ET COÛTUMES Qui s'obfervent aujourd'huy parmy a a TRADUITES DE L'ITALIEN 1571-164-8 Avec un Supplément touchant les Sectes des Caraïtes Troifiéme Edition reveuë,corrigée & augmentée d'une Comparaifon des Ceremonies des Juifs, & de la Parle Sieur de SIMONVILLE. (Rich, as men) A PARIS, M. DCCX. AVEC PRIVILEGE DU ROY. 17 Je. 24. EHW A MONSEIGNEUR MONSEIGNEUR BOSSUET ANCIEN EVESQUE DE CONDOM. Nommé par fa Majefté à l'Evêché de Meaux, cy-devant Precepteur de Monfeigneur le Dauphin, & premier Aumônier de Madame la Dauphine. Si je me hazarde de prefenter ce Livre à Vôtre Grandeur, ce n'eft point dans la veuë de publier fous une nouvelle forme, toutes les louanges que meritent vos grandes Vertus. Iln'y a perfonne en Europe qui ignore par quels degrez vous 414076 vous estes élevé aux fuprêmes Dignitez dont on a couronné vôtre merite. Les Chaires retentißent encore tous les jours de cette Eloquence qui eft fi naturelle à Vôtre Grandeur, & fi inimitable. Les Ouvrages qui partent de ces longues veilles & de fon profond fçavoir, font dans les mains de tout le monde, & font les delices de ceux qui compofent l'Empire des Sciences & des belles Lettres, Son Zele & fa Pieté fervent d'entretien aux Ames les plus devotes, & l'éducation illuftre qu'elle a faite du plus digne fujet qui foit fur la Terre, fait l'admiration & l'attente de l'Univers. Mon intention, MONSEIde GNEUR, n'eft fimplement que faire voir au Public, que Votre Grandeur ayant temoigné qu'on ne peut bien connoître laReligion Chrétienne, qu'on ne foit inftruit de celle des Juifs qui en étoit la figure ; j'ay crû, vous étant auffi obligé que je vous le fuis, que je devois contri buer à fatisfaire à une fi noble pas fion. C'eft ce qui m'a engagé, MONSEIGNEUR, à faire le choix d'un Rabin éclairé en ces matieres, & qui ne dit précisément que les chofes qui meritent d'eftre fûës, & j'y ai joint par forme de supplé ment, les Origines de la Difcipline de l'Eglife, qui ont efté la plupart tirées de ce qui s'obfervoit autrefois dans les Synagogues des Juifs. Ainfi jay composé de l'un & de L'autre ce petit Recueil, qui étant épuré des rêveries des Iuifs pourra eftre de quelque utilité aux Chrêtiens, fur tout quand on feaura, MONSEIGNEUR, qu'il eft approuvé de vôtre Grandeur. PerJonne ne peut juger mieux qu'elle fi j'ay bien reüli. Car qui connoît à fonds comme Elle ces matieres, Elle, dis-je, qui a cité fi judicieufement dans fon Traité de l'Hiftoire Univerfelle, les plus rares & les plus anciens Ouvrages des luifs, &qui en a tiré avec tant de force 12A iij |