LE SOUCY, fous le nom de Clytie. MADRIGAL. Mortels, qu'on ne m'accuse D'être infidele ni volage, Bien qu'un miracle de cet âge Ait pris mon ame en ses appas; Je puis fans crime, & fans folie, Chérir cet objet nompareil; Aimer Apollon, ou Julie, C'est toujours aimer le Soleil. pas 6. MALLEVILLE J LE SOUCY, fous le nom de Clytie. MADRIGAL. E fuis & l'amante, & l'image, De l'Aftre étincelant qui regne dans les Cieux, Et je puis fans orgüeil, prétendre à l'avang tage De parer fon front glorieux; Dans leur plus fuperbe appareil Plus digne de mes vœux que celui qu'on adore, Nulle dans l'empire de Flore Ne me peut difputer cet honneur fans pareil; Je n'exalte point ma naissance, Et telle eft ma destinée Que tu ne peux qu'à moi cette gloire don ner; Qui pourroit qu'un foleil, un foleil cou Fonner ? 1. M. D'ANDILLY, fils. V LA PENS EE. MADRIGA L. Ous qui fuivez l'amour dont le feu vous égare, Ne jetteż point les yeux fur un objet fi rare, C'eft avecque refpect qu'il en faut appro cher; Quoi que de fes beautez votre ame foit bleffée, Apprenez que les mains n'ont pas droit d'y toucher, Et que cet heur n'est dû qu'à la seule pensée. 3. M. COLLETET, ** LES SOUCIS ET LES PENSE'ES. MADRIGAL. Lorfque preffé de mon devoir, Je veux t'offrir une Guirlande Empêche que tu ne l'obtiennes, 7. MALLEVILLE. |