Imágenes de páginas
PDF
EPUB

Illenwiller.

La recette d'Ittenwiller livre annuellement:

Au Wachtmeister de Benfeld

A la commune de Saint-Pierre en vertu d'une ancienne

[merged small][ocr errors]

Au métayer du Dinghof de Stotzheim

A Hermann Rillen, bailli de Dachstein, pour rente à

[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Ce qui donne à raison de 24 mesures par foudre, 3462 mesures 2 pots

(environ 1731 hectolitres).

(Archives du tribunal de Saverne.)

PETRONILLE LA SORCIÈRE. (1617.)

L'an 1617, le 27 mai, a été brulée Petronille d'Oberhaslach, pour crime de sorcellerie, laquelle n'a pas voulu renier le diable, ni rien avouer, quoiqu'elle en fût vivement pressée par les pères (Jésuites), jusqu'à ce qu'elle vit le bûcher; alors enfin elle se confessa en présence de tout le peuple et fut d'abord étranglée et ensuite brulée. Au reste, cette Petronille a donné au diable ses trois enfants, une fille âgée de sept ans, une autre âgée de quatre ans et un petit garçon de deux ans; ils s'appelaient Anne, Christine et Jacques. Cette Anne ayant été interrogée à l'hôpital de Molsheim par moi (') et le révérend père Oswald, régent au séminaire, avec menace de la faire battre de verges, avoua qu'un individu qui se nommait André et quelquefois George a dormi avec elle durant la nuit dans son lit, qu'il lui a caché quelques herbes derrière le cou, entre les chairs, montrant du doigt la cicatrice qui est encore visible, qu'il lui a enfin introduit quelque chose de pointu sous le nombril, de quoi elle fut gravement malade le lendemain.

La compagne de cette Petronille, Eve de Still a été torturée en ma présence et en celle du bailli de Dachstein, Rodolphe de Neuenstein, dans la prison dudit lieu. Après qu'elle eut avoué qu'elle était sorcière, elle se donna la mort en nouant l'extrémité de sa jupe autour de son cou, dans la nuit du 22 mai; attachée à un poteau, elle fut brulée avec sa compagne à Oberhaslach.

Le trente du même mois, Anne fille de Petronille, qui n'avait pas encore accompli sa septième année, fut examinée par moi et quelque peu battue de verges, en présence de Michel Schumacher et Michel Schneider, bourgeois de Molsheim; elle avoua qu'elle était sorcière et qu'elle avait eu plusieurs fois affaire avec le diable.

Christine, sœur de la dite Anne, fut aussi interrogée, elle n'a rien voulu avouer; elle avait à peine atteint sa cinquième année. Voici le texte de ce curieux document:

PETRONELLA VENIFICA (2).

< Anno 1617, 27 maii. Combusta fuit Petronella, ex Oberhaslachi propter veneficium, quæ Diabulo abrenunciare noluit, nec confiteri

(') Jean Glesse, docteur en droit civil et en droit canonique, demeurant à Molsheim.

(*) Extrait d'un protocole de procédures criminelles, de l'ancienne Régence de l'évêché de Strasbourg, déposé aux archives du tribunal civil de Saverne.

urgentibus etiam summe patribus, donec vidisset rogum, tunc enim tandem in conspectu totius populi confessa et demun strangulata quam primum et combusta; hec Petronella inter coetera tres liberos, unam puellam vix septem, alteram 4, tertium puerulum 2 annorum Diabulo dedit; vocabantur Anna, Christina, Jacobus; quæ Anna hic Molshemii in hospitali a me et R. P. Oswaldo, Regente seminarii cum minis virgarum examinata fuit, et confessa quod quidam qui se Andream, aliquando Georgium vocabat, nocturno tempore in lecto secum dormiverit, quasdam herbas retro collum intra carnes condiderit, monstrando digito cicatricem quae adhuc apparet, denium aliquid acuti sub umbilico imposuerit, ex quo sequenti die vehementer ægrotavit. Hujus Petronellæ socia Eva ex Still, in præsentia meâ et Præfecti in Dachstein Rudolphi de Nuwenstein torta fuit in ipsis carceribus Dachstanianis (postquam fassa fuisset maleficam se esse), fimbria tunicæ suæ circa collum ligata se necavit et 22 Maï; nocte præcedente, in var compacta cum socia in Oberhaslach cremata fuit.

Eodem Mense 30

Examinata a me (1) Petronellæ filia, Anna quæ nondum septimum annum compleverat, et aliquantulum virgis castigata in præsentia Michael Schumachers et Michael Schneiders, civium Molshemensium, quæ venificam se fassa, et multoties cum Diabolo negotium habuit.

Christina soror dictae Annæ etiam examinata nihil fateri voluit, vix attigit quintum annum.

LETTRE ÉCRITE EN 1692 PAR L'ABBÉ DE LA TOUR d'AUVERGNE, CHANOINE DU GRAND-CHAPITRE DE STRASBOURG, AU CARDINAL DE FÜRSTENBERG, ÉVÊQUE DE STRASBOURG.

[ocr errors]

• Monsieur,

A Strasbourg ce 2 janvier 92 (1692).

Je me donne l'honneur de vous écrire les larmes aux yeux pour vous donner l'avis que le pauvre M. le chancelier (2) est tombé en apo

(') Johanni Giesse, J. U. Doctore

(*) Philippe de Joosten, conseiller au Parlement de Metz, chancelier de l'évêché

pléxie dans ma chambre où il est actuellement mourant sans espérance de retour, je suis obligé, Monsieur, de vous rendre témoignage en sa faveur qu'il meurt plein de zèle, de respect et d'affection pour vostre Altesse, et que les dernières paroles qu'il a tenu n'étaient que pour accorder avec le chapitre quantité d'affaires que de mauvais esprits vouloient susciter, j'oubliais, Monsieur, de vous dire que ses dernières paroles étoient, en prononçant votre nom, il laisse une pauvre famille désolée qu'il m'a chargé aussi de vous recommander, je suis persuadé que vous estes un trop bon maître et trop généreux pour l'abandonner, éloignée de son païs et souffrant pour votre service, je priray Monsieur mon père et toute ma maison de vouloir ioindre leurs prières aux miennes, et si j'estois en état moy-même de pouuoir consoler entièrement ceste pauvre famille, je vous assure que j'y entrerois de tout mon cœur, comme dans toutes les autres choses qui pourront vous estre agréables, puisqu'on ne peut estre, Monsieur, avec plus de respect, vostre très-humble et très-obéissant serviteur.

Signé : L'abbé d'Auvergne.

Cette lettre porte pour suscription:

Monsieur Monsieur le Cardinal de Furstemberg à Paris.
(Archives du tribunal de Saverne).

(Communiqué par M. FISCHER).

de Strasbourg et président du Conseil de la Régence de Saverne, qui se distinguait par une prodigieuse ardeur et une rare intelligence, était à peine âgé de 43 ans lorsqu'il fut emporté par une mort soudaine; sa dépouille mortelle fut transportée à Saverne et inhumée dans le chœur de l'église des Récollets.

« AnteriorContinuar »