même faites dans l'état fébrile, ne me p aroiffent point du tout un moyen de prévenir l'éruption & les autres périodes de la petite vérole, pour les raifons ra portées dans le Chapitre X de cet ou vrage. D'ailleurs, fi la faignée pouvoit avoir cet effet, il y a lieu de penfer que puifque plufieurs perfonnes ont été faignées copieufement par l'ordre des Médecins, dans le commencement de cette maladie nous aurions cu plus d'exemples de femblables cures.

§. 56. Je propofe quelques remèdes dans le neuviéme Chapitre de ce Traité au moyen defquels je penfe qu'on pour roit prévenir, s'ils étoient bien adminiftrés, l'eruption des boutons & les autres périodes de la petite vérole: mais je ne les donne pas comme les feuls fecours car, fi après un effai bien ménagé, on les trouvoit fans effet j'en pourrois propofer d'autres qui me paroiffent doüés d'une vertu propre à altérer le tiffu du fang, à détruire la qualité Affimilatrice des particules varioleufes, & à diffiper le mouvement fébrile des humeurs. Les autres Médecins peuvent faire le même effai. Quelques-uns nous ont mê me af

furé qu'on avoit déja découvert des remèdes de cette efpéce.

§, 57. Frederic Hoffman (a) nous dit qu'il connoiffoit une perfonne qui, par le moyen d'une certaine poudre dont il faifoit un fecret, pouvoit empêcher l'éruption de la petite vérole, même après qu'elle avoit paru, en diffipant le mouvement fermentatif des humeurs; & cela fans aucun inconvenient pour la fanté du malade. C'est dommage que de tels remèdes ne foient pas rendus publics.

§. 58. Je me fuis fort étendu fur les alimens & les boiffons délayantes dans le Chap. 3. perfuadé que la diéte propre contribue beaucoup à la guérifon du malade, & qu'une erreur commife dans le régime a fouvent attiré des fyptômes terribles, & caufé quelquefois la mort. J'obferverai ici que les gruaux, les bouillons, &c. peuvent

(a) Novi ego quemdam Artiftam fanioris. medicine cultorem, qui pulvere quodam arcano, omnem variolarum eruptionem, fecato fermentali humorum motu, licet maculæ etiam jamdudum appareant, finè ullo fanitatis incommodo prohibere poteft. Fr. Hoffmanni Method, medendi, L. 2. p. 447Lipfix anno 1668,

être faits plus épais, ou plus légers que je ne l'ai marqué, felon qu'il convien dra le mieux à l'eftomac du malade.

S. 9. Je fçai que bien de perfonnes prévenues en faveur de plufieurs Médecins de réputation qui confeillent la faignée, furtout au commencement de la petite vérole & dans fa fiévre fecondaire, trouveront d'abord étrange que je regarde cette évacuation comme peu convenable & dangercufe,toutes les fois que le fang n'excéde pas fa jufte mefure; mais j'efpere que fi elles veulent fe donner la peine d'examiner les raifons dont j'appuye mon fentiment, & les cures rapportées dans la feconde partie de cet ouvrage, elles ne douteront plus que les differens fymptômes de la petite vérole & fa fiévre fecondaire ne puiffent être guéris fans la faignée.

§. 60. Si quelqu'un penfe que j'ai trop chargé certaines de mes Ordonnances, je le prie de confidérer. 1°. Que j'ordonne ordinnairement des ingrédiens fimples; 2°. Que j'ai fouvent trouvé fans effet les remèdes moins compofés, & que quelques-unes des plus célébres & des plus utiles com

furé qu'on avoit déja découvert des remèdes de cette espéce.

§. 57. Frederic Hoffman (a) nousdit qu'il connoiffoit une perfonne qui , par le moyen d'une certaine poudre dont il faifoit un fecret, pouvoit empêcher l'éruption de la petite vérole, même après qu'elle avoit paru, en diffipant le mouvement fermentatif des humeurs ; & cela fans aucun inconvenient pour la fanté du malade. C'eft dommage que de tels remèdes ne foient pas rendus publics.

§. 58. Je me fuis fort étendu far les alimens & les boiffons délayantes dans le Chap. 3. perfuadé que la diéte propre contribue beaucoup à la guérifon du malade, & qu'une erreur commife dans le régime a fouvent attiré des fyptômes terribles, & caufé quelquefois la mort. J'obferverai ici que les gruaux, les bouillons, &c. peuvent

arcano,

(a) Novi ego quemdam Artiftam fanioris medicine cultorem, qui pulvere quodam omnem variolarum eruptionem, fecato fermentali humorum motu, licet maculæ etiam jamdudum appareant, finè ullo fanitatis incommodo prohibere poteft. Fr. Hoffmanni Method, medendi, L. 2. p. 447. Lipfie anno 1668.

être faits plus épais, ou plus légers que je ne l'ai marqué, felon qu'il convien dra le mieux à l'eftomac du malade.

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S. 9. Je fçai que bien de perfonnes prévenues en faveur de plufieurs Médecins de réputation qui confeillent la faignée, furtout au commencement de la petite vérole & dans fa fiévre fecondaire, trouveront d'abord étrange que je regarde cette évacuation comme peu convenable & dangercufe,toutes les fois que le fang n'excéde pas jufte mesure; mais j'efpere que fi elles veulent fe donner la peine d'examiner les raifons dont j'appuye mon fentiment, & les cures rapportées dans la feconde partie de cet ouvrage, elles ne douteront plus que les differens fymptômes de la petite vérole & fa fiévre fecondaire ne puiffent être guéris fans la faignée.

§. 60. Si quelqu'un penfe que j'ai trop chargé certaines de mes Ordonnances, je le prie de confidérer. 1o.Que j'ordonne ordinnairement des ingrédiens fimples; 2°. Que j'ai fouvent trouvé fans effet les remèdes moins compofés, & que quelques-unes des plus célébres & des plus utiles com