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Te dérobe à son sexe anéanti pour toi.

Heureux, sans doute heureux, si la beauté qui t'aime,
Remplissant tout ton coeur, te rend cher à toi-même,
Et mêle au tendre amour qu'elle a su t'inspirer
Ce charme des vertus qui les fait adorer!
Noeuds avoués da Ciel, respectable hymenée,
De mon fils à tes lois soumets la destinée!
Que par toi, de son être étendant le lien,
Mon fils pour être heureux, soit homme et citoyen!
Loin d'ici ces mortels, dont la folle prudence
Refuse à leur pays le prix de leur naissance,
Et qui, prêts à brûler des plus coupables feux,
Morts pour le genre humain, pensent vivre pour eux!

Amitié, noeud sacré, récompense des sages,
Plaisir de tous les temps, vertu de tous les âges,
Oui, mon fils chérira tes devoirs, tes douceurs.
L'astre qui nous éclaire, eut des blasphémateurs ;
Des monstres ont maudit sa féconde influence.
D'autres ont de Dieu même abhorré l'existence,
Ont haï l'Eternel: amitié, qui jamais

A blasphêmé ton nom, a maudit tes bienfaits?
Le Ciel daigne accorder au mortel magnanime
Une autre passion plus rare et plus sublime,
Aliment des vertus, ame des grands desseins:
C'est ce noble désir d'être utile aux humains,
D'avoir des droits sur eux, de vivre en leur memoire;
Le plus beau des besoins, le besoin de gloire,

Impérieux instinct que des Dieux bienfaiteurs

Par pitié pour la terre, ont mis dans les grands coeurs.
Mais qui cherche la gloire, a besoin qu'on l'éclaire,
Il en est une, hélas! criminelle ou vulgaire,
Que le foible poursuit, qu'encense le pervers,
Qui, sous différens noms, fléau de l'univers,
Arme le conquérant, lui commande les crimes,
Dicte au sage insensé de coupables maximes,
Aiguise le poignard, prépare le poison,

Pour sauver de l'oubli le fantôme d'un nom.
Prestige d'un instant, vaine et cruelle idole,
Non, ce n'est point à toi que le sage s'immole;
Ses jours, dans les travaux, ne sont point consumes,
Pour laisser quelques pas sur le sable imprimés:
Mais servir, éclairer le genre humain qu'il aime,

En recherchant sur tout l'estime de soi-même;
La mettre au plus haut prix; l'obtenir de son coeur;
Voilà quelle est sa gloire et quelle est sa grandeur.,
Si de ce beau désir ton ame est dévorée,

Nourris dans toi, mon fils, cette flame sacrée,
Tandis que tes esprits, dans leur mâle vigueur,
Du feu des passions reçoivent leur chaleur,
Ah! lorsque les glaçons de la froide vieillesse,
Viennent de notre sang arrêter la vitesse,
Lorsque nous recélons dans un débile corps,
Un esprit impuissant, une ame sans ressorts,
Plus de droits sur la gloire et sur la renommée:
La lice de l'honneur est pour jamais fermée;
Et sur nos sens flétris, ainsi que sur nos coeurs,
L'oisive indifférence épanche ses langueurs.

Mon fils, sur les humains que ton ame attendrie Habite l'univers, mais aime sa patrie.

Le sage est citoyen: il respecte à la fois

Et le trésor des moeurs, et le dépôt des lois;
Les lois! raison sublime et morale pratique,
D'intérêts opposés balance politique,
Accord né des besoins, qui par eux cimenté,
Des volontés de tous fit une volonté.
Chéris toujours, mon fils, cet utile esclavage,
Qui de ta liberté doit épurer l'usage.

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Entends mes derniers mots, toi dont les soins prudens
Doivent de notre fils guider les premiers ans.
J'ai vu son doux sourire à sa naissante aurore;
Son premier sentiment à tes yeux doit éclore;
Dans ton sein paternel il ira s'épancher,

Et moi, d'entre tes bras, la mort va m'arracher.
Puisse un jour cet écrit, gage de ma tendresse,
Cher enfant, à ton coeur faire aimer ma vieillesse!
Puisses-tu t'écrier, saisi d'un doux transport:
Il fit des voeux pour moi dans les bras de la mort.
Oui, c'est toi qui m'offrant une heureuse espérance,
Plus loin dans l'avenir portes mon existence:
Je t'apprends le secret de vivre et de jouir;
Ma mort t'enseignera le grand art de mourir.

1 M B ER T.

BARTHELEMY IMBERT, geboren zu Nimes im Jahre 1747, gestorben 1790, gehört zu den vorzüglichern neuern Dich-. tern der Franzosen. Er zeichnete sich zwar besonders durch seine poetischen Erzählungen aus (sein Jugement de Paris. poëme en 4 chants erschien zu Amsterdam und Paris 1772), aber auch seine Fabeln verdienen Aufmerksamkeit. Wiewohl der Stoff zu denselben gröfstentheils aus andern Fabulisten, unter andern auch aus unserm Gellert, entlehnt ist, so lies't man dieselben doch wegen des gefälligen Vortrags sehr gern. Sie erschienen unter dem Titel: Fables nouvelles zu Amsterdam im Jahre 1773 in 8.,

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L'ours vint trouver le singe, et lui dit: on assure
Que vous prenez fort bien les airs de cour;
Vous avez, dit-on, nuit et jour

Fait une fort belle figure

Dans le grand monde; or je voudrois aussi
Etre au courant, fréquenter la noblesse,

Me former; et je viens ici

Faire sous vous un cours de politesse.
Le singe l'entreprit. Voilà matin et soir,
L'ours apprentif dans l'art de petit - maître
Auprès du singe; il faut le voir

Prendre leçon: allons donc, tâchez d'être
Vif et léger; prenez l'air cavalier,
Disoit le maître à l'écolier.

Regardez-moi, souriez avec grace,
Et d'un air un peu familier
O ciel! quelle horrible grimace!

Parlez, persiflez-moi Bon dieu, quel ton grossier!

Pendant six mois, n'ayant ni paix ni trève,

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4

DU BOCCAGE.

MARIE ANNE LE PAGE DU BOCCAGE wurde den 22. October 1710 zu Rouen geboren, und im Kloster de l'Assomption zu Paris erzogen. Sie verrieth zwar frühzeitig Liebe zur Dichtkunst, unterdrückte aber die kleinen Versuche, welche sie machte, entweder sorgfältig, oder liefs sie, ohne sich zu nennen, in den Mercure einrücken; denn man hielt es damals nicht für ganz schicklich, wenn ein Frauenzimmer sich mit literarischen Arbeiten beschäftigte. Im 16ten Jahre ihres Alters heirathete sie Pierre Joseph Ficquet du Boccage, welcher 1768 starb. 1746 trat sie das erste Mal öffentlich mit einem Gedicht von 100 Fersen auf, welches den von der Akademie zu Rouen ausgesetzten Preis erhielt. Der Gegenstand dieser poetischen Kleinig keit war der von einem Herzoge von Luxemburg gestiftete Preis selbst, Nachdem sie auch bey der Akademie du Palinod zu Rouen, der ältesten aller französischen Akademien, den Preis, und bey der Académie françoise ein Accessit erhalten hatte, gab sie 1748, als Nachahmung Milton's, einige Gesänge ihres irdischen Paradieses heraus (le Paradis terrestre, Paris 1748. 12.. Hierauf erschien 1749 der Tempel des Ruhms, eine Nachahmung des bekannten Gedichts von Pope, und in eben dem Jahre das Trauerspiel die Amazonen, welches mit Beyfall aufgenommen und eilfmal gegeben wurde. Durch alle diese Arbeiten hatte sich der schriftstellerische Ruf der Madame du Boccage nicht blofs in Frankreich, sondern auch, zum Theil durch die von ihren Werken veranstalteten Übersetzungen, im Auslande ausgebreitet. Da unsere Dichterinn überdies durch ihre liebenswürdigen geselligen Tugenden sich auszeichnete, so wurde ihr Haus bald der Sammelplatz der glänzendsten Köpfe der damaligen Zeit, eines Clairaut, la Condamine, Fontenelle, Voltaire, Montesquieu, Mably, Barthélemy und vieler anderer. Auch berühmte Ausländer, als Franklin*), der Italiänische Graf Alfieri, **) u, a, m. fanden sich bei ihren geselligen Zirkeln ein, → 1756 trat unsere Dichterinn mit einem, dem Pabst Benedikt XIV. gewidmeten epischen Gedichte auf, betitelt: la Colombiade, ou la foi portée au nouveau monde, ein Werk das freilich der Henriade bey weitem nachsteht, doch aber von dichterischen Talenten zeugt. Es wurde

*) S. Handb der Engl. Sprache, 2. Aufl. Theil II. S. 360. **) S. Handb. d. Italiänischen Sprache, Theil II. Abtheil. 2. S. 595.

in mehrere Sprachen, unter andern auch in das Deutsche (Glogau, 1763), und von zehn Mitgliedern der Akademie zu Mailand, deren jeder einen Gesang übernahm, in das Italiänische übersetzt. Ausser den angeführten Werken hat man von unsèrer Dichterinn noch eine Nachbildung von Gessner's Tod Abels, desgleichen cine Übersetzung der Trauerrede des Kardinals Passionei auf den Tod des Prinzen Eugen. Ilır letztes Produkt war eine Reihe von Briefen, die sie 1750 aus England u. 1757 aus Italien schrieb. Überall fand sie eine freundliche Aufnahme; in London vorzüglich beym Lord Chesterfield und in Rom bey dem Kardinal Passionei und dem Pabst Benedikt XIV. In Ferney schmückte Voltaire bey der Tafel ihr Haupt mit einem Lorbeerkranz; bey ihrer Abreise nach Italien richtete er folgende Verse an sie:

Regnez au Capitole et cueillez au Parnasse

Les myrthes de Petrarche et les lauriers du Tasse.

Si tous deux révivroient, ils chanteroient pour vous,
Mais s'ils voyoient vos yeux et votre poesie,

Tous deux mourroient à vos genoux,

Ou d'amour ou de jalousie.,

Madame du Boccage starb den 8. August 1802, in ihrem 92 ten Jahre. Ihre Kenntnisse und Talente, verbunden mit der Einfachheit ihres Benchmens und ihrer liebenswürdigen Bescheidenheit, machten, dafs ihr Tod allgemein und aufrichtig von ihren zahlreichen Freunden betrauert wurde. Noch bey ihren Lebzei ten erhielt sie einen Beweis von der Hochachtung ihrer Zeitge nossen dadurch, dass sie zum Mitgliede mehrerer Akademien, als der zu Rom, Bologna, Padua, Lyon, Rouen etc, aufgenommen wurde, und dafs ihre Büste am 19. April 1796 im Lyceum aufgestellt und ihr von Dumoustier eine Lobrede gehalten wurde. Eine Sammlung ihrer Schriften erschien zu Lyon 1778, in 3 Bänden. Nähere Nachrichten von ihrem Leben findet man theils in der Schrift ihrer Freundinn Fanny Beauharnois: à la Mémoire de Madame Du Boccage, theils und vorzüg lich in einem Aufsatz von Lalande, welcher sich im Journal de Paris vom Oktober 1802 befindet. Aus diesen beiden Quellen vorzüglich sind die Nachrichten entlehnt, welche man im Intell. d. Allg. Lit. Zeit. No. 219. von 1802, im 11. Stück des Journals Frankreich und in der Minerva von eben diesem Jahre findet. Zum Verständnis der hier abgedruckaus dem ersten Gesange der Colombiade entlehnten Stelle bemerken wir nur, dafs Columbus, › (der Erzählung der Dichteinn zu Folge) nach einer beschwerlichen Fahrt endlich an einer

Len,

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