/Planche 4.

N. 803.

la même maniére le point de l'équilibre
de toutes celles qui tirent par l'autre côté,
comme des puiffances P & N (), que cer
équilibre foit au point F qui fera auffi char- Fig. 4.
gé d'une impreffion égale à la force des
deux puiffances P & N, (p) ce fera comme
fi une puiffance égale aux trois puiffances Q
OM, agiffoit au point 1, & qu'une autre
égale aux deux P & N agît au point F;
fi l'impreffion du point 1 eft à celle du
point F comme la diftance BF à la di-
ftance BI, l'équilibre de toutes ces puif-
fances fe fera au point B (m), & la char-
ge
de ce point fera la différence des deux
impreffions des points 1 & F [n], dont la
premiére eft égale aux trois puiffances
QO & M, & la feconde égale aux deux
puiffances P & N.

pc

m N. 672 & 799.

" N. 815 & 816.

1 Depuis le n. 797 juf

qu'au n. 816. Fig. 3.

Planche f.

824. C'eft fur les principes que nous venons d'établir (q) que fi on met deux poids égaux en deux baffins F & G (0) de fanteur égale, ils feront en équilibre fi leurs lignes de direction font également éloignées du point fixe I, autour daquel doit tourner la ligne D E aux bras égaux 10. ID & IE, de laquelle font fufpendus les baffins égaux F & G ; c'eft pourquoi en prenant dans la main le manche AB, la languette s'arrêtera dans la fente qui eft faite dans le manche AB, ce qui eft la marque de l'équilibre. Que fi l'un des deux poids eft plus pefant que l'autre, il defcend, l'autre eft enlevé & la languette fort de la fente & panche vers celui qui defcend.

825. Mais fi les poids étant inégaux font

Expérience

Planche 5.

Fig. 5.

9 N. 798

& 799.

r Planche

Fig. 4.
Expérience

LI..

attachez aux deux bras d'une balance tel

lement difpofée que la diftance entre la direction du poids B (p) & le point fixe A foit contenue dans la diftance qui eft entre la direction du poids E, & ce même point A autant de fois que la pefanteur du poids E eft contenue de fois dans celle de B, ou que les pefanteurs de ces corps foient en raison réciproque avec les diftances de leurs lignes de direction au point fixe A, ces poids feront encore en équilibre (9)

826. C'est ce qui fait qu'en prenant un pefon ou balance Romaine dont les bras font inégaux, foutenue par l'anneau E (7) au point d'apui B, qu'à un pouce de distance de ce point B foit attaché le crochet A, que l'on fufpende un poids tel que l'on voudra; par exemple de 12 livres & que l'on fufpende un contrepoids D d'une livre à autant de pouces du point B que le poids fufpendu au crochet A pefe de livres, par exemple au point 12. ces poids feront en équilibre (q).

827. Et fi le contre-poids D approchoit plus de l'extrêmité G, de forte que la diftance entre le poids D & le point d'apui B, contînt plus de fois la diftance entre le crochet & le même point d'apui que la pefanteur du poids fufpendu à ce crochet ne contient de fois la pefanteur du contrepoids D, ce contre-poids baiffera & le poids fufpendu au crochet A fera enlevé quoiqu'il pefe douze fois plus que le conN. 659. tre-poids (r).

828. Au contraire, fi le contre-poids D.

approche plus du point d'appui B, de forte que la diftance entre ce contrepoids & le point d'appui B ne contienne pas tant de fois la diftance qui eft entre le crochet A & ce même point B, que la pefanteur du poids fufpendu au crochet A contient de fois celle du contrepoids D, le contrepoids D fera enlevé; & le poids fufpendu au crochet fera abbaiffé (r).

829. Ainfi pour que le pefon foit juste, il faut qu'il foit conftruit de maniére que le bras FB plus court avec fon crochet A foit en équilibre avec le bras plus. long B G fans contrepoids.

830. Il faut ici remarquer qu'il y a deux anneaux au pefon ou à la balance Romaine l'un E à un pouce, & l'autre Cà deux pouces du point où eft attaché le crochet A; & comme le point d'appui eft au point où cet anneau eft attaché, fi on prend l'anneau C éloigné de deux pouces du point où eft fufpendu le crochet A le contrepoids D à chaque point où on le mettra aura une fois moins de force. contre le poids fufpendu au crochet A, qu'il n'en auroit fi on prenoit l'anneau E, c'est-à-dire, qu'en prenant l'anneau C, le contrepoids D, ne foutiendra à chaque point que la moitié du poids qu'il fou tiendroit, fi on prenoit l'anneau E; parceque le raport de la diftance entre ce contrepoids & le point fixe, ne fera que la moitié de ce qu'il feroit, fi on prenoit. L'anneau E. Ainfi le côté de l'anneau C eft ce que l'on appelle le foible, & le côté de l'anneau E, eft ce que l'on nomme le

(r( N. 659.

fort du pefon ou de la balance Romaine. 831. Il y a trois fortes de leviers felon les trois différentes fituations du point fixe à l'égard des deux puiffances ou de la puiffance & de la réfiftance. Car ou le (s) Planche point fixe B eft entre la puissance F (s) & la résistance E, ou ce point fixe eft à l'une des deux extrémitez du levier; & en ce cas, ou la réfiftance E eft entre ce point (1) Planche & la puiffance F (t), ou la puissance F s. Fig. 7. eft entre le point fixe B & la réfistance

f. Fig. 6.

(u) Planche E (u).

f. Fig. 8.

(x) Planche f. Fig. 6. (q) N. 798

&799.

[7) Planche

5. Fig. 7.

(2) Planche f. Fig. 8.

(4) Depuis le n.826. juf qu'au 830. (6) Planche

Fig. 9.

832. Dans la premiére forte de levier la puiffance F eft à la résistance E (x), ce que la diftance E B eft à la distance F B (q), lorfqu'elles font en équilibre. Il en faut dire de même de la feconde forte de levier (( ainfi ces deux leviers aident la puissance F.

833. La troifiéme forte de levier (z), bien loin d'aider la puiffance, F ne fait que la charger davantage, car elle doit toujours être à la réfiftance E, E B à F B (q), pour être en équilibre.

comme

834. Le pefon ou balance Romaine dom il vient d'être parlé (a), est un levier de la premiére forte; les tenailles ABCD (6) font auffi deux leviers de la premiére efpéce, lefquels ont un même point fixe A. C'est pourquoi la résistance D, pour être en équilibre avec la puiffance qui agit en C & en B doit être à cette puiffance comme l'une des diftances A B ou AC à la diftance AD (9) ; & pour peu qu'elle foit moindre, elle doit ceder.

835. Un grand couteau attaché fur une table en 4 (c) de manière qu'il puiffe tour ner fur ce point A, eft un levier de la feconde forte. Si on met du pain fous ce couteau vers B, & que l'on applique une puiffance en C, elle fera en équilibre avec la réfiftance du pain, fi-tôt qu'elle fera à cette réfiltance, comme la distance BA à la diftance CA (q); & fi peu qu'elle ait un plus grand raport à la résistance du pain, que la diftance BA à la distance CA, elle pourra couper le pain. C'eft pourquoi plus la diftance CA contiendra de fois la diftance BA, plus la puiffance aura de facilité à couper le pain.

(c) Planche 5. Fig. 10.

(g) N. 798 & 799.

836. La machine à qui on a donné le nom d'Axe dans le tour, cft un levier de la premiére forte. C'eft une machine dans laquelle un cylindre HI(d), à qui (d) Planche on donne le nom d'axe ou effieu, eft f. Fig. 11. appuyé par les deux bouts fur les foutiens K & L ; au tour de cet axe eft un tour ou tambour M E, qui eft un autre gros cylindre, percé de trous dans lefquels on enfonce de gros bâtons AMC, BMD, à qui on donne le nom de rayons ou aîles. On agit fur ces bâtons par les extrémitez A, B, C, D, on tourne le cylindre, au tour duquel une corde fait plu fieurs circuits, & enleve par ce moyen le poids G.

837. Le point d'appui de ce levier est dans la ligne qui paffe par le milieu & fait l'axe du cylindre H I, laquelle étant foutenue par les appuis Z, K eft un point d'appui d'un bout à l'autre à l'égard des