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du côté de la queue, convexe d'un côté, applati de l'autre, & divifé par une rainure fenfible fur toute fa longueur, étant moins en cœur qu'en ovale raccourci. Sa groffeur eft de neuf lignes de hauteur fur autant de diamètre. Le côté du foleil eft fortement teint d'un rouge foncé, l'autre est d'un jaune clair, ou légèrement flavé de rouge. Sa chair eft trèsferme & croquante. Son eau eft relevée & bonne.

4. GROS BIGARREAU rouge. Sa maturité eft à la mi-Juillet. Il eft plus gros que le précédent (dix lignes & demie de hauteur, & autant de diamètre ). Sa peau eft liffe & brillante, teinte de rouge vif du côté de l'ombre, & de rouge-foncé de l'autre. Sa chair très-ferme, rouge autour du noyau, eft pleine d'eau d'un goût relevé & excellent.

5. GROS BIGARREAU blanc. C'est une fousvariété du précédent, de mêmes forme & grosfeur; dont la peau d'un blanc de cire ne se lave que légèrement de rouge du côté du foleil. Sa chair eft moins ferme, & fon eau moins relevée.

Le BIGARREAU dit Belle de Rocmont paroît une autre fous-variété du gros Bigarreau rouge, perfectionnée pour les qualités, moindre en groffeur, plus foible en couleur, un peu moins tardive.

6. GROS BIGARREAU tardif. Il est un peu moins gros que le gros Bigarreau rouge, & plus tardif. Sa peau eft d'un rouge affez foncé du côté de l'ombre; l'autre côté eft d'un rouge brun prefque noir; ce qui le fait nommer quelquefois Bigarreau noir. Sa chair eft très-ferme, & fon eau excellente.

Les autres Bigarreaux font inférieurs, ou trop reffemblants à ceux que je viens de décrire, pour que j'en faffe mention.

Heaumiers.

LE HEAUMIER, Cerafus major hortenfis, fructu cordato, carne fubtenera, reffemble prefque au Bigarreautier; fa taille égale celle du Mérifier. Ses feuilles d'un yert clair, d'une étoffe mince, grandes, alongées, finement dentelées & furdentelées, quoique portées par d'affez groffes queues, fe foutiennent encore moins

que celles du Bigarreautier, & fe plient ou se roulent en dedans. Ses fleurs reffemblent à celles des Guigniers. Ses fruits participent, pour la qualité, des Guignes & des Bigarreaux, étant plus fermes que celles-là, mais moins que ceuxci; d'un goût moins relevé que les Bigarreaux, meilleur & plus agréable que les Guignes.

I. HEAUME blanc. Le fruit peu cordiforme (environ neuf lignes de diamètre fur huit de hauteur), prefque rond par la tête, fort applati par l'autre extrémité, comprimé fur un côté, eft d'un jaune-pâle prefque blanc du côté 'de l'ombre, de l'autre fortement teint de rouge. Sa chair, prefqu'auffi ferme que celle du Bigarreau, eft pleine d'eau agréable, quoique peu relevée. Les pluies font fendre ce fruit, qui mûrit vers la mi-Juin & dure jufqu'à la miJuillet.

2. HEAUME rouge. Cette variété, qui mûrit au commencement de Juillet, a peu de reffemblance avec la précédente. C'eft un fruit bien cordiforme, de huit lignes de hauteur fur autant de diamètre, entièrement teint de rouge affez foncé. Sa chair eft moins ferme & fon eau moins bonne que celles du Heaume blanc : fou

vent il eft véreux. Sa maturité eft vers la miJuillet. Cet arbre eft de grand rapport.

3.HEAUME noir. Il mûrit un peu plus tôt que le rouge, & lui eft préférable pour les qualités; fa forme imite plus l'ovale que le cœur ; fa groffeur eft à-peu-près la même. Dans fa maturité il devient d'un noir brillant. Ces deux dernières variétés tiennent plus de la Guigne du Bigarreau, pour la forme & les qualités.

que

La qualité du terrein influe beaucoup plus fur la groffeur & la bonté de tous les fruits de cette claffe, que fur celle de la fuivante.

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LES arbres de cette claffe fe diftinguent bien de ceux de la première; parce qu'ils font moins grands, plus garnis de branches qui font plus foibles, & qu'ils foutiennent plus mal. Leurs feuilles (de la plûpart) font moins grandes, plus fortes, plus fermes fur leurs queues. Leurs fleurs font moindres, d'un blanc moins pur, mieux ouvertes, & les pétales font plus arrondis. Leurs fruits font ronds,

fondants,

fondants, pleins d'eau plus ou moins relevée d'acide; & leur peau n'eft pas adhérente à la chair. Nous fous-divifons cette claffe en Cérifes acides ou qui confervent trop d'acide; & en Cé rifes douces, qui perdent entièrement leur acidité, ou qui n'en confervent que ce qu'il en faut pour relever leur goûr.

Cérifes acides.

1. CÉRISIER commun à fruit rond, Cerafus vulgaris fructu rotundo. Ce nom eft commun aux Cérifiers venus de noyau ; qui varient beau coup par la taille, le port, la qualité des fruits dont les uns font trop acides, & les autres s'adouciffent & font bons, & par le tems de leur maturité. Je comprends fous le même nom, plu fieurs variétés de Cérifiers qui se cultivent dans les environs de Paris, à Nanterre, autour de Poiffy, à Orgeval, &c. qui n'ont pas de qualités affez diftinguées pour les décrire chacune en particulier. Peut-être même auroient-elles peu de mérite dans d'autres terreins que dans ceux-là, où fans doute on ne préfére de les cultiver, que parce qu'elles y réuffiffent mieux, & font plus profitables que les belles variétés.

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