des grains, n'exigent de nous que des actions de graces immortelles au nom de fon Peuple. dre que On dira peut-être que notre démarche eft fuperflue; qu'il n'eft pas à crainle Gouvernement, entraîné par des clameurs, prenne le change fur l'intérêt public; & que l'autorité est trop bien affermie en France pour céder à des impreffions populaires. Mais nous que dans une matiere fi délicate, il faut quelquefois, pour l'amour des hommes, s'endurcir fur leurs plaintes & fur leurs reproches, & que les plus fages ont de la peine à se défendre d'un mouvement confus de compaffion. favons Nous ne doutons pas que le Roi n'apperçoive clairement le bien de fes Peuples; mais nous confidérons qu'il en coute à un cœur paternel & rempli de bonté, d'opérer ce bien contre le gré de la multitude, & la multitude ne raisonne jamais de fang-froid fur l'article des fub furprifes, & qu'ils ne peuvent s'en garantir qu'en écoutant les représentations de leurs fideles Serviteurs. A Dieu ne plaife que nous combattions cette maxime de la Monarchie & de tout Etat bien réglé. Mais nous favons également qu'il importe d'affurer la ftabilité des Loix, lorfqu'elles ont été méditées & examinées avec le plus grand foin. Nous avons fait preuve de notre fidélité & de notre zèle refpectueux, lorfqu'il a fallu com. battre des réfolutions infpirées par des intérêts particuliers, & prendre la défense des pauvres & des malheureux; le Roi a toujours daigné nous accueillir favorablement, & fa bonté nous invite à remplir le devoir que notre état nous impose, de porter la vérité au pied du Trône, Sa Majefté peut donc ajouter confiance à nos paroles, lorfque nous ofons l'affurer que les dernieres Loix qu'Elle a publiées pour la liberté du Commerce des des grains, n'exigent de nous que actions de graces immortelles au nom de fon Peuple. On dira peut-être que notre démarche eft fuperflue; qu'il n'eft pas à craindre que le Gouvernement, entraîné par des clameurs, prenne le change fur l'intérêt public; & que l'autorité est trop bien affermie en France pour céder à des impreffions populaires. Mais nous favons que dans une matiere fi délicate, il faut quelquefois, pour l'amour des hommes, s'endurcir fur leurs plaintes & fur leurs reproches, & que les plus fages ont de la peine à fe défendre d'un mouvement confus de compaffion. Nous ne doutons pas que le Roi n'apperçoive clairement le bien de fes Peuples; mais nous confidérons qu'il en coute à un cœur paternel & rempli de bonté, d'opérer ce bien contre le gré de la multitude, & la multitude ne raisonne jamais de fang-froid fur l'article des fub furprises, & qu'ils ne peuvent s'en garantir qu'en écoutant les représentations de leurs fideles Serviteurs. A Dieu ne plaife que nous combattions cette maxime de la Monarchie & de tout Etat bien réglé. Mais nous favons également qu'il importe d'affurer la ftabilité des Loix lorfqu'elles ont été méditées & examinées avec le plus grand foin. Nous avons fait preuve de notre fidélité & de notre zèle refpectueux, lorfqu'il a fallu com. battre des réfolutions infpirées par des intérêts particuliers, & prendre la défense des pauvres & des malheureux; le Roi a toujours daigné nous accueillir favorablement, & fa bonté nous invite à remplir le devoir que notre état nous impofe, de porter la vérité au pied du Trône, Sa Majesté peut donc ajouter confiance à nos paroles, lorfque nous ofons l'affurer que les dernieres Loix qu'Elle a publiées pour la liberté du Commerce des grains, n'exigent de nous que des actions de graces immortelles au nom de fon Peuple. On dira peut-être que notre démarche eft fuperflue; qu'il n'eft pas à craindre que le Gouvernement, entraîné par des clameurs, prenne le change fur l'intérêt public; & que l'autorité eft trop bien affermie en France pour céder à des impreffions populaires. Mais nous favons que dans une matiere fi délicate, il faut quelquefois, pour l'amour des hommes, s'endurcir fur leurs plaintes & fur leurs reproches, & que les plus fages ont de la peine à fe défendre d'un mouvement confus de compaffion. Nous ne doutons pas que le Roi n'apperçoive clairement le bien de fes Peuples; mais nous confidérons qu'il en coute à un cœur paternel & rempli de bonté, d'opérer ce bien contre le gré de la multitude, & la multitude ne raisonne jamais de fang-froid fur l'article des fub |