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Dis-moi, qui peut t'empêcher

De te servir du silence?

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FRANCO

MALHER BE.

RANÇOIS DE MALHERBE, Schöpfer der ächten französischen Poesie, und gewissermassen der Sprache selbst, stammte aus ciner alten adlichen Familie, und wurde 1555 zu Cá en gebɔhren. Er verliefs frühzeitig seinen Geburtsort, wie man sagt aus Misvergnügen über die Religionsveränderung seines Vaters, der` zur reformirten Kirche übergetreten war, und liefs sich im Gefolge des Herzogs von Angoulème, Gouverneurs der Pro-' vence, in dieser Provinz nieder, Wo er heirathete und den gröfsten Theil seines Lebens zubrachte. Als er 1605 in Privatangelegenheiten nach Paris kam, verschaffte ihm sein Ruhm eine sehr geneigte Aufnahme bey Heinrich dem Grofsen. Er wurde zum Kammerherrn ernannt und erhielt 1000 L. Jahr gehalt nebst freyer Wohnung und freyem Tisch beym Herzog von Bellegarde. Nach des Königs Tode gab ihm Maria von Medicis eine Pension von 500 Thalern. Er starb 1628 unter Ludwig XIII, nachdem er Zeitgenosse von 6 französischen Königen gewesen war. Sein Zögling und Freund Racan, der uns eine Biographie von ihm geliefert hat, schildert ihn als einen Mann von finsterer Laune und mürrischem Wesen, der wenig, aber treffend gesprochen habe. Unter den vielen satyri

schen Zügen, die er von ihm erzählt, ist folgender sehr charakteristisch. Der Dichter speiste einst bey dem Erzbischof von Rouen, und schlummerte nach dem Essen ein. Der Prälat weckte ihn auf, um ihn in seine Predigt zu führen. Es bedarf Ihrer Predigt nicht, erwiederte der Dichter in einem rauhen Tone, ich werde óhnedies schon schlafen. Er war ein aufserordentlicher Freund der Sprachreinigkeit. Sagen Sie mir nichts weiter von den Freuden jenes Lebens, soll er sterbend seinem Beichtvater zugerufen haben, Ihr schlechter Styl würde sie mir verleiden. Er galt unter seinen Zeitgenossen für den ersten französischen Dichter und war es auch. Klarheit der Ideen, Mannigfaltigkeit in den Beschreibungen, glückliche Wahl der Gleichnisse und sinnreicher Gebrauch der Fabel, gehören zu den hervorstechenden Eigenschaften seines poetischen Styls. Seine lyrischen Poesien, voll Schwung und Würde, werden noch jetzt, ungeachtet die Sprache etwas veraltet ist, mit Interesse gelesen,

1

Sein wichtigstes Verdienst besteht darin, dafs er den Genius der französischen Sprache aufzufassen und ihren Charakter zu fixiren gewusst hat. Welch ein Unterschied zwischen seiner Schreibart und der seiner Vorgänger! Wir können uns nicht enthalten folgende schöne ihn betreffende Stelle aus dem ersten Gésange won Boileau's Dichtkunst herzusetzen:

1

Enfin Malherbe vint, et le premier en France
Fit sentir dans les vers une juste cadence;
D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir,
Et réduisi la Muse aux termes du devoir.
Par ce sage écrivain la langue réparée,
N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée;
Les Stances avec grace apprirent à tomber,

Et le vers sur le vers n'osa plus enjamber.
Tout reconnut ses loix, et ce guide fidelle
Aux auteurs de ce temps sert encor de modelle.
Marchez donc sur ses pas, aimez sa pureté,

Et de son tour heureux imitez la clarté,

Die beste Ausgabe seiner Gedichte ist die von St. Marc besorgte, Paris 1757, 8. Die Stücke sind hier chronologisch geordnet, welches Gelegenheit giebt, die Revolution zu bemerken, die der Dichter in der französischen Sprache bewirkt hat.

1) STANCES SPIRITUELLES.

Tout nous parle de la puissance et de la bonté de Dieu.

Louez Dieu par toute la terre,

Non pour la crainte du tonnerre.
Dont il menace les humains;

Mais parce que sa gloire en merveilles abondè,
Et que tant de beautés qui reluisent au monde,
Sont les ouvrages de ses mains.

Sa providence libérale

Est une source générale,

Toujours prête à nous arroser:

L'Aurore et l'Occident s'abbreuvent en sa course;
On y puise en Afrique, on y puise sous l'Ourse;
Et rien ne la peut épuiser.

N'est-ce pas lui qui fait aux ondes

Germer les semences fécondes
D'un nombre infini de poissons?

Qui peuple de troupeaux les bois et les montagnes,
Donne aux prés la verdure, et couvre les campagnes
De vendanges et de moissons?

Il est bien dur, à sa justice

De voir l'impudente malice

Dont *) nous l'offensons chaque jour:
Mais comme notre père il excuse nos crimes;
Et ses ressentimens, toujours trop légitimes,
Sont des marques de son amour.

Nos affections passagères,
Tenant de nos humeurs légères.

Se dissipent en un moment:

Quelque nouveau désir comme un vent les emporte;
La sienne toujours ferme, et toujours d'une sorte,
Se conserve éternellement.

2) PARAPHRASE DU PSEAUME CXLV.

Vanité des espérances mondaines. Dieu seul mérite d'être aimé. Grandeur apparente des Rois anéantie après leur mort.

N'espérons plus, mon ame, aux promesses du monde,

Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde,
Que toujours quelque vent empèche de calmer,
Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre;
C'est Dieu qui nous fait vivre,
C'est Dieu qu'il faut aimer.

En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,
Nous passons près des Rois tout le temps de nos vies,
A souffrir des mépris, à ployer les genoux:

Ce qu'ils peuvent n'est rien; ils sont ce que nous sommes,
Véritablement hommes,

Et meurent comme nous.

Ont-ils rendu l'esprit, ce n'est plus que poussière Que cette majesté si pompeuse et si fière,

Dont l'éclat orgueilleux étonnoit l'univers.

Et dans ces grands tombeaux où leurs ombres hautaines
Font encore les vaines,

Ils sont mangés de vers.

*) Avec laquelle,

Là se perdent ces noms de Maîtres de la Terre;

D'arbitres de la paix, de foudres de la guerre:

Comme ils n'ont plus de sceptre, ils n'ont plus de flatteurs: Et tombent avec eux d'une chûte commune,

Tous ceux que

leur fortune

A fait leurs serviteurs.

3) A M. Dv PERIER.

Sur la mort de sa fille.

Ta douleur, Du Périer, sera donc éternelle?
Et les tristes discours

Que met dans ton esprit l'amitié paternelle,
L'augmenteront toujours?

Le malheur de ta fille au tombeau descendue
Par un commun trépas,

Est-ce quelque dédale où ta raison perdue
Ne se retrouve pas?

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Ta fille étoit du monde, 'où les plus belles choses
Ont le pire destin;

Et Rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin.

Penses-tu que plus vieille en la maison céleste
Elle eût eu plus d'accueil?

Ou qu'elle eût moins senti la poussière funeste,
Et les vers du cercueil?

Non, non, cher Du Périer, aussitôt que

Ote l'ame du corps,

L'âge s'évanouit au deçà de la barque,

Et ne suit point les morts.

la Parque

Ne te lasse donc plus d'inutiles complaintes,

Mais sage à l'avenir,

Aime une ombre comme ombre, et des cendres éteintes
Eteins le souvenir,

La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles;
On a beau la prier,

La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles,
Et nous laisse crier.

1

Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre,
Est sujet à ses lois;

Et la Garde qui veille aux barrières du Louvre
N'en défend point nos Rois. *)

4) INSCRIPTION SUR UNE FONTAINE.

Vois-tu passant couler cette onde

Et s'écouler incessamment?

Ainsi fait la gloire du monde,

1 Et rien que dieu est permanent.

HONORA

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ONORAT DE BEUIL, MARQUIS DE RACAN, 1589 zu Roche-Racan in Touraine gebohren, gehört zu den ältesten Mitgliedern der französischen Akademie. Als Page am Hofe Heinrichs I fand er Gelegenheit, sein Dichtertalent ̄unter Malherbe's Leitung auszubilden. Nachdem er einige Jahre als Officier gedient hatte, liefs er sich zu Paris nieder, wo er den Rest seines Lebens unabhängig und im Umgange mit den besten Köpfen seiner Zeit zubrachte. Er starb 1670. Seine Bergeries, ein Schäferdrama im Geschmack des Pastor fido, ben ihn am berühmtesten gemacht. Boileau, ein strenger Beurtheiler seiner Vorgänger, gedenkts einer an mehreren Stellen in sehr ehrenvollen Ausdrücken, z. B. im ersten Gesange seiner Dichtkunst:

Malherbe d'un héros peut vanter les exploits,

Racan chanter Phillis, les bergers et les bois,

ha

und rühmt es als sein vorzüglichstes Verdienst, dafs er durch eine lebhafte Darstellung auch geringfügigen Gegenständen Inter esse zu geben gewusst habe. Weniger glücklich war er in der lyrischen Gattung, in der er seinem Freunde Malherbe an Kraft und Gedankenfülle weit nachsteht. Die beste Ausgabe der sämmtlichen Gedichte Racan's ist zu Paris 1724 in 2

*) Welcher Adel des Ausdrucks in dieser Nachbildung der bekannten Stelle

Pallida mors

des Horaz!

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