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riodes. On ne doit point négliger en même tems les anti-phlogiftiques internes & externes. Ces derniers qui feront des émolliens mêlés avec les réfolutifs convenables, doivent être employés en tomentations & en cataplafmes fur les parties enflammées. Les topiques appliqués à tems ont fouvent diffipé une efquinancie, un point de côté, &c. dans l'efpace de quelques heures. Des décoctions émollientes appliquées aux jambes en bains ou en fomentations, & aidées du fecours des anodins & d'un véficatoire peuvent guérir un délire, qu'on ne s'opiniâtre que trop fouvent à vouloir emporter par la faignée. Sydenham (a) a fouvent guéri la phrénéfie, & même le coma par ventilation du fang, ou le fecours de l'air frais, dont il faifoit jouir

&c.

la

(a) Oper. p. 158. 160, var. regul. an. 1667.

le malade en diminuant les couvertures, mais fur-tout en le faifant lever pendant quelques minutes, à quoi il ajoûtoit un régime modérément rafraîchiffant. Ce fage Praticien nous dit (b) que la phrénéfie étant le fymptôme le plus fréquent, il fe gardoit bien d'y ordonner la faignée toutes les fois qu'elle arrivoit. Il fe contentoit de prefcrire ce remède dans celle qui furvenoit le huitiéme jour dans la petite vérole difcrete, parce que le vifage n'enfloit pas, ou lorfqu'un régime extrêmement échauffant, joint à l'ufage des cordiaux, avoit fi fort enflâmé le fang, qu'on n'en pouvoit calmer la fougue que par les narcotiques abondans, l'air frais & tous les autres fecours qui tendent au même but. Il paroît même par fa Lettre au Docteur Cole, qu'il ne regarda plus la faignée dans la suite

(b) Ibid. p. 158.

pour

comme fi efficace pour modérer l'agitation du fang. Son zèle le bien public fe ranima à la vue des inconvéniens qu'une expérience confommée lui avoit fait obferver dans ce remède. Il en chercha un, qui, fans en avoir les défavantages, en poffédât les bons effets. Il crut l'avoir trouvé dans l'efprit de vitriol donné dans les boiffons rafraîchiffantes. Il nous dit qu'il n'en connoiffoit pas de plus propre pour réprimer la fougue du fang, & résister à fa corruption.

Le Docteur Mayerne, qui avoit fans doute remarqué les mêmes inconvéniens de la part de la faignée, nous dit que lorsqu'il obfervoit dans le période de la fuppuration, une refpiration courte & douloureufe avec danger de fuffocation, ou une enflûre inflammatoire confidérable à la tête, prefque femblable à un éréfipele, il

appliquoit fans délai les fang-fues derriere les oreilles, ou aux veines jugulaires, ou il faifoit ouvrir les

ranines.

Les Partifans outrés de la faignée oppofent pour excufer leur conduite, que des hémorragies furvenues dans l'état de la fuppuration, ont favorisé la guérifon du malade. 10. Sydenham rapporte (a) que le domestique deM.Elliot, âgé de 18 ans, & d'un tempérament fort fanguin, ayant perdu beaucoup de fang par le nez le huitième jour, guérit fort bien de fa petite vérole confluente avec le feul fecours de l'efprit de vitriol mêlé avec de la petite biere. 20.Le même Auteur nous dit (b) qu'une hémorragie de matrice très-confidérable arrivée le troifiéme jour de l'éruption à une Dame jeune, (a) Var. anomal. an. 1674. 75. P. 238.

239.

(b) Var. anomal. an. 1670. 71. 72. p. 205.

206.

robufte,

robufte, & extrêmement fanguine, ne lui nuifit aucunement, fa maladie s'étant terminée heureusement fans aucun autre symptôme menaçant, 3°. Pechlin (a) rapporte le cas d'une femme dont les lochies coulerent abondamment dans le période de la fuppuration, & qui guérit fort bien; au lieu qu'une feconde qui eut cette évacuation en petite quantité eut le malheur de perdre la vie. Il ajoûte qu'il a fouvent obfervé que ceux à qui il étoit furvenu des hémor ragies dans la petite vérole étoient guéris. 4°. Le Docteur Fuller (6) avance la même chose. 5o. Le Docteur freind parle de deux femmes, dont une avorta le cinquiéme, & l'autre le onzième jour de la petite vérole, & qui guérirent néanmoins quoiqu'elles perdiffent beaucoup de fang.

(a) Obf. Phyfico-Med. p. 234.
(b) Exanthemat. p. 308.
Tome I.

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