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[o] N. 637,

638, depuis le n. 651 jul. qu'au 670,

725. De tout ce qui a été dit ci-deffus (0), il s'enfuit que les corps mus d'un mouvement dérivé, se rencontrans les uns les autres, ne doivent point tendre par euxmêmes à s'écarter les uns des autres, comme ceux qui font mus d'un mouvement [p] N. 592 primitif (p), mais plutôt lorfqu'ils continuent d'être pouffez fuivant leurs premiéres directions, ils doivent s'unir fortement les uns aux autres à moins que leurs figures & les circonftances ne changent cet (q)N. 1003, effet, comme on verra ci-après (q).

.& 639.

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BOD

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CHAPITRE SEPTIEME.

La Géoftatique,

725. Listemi oustao (a) ou du mot Latin
E mot ftatique vient du mot Grec
fifto qui fignifie arrêter, & c'eft cominę
fi on difoit la fcience d'arrêter les corps
qui font en mouvement. On entend ce-
pendant par ce mot, la fcience de mou-
voir les corps qui étoient arrétez auffi
bien que la fcicnce d'arrêter ceux qui
étoient en mouvement. En un mot, c'eft
la fcience d'établir ou de rompre l'équili
bre des
Comme les
corps.
font ou
folides ou liquides, cette fcience fe divi-
fe en Géoftatique ou fcience de mouvoir,
& arrêter les corps folides, du mot
grec ge (b) terre , parceque la terre
eft un corps folide & en hydroltatique,
ou fcience de mouvoir & arrêter les corps
liquides, du mot greç bydor (d) cau, parce-

corps

que l'eau eft un corps liquide. La ftarique
ou fcience de mouvoir & arrêter les corps
tant folides
que liquides, fe nomme en-
core méchanique du mot grec mechane (r) (r) unxava
art, induftrie, , parceque c'eft la fcience de
compofer avec art & induftrie les machi-
nes qui fervent à mouvoir & arrêter les
corps

&

que

727. Et comme le mouvement primitif ne peut jamais être entiérement arrêté (a), d'ailleurs les corps mus d'un mouvement primitif ne peuvent jamais être que liquides (6), il s'enfuit que la Géostatique n'eft occupée qu'à établir ou rompre l'équilibre des corps mus d'un mouvement dérivé.

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728. Cela n'empêche pas que l'on ne fe ferve pour cet effet des corps mus du mouvement primitif, puifque c'est par leur moyen que l'on produit le mouvement des autres corps [c], & que l'on vient à bout de les arrêter les uns à l'égard des autres en les ferrant les uns contre les autres [d]: mais comme ces corps mus d'un mouvement primitif, ne font point fenfibles, & que nous ne favons pas même tous les jeux & les refforts pár lefquels ils agiffent : cette fcience nous apprend particuliérement les différentes fituations que doivent garder entr'eux les corps mus d'un mouvement dérivé pour qu'ils puiffent être mus les uns à l'égard des autres ou ferrez les uns contre les autres par le moyen des corps mus d'un mouvement primitif, qui les environnent. Nous allons examiner les véritez que cette

,

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[e] Du . 749.

(f) N. 581,

& 623.

[g] N. 637

fcience nous apprend, en fuivant notre méthode ordinaire.

729. Je remarque en premier lieu qu'un obftacle fixe & immobile, quelque fort qu'il puifle être, ne peut pouffer un corps ni le faire avancer ou hâter son mouvement, vers le côté d'où il venoit, après que ce corps l'a rencontré, & s'elt réfléchi à fa rencontre.

730. Cette propofition eft claire, & peut bien paffer pour un axiome. Car fi ce corps s'eft réfléchi à la rencontre de l'obstacle, comme cet obstacle eft fuppofé fixe & immobile, il ne peut plus rien faire à ce corps qu'il ne fuit point, & qu'il ne touche plus.

731. Et fi le corps ne fe réfléchit point à la rencontre d'un obftacle fixe & immobile, cet obstacle ne fera point avancer ce corps vers le côté d'où il venoit, mais l'empêchera feulement de paffer outre, & cette propofition eft auffi claire que la précedente (e).

732. Un obstacle fixe & immobile, ne peut donc rien fur un corps que ce que pourroit un autre corps de forces égales, c'est-à-dire, le réfléchir fans augmenter la vitelle après qu'il eft réfléchi [ƒ], l'arrêter, fans le faire retourner fur les pas [g], ou le retarder & détourner [b].

& 638. [h] Depuis 733. Je remarque en fecond licu, que ler, 651. juf- quand un corps rencontre un plan fixe & jufqu'au 664. immobile, & que ce corps fuit une ligne perpendiculaire à ce plan, il reçoit de ce plan le même effet qu'il recevroit d'un au tre corps de forces égales, lequel viendroit par l'autre côté de ce plan, fuivant

auffi une ligne perpendiculaire à ce plan y & au même point où tombe la ligne que fuit le premier corps.

[] Planche

734. Il elt aifé de concevoir ( & je ne croi pas que la chofe ait befoin de preuve) que fi un corps (i] fuivant une ligne BC perpendiculaire au plan D E, 2. Fig. 2. vient à rencontrer ce plan, il en recevra le même effet qui feroit arrivé, fi ce plan n'y étant point, il étoit venu à la rencontre du corps A un autre corps de forces égales fuivant la ligne FC qui eft auffi perpendiculaire au plan D E au pointC. 735. Donc fi un corps mû fuivant une ligne perpendiculaire à un plan fixe & immobile vient à rencontrer ce plan, il en recevra le même effet qu'il rece vroit d'un autre corps de force égale à la fienne, qui le rencontreroit fuivant une direction contraire. Puifque la ligne perpendiculaire au plan de l'autre côté, & au même point, remontrant la ligne de direction de ce corps, ne fait avec elle qu'une feule ligne, & le plus grand angle qu'elle puiffe faire; favoir, de 180 degrez, qui ett la fituation des directions contraires [d].

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[d] N. 412.

413, 415 8

736. Donc fi un corps mû d'un mouvement primitif, fuivant une ligne per- 421. pendiculaire à un plan fixe & immobile, venoit à rencontrer ce plan, il fe réfléchiroit fuivant la même ligne qu'il décrivoit en venant [].

737. Et fi un corps mû d'un mouvement dérivé fuivant une ligne perpendiculaire à un plan fixe & immobile

ren

[/] N. 581.

(m) N. 637 & 638.

contre ce plan, il fera arrêté par ce plan (m).

738. Ainfi la fituation perpendiculaire de la ligne de direction, d'un corps par raport à un plan fixe & immobile, tient lieu de direction contraire à l'égard de l'action & de la réfiftance de cé plan fur

cc corps.

739. Ce plan coupe en deux parties égales, l'angle fait par ces lignes de directions contraires, qui eft de 180 degrez, [n] N. 412, & le plus grand qu'elles puiffent faire [2].

413&415.

(e) Planche 2. Fig. 3. (p) Comme

on le voit en Géométrie.

[q] N. 351, 352&732.

740. Je remarque en troifiéme lieu, qu'un plan fixe & immobile ne peut réfifter, ni agir fur un corps qui fuit une direction parallele à ce plan, & que récipro-,. quement ce corps ne peut agir fur lui.

741. On conçoit aifément que le corps [] fuivant la ligne Hparallele à B C ne rencontre point le plan B C dans fon chemin []: & par conféquent que ce plan ne peut lui faire aucun obftacle [1], puifque ce corps peut toujours continuer comme il eft, fans qu'il arrive aucun changement dans ce plan B C.

742. Par conféquent un plan fixe & immobile fait le même effet fur un corps dont la direction cft parallcle à ce plan, que feroit un autre corps mû auffi fuivant unc direction parallele, de l'autre côté de ce plan [9].

743. Donc la fituation parallele de la ligne de direction d'un corps à l'égard d'un plan, tient lieu de la même dire&tion, & d'égalité de vitefle dans deux corps [q], c'eft-à-dire, fait le même effet fur

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