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numens Egyptiens, & que j'ai toujours regardé comme
les prieres convenables à la cérémonie représentée. On
voit au-deffous de la barque un fcarabée dont les aîles
font étendues; il termine une composition qui me paroît
finguliere, de quelque côté que l'on veuille la confidérer.

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IL EST heureux de trouver un affez grand nombre de monumens rares pour les rendre en quelque façon communs. Je crois être le premier qui ait rapporté des figures d'Ofiris, pour ainfi dire, au propre, & qui ne peuvent laiffer aucun doute fur leur dénomination & fur leur antiquité. On peut en voir une dans le III. Volu- Planc. III. n°. 1ë me le hafard m'a fervi affez favorablement pour me mettre en état d'en ajouter une troifiéme. Je crois qu'elle paroîtra d'autant plus agréable aux Amateurs de l'antiquité, qu'elle eft différente des deux premieres, & qu'elle donne par fa variété une plus grande confirmation d'une des manières dont les Egyptiens repréfentoient Ofiris & dont cependant les Recueils ne nous avoient point encore donné d'exemple. Je fçais que Je fçais que le paffage de Plutarque eft formel à l'égard de ces représentations; mais un monument autentique eft toujours plus décifif qu'une citation, & parle aux yeux avec certitude; on ne peut foupçonner ni les erreurs du copifte, ni l'altération du texte: enfin, on ne voit que trop combien une defcription foumise à l'imagination eft douteuse, tandis qu'un monument fixe & détermine le jugement.

,

De Ifid.& Ofir.

Ce Prêtre de bronze paré de la plante Perfea, eft coëffé 'de deux plumes droites, fur le devant defquelles on voit un disque. Le IV. & le V. Volume préfentent un mo- Planc, xI. n°. II, nument pareil celui-ci tient le fouet par fon milieu; c'est-à-dire, que le manche eft pendant ainfi que les cordes; l'autre main paroît pofée fur fon fexe, comme les deux

Liv,

figures du IIIe. Volume, citées plus haut; cependant elles font moins bien confervées fur ce point. Les jambes de celle-ci font réunies, & me perfuadent que, du moins, on a fuivi une représentation ancienne dans cette figure de ronde-boffe.

Je ne puis m'empêcher de placer ici une réflexion fur le fouet dont nous voyons toujours qu'Ofiris & fes Prêtres font chargés. Je veux croire que cet attribut de la Divinité d'Ofiris peut avoir, par rapport à lui, quelques objets métaphyfiques, pareils à ceux que non-feulement les Antiquaires ont admis dans l'explication générale de fa figure, mais que j'ai moi-même adoptés; cependant, je crois que l'on pourroit faire une diftinction fur cet attribut: Hérodote dit: Pendant que la victime brûle, les Prêtres fe fuftigent. Cet inftrument de leur fuperftition ne feroitpas fouvent une preuve de cet ufage, principalement quand il eft porté par un Prêtre? Une vraisemblance n'est point à négliger quand les détails font auffi obfcurs, Hauteur trois pouces dix lignes.

il

No, III. & IV,

Je prie le Lecteur de ne point porter fon jugement à la hâte, en voyant le petit Prêtre d'Ofiris que préfente ce numero. Je fçais qu'il eft en général un des plus communs; mais il offre une fingularité qui le rend recommandable, fur-tout en considérant le profil, no. IV.

Cette fingularité confifte dans la figure d'une Chatte; telle qu'on l'adoroit à Bubafte: elle eft placée fur la même plinthe, &, pour ainfi dire, aux pieds de ce Prêtre. Je crois que l'on peut inférer de cet affemblage, que le culte des grandes Divinités, non-feulement influoit, mais dominoit fur les inférieures; c'eft-à-dire, qu'Ifis ou la Chatte, étoit adorée à Bubafte;mais qu'indépendamment de fes Prê tres particuliers, elle étoit deffervie par des Prêtres d'Ofiris. Ce monument fournit du moins au Lecteur la matière de quelques obfervations nouvelles,

Je no

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Je ne puis quitter cette petite figure fans faire remarquer qu'elle eft chargée d'une béliere fur le derriere du col, & que la représentation de la chatte eft également chargée d'une béliere, dont l'inutilité eft conftante. La béliere peut-elle avoir jamais été donnée comme un attribut? Je le demande.

Hauteur deux pouces neuf lignes.

Nos. V. & VI.

Je ne rapporte que le bufte d'un Prêtre représenté à genoux: la figure de ce bronze reffemble

trop à celle que l'on peut voir dans le Volume second; mais fa coëffure, Planc. VIII. n°. Ie des mieux confervée, m'a paru mériter d'être détaillée, d'autant que je n'en ai point vû qui lui reffemblât. Le n°. V. ne fait point fentir le degré de sa fingularité autant que le VI. De plus, on voit fur cette coëffure le ferpent de la manière la plus claire.

Hauteur de toute la figure fondue mallif, quatre pouces.

PLANCHE II 1.

N. I.

J'AI EU SOIN de rapporter les différences que j'ai trouvées dans les coëffures, ou plutôt dans les ornemens de tête de plusieurs figures Egyptiennes, qui d'ailleurs ne préfentoient aucune variété. Les Prêtres d'Ofiris m'ont fourni plus de matière que les autres, & cette obfervation est facile à faire fi l'on parcourt ce Recueil, principalement le Tome II. Planch. VII. n°s. II & III, où je n'ai fait deffiner que les buftes, pour éviter la répétition inutile de la figure entiere.

La coëffure du Prêtre que l'on voit fous ce no. est, généralement parlant, très-commune; mais elle eft accompagnée de deux bandes pendantes, ornées & affez longues pour que le Prêtre les tienne dans chacune de fes mains : il eft vrai qu'il porte en même tems le fouet qui paroît Tome VI

B

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