à prendre l'occafion qu'elle a donnée à quelques-unes de ces Lettres, en même tems qu'elle m'a permis d'avoir l'honneur de les lui prefenter. Que pourrois-je donner au public de plus avantageux la memoire de l'Auteur, que cette preuve de la confiance dont Vous l'avez honoré pendant fa vie, & de la protection que Vous accordez après fa mort à fes écrits? Tout m'engage donc, MONSEIGNEUR, à vous offrir ceux-cy. Les hautes Sciences qui y font traitées, font tellement du reffort des connoif fances & des lumieres fuperieures de VOTRE ALTES SE ROYALE, qu'une approbation du poids de la Vôtre feroit recherchée avec empreffement dans un particulier. Quelle ne doit pas être ma confiance dans la publication de cet Ouvrage, de fçavoir déja le jugement avantageux que VOTRE AL. TESSE ROYALE porte de ce qui lui en eft connu? De quel fuccès un tel jugement ne me répond-il pas? & que ne Vous dois-je pas, MONSE IGNEUR, de m'avoir donné une permiffion dans laquelle je trouve un moïen de Vous affurer de la reconnoissance, du zele, de l'attachement, du profond respect avec lef quels je fuis, MONSEIGNEUR, DE VOTRE ALTESSE ROYALE, Le très-humble & trèsobéïffant ferviteur, FENELON. PREFACE. 'EXISTENCE d'un Etre infiniment parfait, une Immorta lité heureuse dans la contemplation de fes grandeurs, un Culte qui confifte dans l'amour de ce qui est souverainement aimable, font des Idées fi nobles & fi confolantes, qu'il faudroit les fouhaiter vrayes fuppofé qu'on ne pût en démontrer la verité. Elles élevent l'homme |