quelle comparaifon entre ces deux portraits de la vie du Jufte & de celle de l'Impie: Si la Religion est un Roman, c'eft un Roman plein de charmes. Mais graces à la fouveraine Sageffe,fes veritez font non-feulement aimables & confolantes, elles font encore évidentes & démonftratives. Il y a deux manieres de les prouver. L'une par les raifonnemens secs & abftraits dont la fubtilité échappe à la plupart des hommes. Ces Démonftrations peuvent convaincre l'efprit par leur évidence, mais la volonté n'est point guerie ni ébranlée. Il y a une autre forte de preuves qui ramenent l'homme fans ceffe, à son propre cœur, qui lui font goûter la verité en même tems qu'elles la lui montrent, qui allient ensemble les pures lumiéres & les grands fentimens. Tel eft le caractere des Ecrits qu'on donne ici au public. C'est un Prelat qui a cherché à rendre les hommes Chrétiens en les rendant philofophes. C'est auffi ce qu'il falloit pour ceux à qui il écri voit. LE GRAND PRINCE qui a donné occasion à une partie de ces Lettres, avoit dans la fuperiorité de ses lu mieres & de fon genie de quoi rendre inutiles tous les fecours étrangers fur les De monftrations purement mé taphyfiques. Elles ne pou voient échapper à la pénétration de fon Esprit. Il falloit des preuves capables d'intereffer un grand Cœur, des preuves d'autant plus convaincantes qu'elles font fimples, naïves, fenfibles; des preuves enfin dont on ne peut effacer l'évidence en la combattant, & que l'on suppose même dans le fecret fecret de fon cœur, lorsque l'efprit fait ses efforts pour en douter. C'est ce qu'on trouvera dans cet Ouvra ge. TABLE DES TITRES Contenus dans ce Volume. ETTRE fur l'Existence L de Dieu, fur le Culte di de lui, & fur la veritable gne page i PREUVE des trois principaux points nécessaires au falut, pour foumettre au joug de la foi, fans difcuffion, les efprits fimples & ignorans. I. PARTIE. Il y a un Dieu · infiniment parfait, qui a créé l'Univers, 18 II. PARTIE. Il n'y a que le feul Chriftianifme qui foit un Culte digne de Dieu, 22 |