EXPLIQUÉ E PAR LE RAISONNEMENT ET PAR L'EXPERIENCE, Le tout enrichi de Figures en taille douce. A PARIS, Chez ANDRE' CAILLAU, Quay des Auguftins M. DCCXIX. Avec Approbation & Privilege du Roy. 6 LS PREFACE. Oici une feconde piece détachée du cours de Phi lofophie, difpofé par ordre Géométrique, que j'ai promis dans la Préface du Traité de la vérité de la Religion Chrétienne. J'ai été obligé de raffembler dans ce fecond ouvrage ce qui fera un peu plus divifé dans ce cours, & de réunir enfemble des chofes, dont les unes appartiennent à la Phyfique, & d'autres à la Métaphyfique. Deux raisons m'ont engagé à faire paroître cette portion féparée: la premiére pour l'expofer par avance au jugement du Public, voir s'il fera de fon goût, & fi je pourrai avec quelque affurance lui faire préfent de l'ouvrage entier : la feconde, pour fuivre les fentimens de quelques perfonnes qui furent préfens à l'explication des expériences de Phyfique, dédiées à Madame la Ducheffe de Vantadour, qui fut faite par un de mes a M. l'Abbé Auditeurs (a), le 26 de Juillet 1717. Neret. 11 eft impoffible de bien entendre toutes les expériences de Phyfique, fi l'on n'a auparavant une idée du fyftême general de l'univers. J'entens ici par ce fyftême non feulement l'arrangement des cieux, des aftres & de la terre, comme on a coutume de l'entendre, mais auffi les régles du mouvement des corps; ce qui doit fuivre de leurs rencontres, les différentes fortes de corps qui doivent fe trouver dans ce monde visible l'action des uns fur les autres, & les différens effets qui doivent réfulter de cette action. Or pour établir ce fyftême général, il a fallu remonter à la fource, il a fallu reprendre les chofes de plus haut, faire voir ce que la Métaphyfique nous apprend du corps, montrer que ce n'eft point le connoître que de favoir que c'eft chofe qui a une étendue impénétrable & folide, ou d'en > |