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le corps parcourroit fa hauteur, ce corps & cette puiffance demeureront en équilibre.

de

972. De même en traitant du levier, nous avons vû (f) que les puiffances font f N. 798 en équilibre, quand elles fout en raison & 799. réciproque des diftances de leurs lignes de direction au point fixe. Or en ce cas les maffes qu'elles ont & les viteffes qu'elles auroient, fi elles ne s'arrêtoient pas l'une l'autre, font en raifon réciproque. Car on peut voir que fi le contrepoids du pefon eft à douze pouces du point fixe (g), & que le poids foit à un pouce g Depuis ce même point fixe, le poids & le con- len 826 jul trepoids ne fauroient remuer, que leurs vi- qu'au 836. tefles ne foient comme leurs distances du point d'appui, c'est-à-dire, que le contrepoids ne fafle douze fois autant de chemin que le poids en tournant au tour de ce point fixe. De forte que fi leurs maffes font en raifon réciproque de leurs distances au point fixe, elles feront en raifon réciproque des viteffes qu'ils devroient avoir, leurs forces feront égales, & ils demeureront en équilibre.

973. Mais files maffes ne font plus en raifon réciproque de leurs diftances du point fixe, elles ne feront plus en rai, fon réciproque des vitelles qu'elles doivent avoir en remuant ; & les forces devenant inégales, l'équilibre doit être troublé.

974. Et comme toutes les autres machines reviennent au même principe que le levier & le plan, j'ai eu raifon de dire

h N. 969. (b) que le principe que les Phyficiens établiffent (i) pour fondement de la Phyfique, regne dans toute la Géoftatique.

i N. 329

8:332.

9.

CHAPITRE HUITIEME.

L'Hydrostatique.

975.fcience de mouvoir ou d'arrê N appelle Hydroftatique la

ter les corps liquides. Ce nom (HydroN. 726. ftatique) a déja été expliqué ci-deffus (a), je ne ferai que pofer ici les premiers fondemens de cette fcience. Je vais donc propofer quelques fuppofitions ou causes, & examiner les effets qui en réfulteront : cc qui fervira enfuite de principe pour expliquer les différens évenemens de la nature dans les circonftances plus compofées.

Fig. 3.

975. Je fuppoferai donc en premier lieu un amas A B C D de plufieurs petits corps, tel qu'il eft repréfenté par plufieurs petits Planche points (6), lefquels petits corps ne foient point fortement attachez les uns aux autres, & qui ayent même une impreffion de mouvement pour fe féparer tous les uns des autres, mais qu'ils en foient empêchez par des obftacles qui environnent cer amas par tous les côtez, & qui les forcent à fe mouvoir chacun au tour de foi-même ou fur foi-même, ainsi qu'il est

• N. 630 expliqué ci-deflus (c).

& 636.

977. En premier lieu, ces petits corps qui compofent cet amas, aideront les caufes

,

étrangères à divifer cet amas ou le tout qui eft compofé de ces petits corps. Et cela eft évident de, foi-même, puifqu'ils tendent déja d'eux-mêmes à le divifer en fe féparant les uns des autres (d).

d Par fup978. En fecond lieu, il s'enfuit que pofition, du cet amas ne pourra fe contenir de lui- n. 976. même fous une même figure; & que pour lui faire conferver une figure, il faudra tout-au-tour de lui des obftacles qui gardent toujours le même ordre entr'eux.

979. Cet amas qui ne peut de lui-même garder aucune figure, dont toutes les parties tendent à fe féparer, & aident les caufes étrangères à le divifer, peut être nommé liqueur ou corps liquide.

980. Et l'affemblage de ces obftacles qui obligent ce liquide à garder une même figure, & qui gardent le même ordre entr'eux ou qui font en repos les uns à l'égard des autres se peut nommer

vafe.

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ces

981. On conçoit affez que chaque point d'un vafe qui contient une liqueur eft un obstacle qui empêche cette liqueur de s'écouler par ce point, & que tous points gardent toujours entr'eux le même ordre, & ne changent point de place les uns à l'égard des autres, tant qu'ils font garder la même figure au liquide qu'ils contiennent, quoique ce vafe change de place à l'égard des corps qui l'environ

nent.

982. Je n'ai point mis pour condition que ce vale foit un corps dur ou folide; parceque, pourvû que le corps qui en

vironne un liquide, l'empêche de s'écouler, & lui faffe garder pendant un tems une même figure, il lui fait office de vafe pendant ce tems-là, & il peut être nommé vafe à l'égard de ce liquide, foit qu'il foit folide, ou qu'il foit lui-même liquide.

983. Je fuppofe en fecond lieu, que ce corps liquide outre fon mouvement qui • N. 976, fait fa liquidité (), tende par quelque 978 & 979. impreffion que ce foit, à fe mouvoir tout entier fuivant une direction commune à

с

toutes fes parties: Par exemple, fuivant Planche la ligne L M (e), mais qu'il en foit em9. Fig. 4. pêché par la partie B C du vafe, & qu'il ne puiile point du tout avancer vers M : qu'il ne puiffe non plus fe réfléchir vers L, mais qu'il foit contraint de tendre toujours vers M, foit parcequ'il eft mû d'un mouvement dérivé & continuellement ƒ Depuis le pouflé fuivant la direction L M (f), foir n. 637 jufqu' parceque, s'il eft mû d'un mouvement primitif, il est suivi par d'autres corps à l'infini, qui l'empêchent de fe réfléchir.

au 644.

8 Depuis le n. 651 jufqu'

au 670
h N. 672 &
673-

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984. Ce corps liquide peut avoir une direction L M commune à toutes fes parties, foit que fes parties tendent à suivre entr'elles des directions moyennes qui fe réuniffent dans L M comme dans la diagonale d'un parallelogramme fait fur leurs lignes de direction, ainfi qu'il eft expliqué ci-deffus (g), foit que les directions de ces parties foient paralleles entr'elles (b).

985. Repréfentons-nous préfentement ce liquide divifé en pluficurs colomnes

tant que l'on voudra; ou fi l'on veut comme un compofé de tel nombre que l'on voudra de colomnes: par exemple ABEF, FEGH, HGIK, KIC D. (¿).

i Planche 9.

986. Repréfentons-nous auffi chaque Fig. 4. colomne divifée en plufieurs tranches, ou comme un compofé de plufieurs tranches fi épaiffes ou fi minces que l'on voudra & tant que l'on voudra en concevoir dans chaque colomme: Par exemple, dans la colomne ABEF, confidérons cinq tranches, cette demande & celle du nombre précédent font fondées fur ce qui est dit ci-deffus (!).

987. Nommons premiére furface de ce liquide la furface qui cft tournée vers le côté d'où il tend tout entier à s'éloigner: par exemple, fa furface A D (i) tournée vers L, à laquelle la direction L M est perpendiculaire.

988. Et nommons fond de ce iiquide la furface de ce même liquide, qui eft tournée vers le cóté d'où ce liquide tend à s'approcher par exemple, la furface. BC, tournée vers M.

:

989. Cela fuppofé, je dis que ce liqui de tendra à s'écouler par les côtez B, C, & par tous les autres côtez tout-au.tour du vafe qui le contient.

/ Depuis le n. 306 jufqu'. au 398.

990. Et chaque colomne de ce liquide au fond BC, & depuis fa premiére furface AD jufqu'à ce fond B C, tend à s'écouler à la place de celles qui l'environnent. 991. Ces deux conféquences (m) font des fuites de ce que toutes les parties qui 989 & 990. compofent chaque colomne tendent à

m Des n.

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