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A

TRIBUT que les Rois de Pologne ont promis de payer annuellement au Chan des Tartares.

ITOWD, grand-prince de Lithuanie, fe fervit déjà du fecours des Tartares contre les chevaliers Porte-Croix en Pruffe.

Cafimir IV, roi de Pologne, donna aux Tartares un chan nommé Mendligerei, qui promit pareillement en vertu d'un traité, du fecours contre les Pruffiens. Les tributs qu'on promit alors aux foldats, furent convertis par Sigifmond I en appointemens annuels appellés Cupominki Tatarskiei, & confiftèrent en deux mille veftes, faites de faites de peaux 'd'agneau & en une certaine quantité de draps d'Angleterre ; mais enfuite Sigifmond, après la mort du chan Setkierei qui lui avoit rendu d'affez bons fervices, ne voulut plus à l'avenir leur payer ce tribut à cause de leur mauvaise foi.

Etienne, roi de Pologne, tint le même langage, lorfque le chan des Tartares en

A

STIPENDIUM annuum, quod Reges Polonia Chano Tartarorum pendere polls citi funt.

VITOLDU

ITOLDUS (a), magnus dux Lituaniæ, Tartarorum auxiliis jam contra Cruciferos in Pruffia ufus fuit.

Cafimirus IV rex, Scythis Tauricanis imperatorem præfecit Mendligereium, qui certo ex pacto operam fuam contra Pruffos pollicitus fuit: Deinde ftipendia illa quæ tum temporis promiffa fuerunt militaturis, à Sigifmundo I in annuum honorarium Cupominki Tartarskiei, duobus millibus veftium, ex pellibus agnorum ac mediocri copiâ pannorum anglicorum conftans, converfa funt. Sed merito poft hæc dictus Sigifmundus poft mortem Setkierei, qui ipfi fidelia præftiterat obfequia, noluit iifdem ampliùs honorarium iftud dare, refpiciendo ipforum erga fe

fidem barbaram.

Ita & rex Stephanus dixit, cum pro iftis pelli

(a) Les Ruffes appellent ce grand prince Vitowda es Polonois Viroldus.

voya à Warfovie demander ces peaux, eri difant Je ne veux plus étre le tributaire de cette béte. Mais à la demande ultérieure du chan, il fut décidé à la diète de l'an 1591, qu'on paieroit de nouveau ce tribut, à condition qu'ils resteroient plus tranquilles fur leurs frontières. Enfin, fous le roi Jean Cafimir, lorfque le chan étoit difpofé à la paix, & qu'il fit demander par fon vifir, que la Pologne payât cet ancien tribut militaire, que le roi Wladislav avoit refufé, on convint entr'autres de la manière suivante: que le roi de Pologne paieroit à l'avenir par générofité ce tribut ordinaire qu'on avoit retenu jusqu'ici au chan des Tartares, quand il le feroit demander par les députés qu'il enverroit à ce fujet à Kaminiek. Le chan de fon côté promit au roi d'être toujours prêt avec fes troupes, dès qu'il le lui ordonneroit, contre tel ennemi que ce fût,

bus Tartarorum Chanus Varsaviam mififfet: Nolo: hujus beftia tributarius effe. Sed ad instantiam Chani anno 1591, in comitiis donativum illud iterum promiffum fuit, fi Tartari in pofterum. quietiùs agerent.

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Tandem fub Joanne Cafimiro rege cum Chanus ad pacem inclinaret, & per vezirum fuum peteret, ut ftipendium militare antiquiùs à Polonâ republicâ dari folitum fed à rege Vladislav denegatum, perfolveretur, in hoc caput, inter alia conventum est ut rex Poloniæ ex liberalitate ordinarium ftipendium Chano Tartarorum retentum hactenus, penderet in pofterum; ubi id per ablegatos Cameniciam miffos peteret, daret; Chanus viciffim regi adeffe quandocumque hic jufferit, cum copiis fuis contra quemvis hoftem teneretur..

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B

LETTRE du Roi de Pologne JEAN CASIMIR au fouverain Chan de la grande - horde.

JEAN CAST

EAN CASIMIR, par la grace de Dieu, roi de Pologne, grand-duc de Lithuanie, Ruffie, Pruffe, Mafure, Samogitie, Livonie, Kiow, Volynie, Smolensk, Zernigof, comme auffi roi héréditaire des Suédois, Goths & Vendes: Salut à notre ami & frère le fouverain chan de la grande horde des Tartares Circaffiens, Nahacenfiens, Nahacenfiens, Petiorenfiens, Perecopiens & de Crimée. Inftruit que vous vous fouvenez des bienfaits de notre frère le féréniffime & grand prince Vladislav IV, roi de Pologne, qui jouit actuellement du règne éternel, qui vous a traité toujours gracieusement & foutenu dans la puiffance & la liberté dont vous avez joui jusqu'à préfent, nous nous étonnons très fort qu'au moment où vous auriez dû y penser, & vous fouvenir que fans ces bienfaits vous n'existeriez plus, vous ayez pris les armes

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