D LAROS E. MADRIGAL. Evant ce teint d'un beau fang animé, Je ne parois que pour ne plus paroître, Je n'ai plus rien de ce lustre enflâmé Que de Vénus le fang avoit fait naître, Le vif éclat de ce teint nompareil Ma fait pâlir, accufer le Soleil Sécher d'envie, & languir de tristesse. O fort bifarre! ô rigoureux effet! Ce qu'à produit le fang d'une Déeffe, Le fang d'une autre aujourd'hui le défait! 2. MALLEVILLE. र्दै 3 A LA ROSE. MADRIGAL. Sfife en Majefté sur un trône d'épines, Qui cédent à l'éclat de mes graces divines, Quand l'Aurore au matin m'arrofe de fes Mais, pleurs; beauté que le monde adore Et qui fçait doucement ravir, J'eftime beaucoup plus l'honneur de vous fervir; Que celui de régner dans l'empire de Flore. 2. M. DE MONTAUSIER. LA RO S E. MADRIGAL, I vous n'aviez banni l'ardeur démesurée S1 Qui du cœur des mortels fait triom pher l'amour, Ma beauté près de vous feroit mal affurée, Le tems dont le pouvoir de toute chofe or Par vos charmes puiflants fe trouve fur monté J'ai de vous obtenu la faveur défirée, Et fur votre vilage, où régne la beauté, I. COLLETET. LA KKKKKKKKKKKKKMM S LAROS E. MADRIGAL. Uoique la fable nous raconte Jamais la Reine d'Amathonte Ne changea ma couleur, ni mon luftre ancien, Si quelque trait de flâme, à ma neige fallie, C'eft de honte que j'ai, que le teint de Julie Eft eftimé plus frais, & plus beau que le mien. 2. Idem. Tome II. N †††† 十七 LE NARCISSE. J MADRIGAL. E confacre, Julie, un Narciffe à ta gloire; Etant jadis touché d'un amour fans pareil, Quil eftimoit plus beau que celui du foleil; De faire une beauté qui la fienne fupaffe. 3. DE MONTA USIER |