXI. Les Impériaux & les Ef pagnols conviennent avec les François fur la réforme des pleinpouvoirs LXII, Démêlé des deux Plénipotentiaires de France entre eux. LXIII. Ils fe réconcilient par ordrede la Cour, LX v. Ils fe brouillent de nouveau. LXV, Les Mé diateurs fe plaignent de M. Servien, IXVI. Ecrit des Francois par lequel ils promettent de commencer la négociation. IXVII. Ecrit femblable des Impériaux &des Espagnols. LxvIII. la France confent que les Plénipotentaires Efpagnols n'ayent pas le titre d'Ambassa deurs,

HISTOIRE

DU TRAITE'

DE WESTPHALIE

LIVRE PREMIE R.

A

PRÉS l'expofition que j'ai déja faite des guerres & des Négociations qui pré céderent le Traité de Weftphalie, le premier objet qui femble devoir intéreffer le Lecteur dans l'Histoire même de ce fameux Traité, c'est le caractere des Miniftres qui furent chargés de cette importante négociation, & la connoiffance des intérêts oppofés qu'il falloit ménager. C'est auffi par où je crois devoir commencer cette Hif

?

AN. 1644.

teurs.

Pape.

toire, perfuadé que ce détail préliminaire mettra les Lecteurs en état de fuivre le fil de la négociation avec plus de facilité & de fatisfaction.

Fabio Chigi, noble Siennois

I. Evêque de Nardo, après avoir déja Caractere donné des marques de fa capacité des Média- dans plufieurs emplois confidérables Fabio Chi- qu'il avoit exercés à Ferrare, à Malgi, Nonce du the & à Cologne, faifoit à Munster la fonction de Médiateur au nom du Pape Urbain VIII. avec la qualité de Nonce extraordinaire. Quoique ce Prélat ne fût peut-être pas un génie du premier ordre, il avoit, au jugement des Plénipotentiaires François, beaucoup de cette habileté & de cet efprit infinuant, qui eft le plus néceffaire pour la négociation ; & il fçut en faire usage pour fon avancement, en témoignant de l'attachement à la France, autant qu'il en falloit pour perfuader aux François qu'il leur feroit favorable, fans donner lieu à l'autre parti de l'accufer de partialité. Ce fut fur tout par cette adreffe qu'il fçut fe conferver à Munfter l'emploi de Médiateur, dont on