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CHAPITRE VI.

De l'honnefteté à faire leurs ne

I.

LE

ceffivez.

Es Rabins ont donne beaucoup d'avis touchant le lieu de ces neceflitez, & de la maniere dont on s'y doit gouverner, qui ne tendent tous qu'à la fanté, à l'honnefteté, & à la modestie : & cela fondé fur ce qui eft dit au Deuteromone. Tu auras un lieu hors du Camp, où tu fortiras dehors, & ayes un picq. &c. Et foit ton Camp, &c.

II. Ils doivent s'accouftumer, & fe fouvenir en fe lavant, d'aller faire leurs neceffitez, puis de fe laver, afin d'aller nets aux prieres.

Chap.134

V4121

III. Toutes les fois qu'ils fentent en avoir befoin, ils ne doivent point fe retenir, parce que c'eft fe rendre foy-même abominable, contre ce qui eft porté au Levitique, Et ne rendez Ch. ite point abominables vos perfonnes, &c. IV. Si en cet eftat ils croyent qu'ils font apperçus de quelqu'un, ils doi

V. 449

a

vent fe precautionner de toute l'hone nefteté poffible. Et parce qu'ancien nement ils n'avoient point de commodité pour cela dans la maison, & qu'ils eftoient expofez à la veuë de tout le monde, ils avoient plufieurs avis pour garder la bien-feance. Et comme cette action eftoit mefine reputée dangereufe, ils avoient ordonné entr'eux une espece d'invocation aux Anges Gardiens pour les proteger particu lierement alors: mais on ne la dit plus prefentement.

V. Enfuite ils fe doivent laver les mains, & en difant une loüange à Dieu, luy rendre graces de ce qu'il ne s'est pas contenté de former la merveille de l'homme: mais auffi de le conferver, puifque le moindre obstacle, qui arresteroit le cours de ces fuperfluitez du corps, causeroit la mort, ce qu'ils difent autant de fois que la neceffité les y obligent.

a On a retranché de la feconde Edition ce qui fuit jufqu'au nombre s. comme inutile , parce qu'il n'y a plus de raifon de le pratiquer.

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CHAPITRE VII.

De leur façon de laver les mains & le visage.

Ous les matins

1. Touil

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auffi - toft

qu'ils font levez ils fe lavent les mains & le vifage; & ils fe précautionnent fort pour ne point toucher avant cela à aucune viande, ni pain, ni livre, ni chose sacrée.

II. Pour ce qui eft de la qualité de l'eau, & de la façon de s'en fervir, les Rabins qui ont rafiné là deffus, fe font fort eftendus en fubtilitez & en circonftances. Ils ne veulent point fur tout qu'on jette à terre l'eau où l'on s'eft lavé; car ils ne peuvent point paffer par deffus, à caufe que c'eft pour eux une chofe immonde.

III. En effuyant leurs mains & leur vifage, ils recitent la benediction que je rapporteray au Chapitre neuviéme.

CHAPITRE VIII.

ON

De la Pureté.

N voit dans le Levitique, que celuy là eftoit immonde, qui avoit touché un corps mort, un lepreux, ou des reptiles, &c. & en cette qualité on lui deffendoit l'entrée du Temple: Mais depuis que le Temple a efté détruit, les Juifs prétendent que tous ces preceptes concernans les chofes immondes, font abolis. Il y a уа pourtant eu une ordonnance d'Efdras, qui a fubfifté quelque temps depuis qui portoit que celui-là feroit immonde, de qui feroit forti quelque femence : & cela fondé fur ce qui eft dit au 15. Chapitre du Levitique v. 16. que l'homme de qui fera forti femence, eftant couché, fe lave tout le corps, & foit immonde tout le jour. Mais comme cela eftoit trop difficile à obferver, à caufe du commerce du mariage, ils l'ont negligé.

CHAPITRE IX.

1. L

Des Benedictions.

Es Rabins ont engagé les Juifs à reciter des benedictions & des loüanges particulieres à Dieu, non feulement dans leurs prieres & a chaque fois qu'ils reçoivent quelque faveur de lui, mais mefme dans toutes les occafions imprevûës, & à chaque action qu'ils font, foit qu'ils mangent ou qu'ils boivent, ou qu'ils fentent quelques bonnes odeurs; & enfin pour chaque precepte de la Loy & des Rabins. Ce qu'ils eftendent à tout ce qu'ils voyent de nouveau, ou d'extraordinaire: Car ils ont des benedictions differentes pour toutes chofes ; & comme le nombre en eft

a Outre les preceptes contenus dans la Loy les Juifs ont une autre forte de commandemens, qu'ils nomment les preceptes des Hacamim, ou Sages. Les Docteurs ont cftabli chacun en leur temps ces preceptes; felon les diverfes raifons qu'il y a eu de les eftablir pour le culte de Dieu.

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