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de faire exécuter les choses de la façon qu'il vous les dira, Et d'estre persuadé que je suis bien aise que cette occasion me donne moyen de vous asseurer qu'en toutes celles qui se presentent, J'aurais beaucoup de joye de vous pouvoir donner des marques de l'estime et de la vérité avec laquelle

Je suis, Monsieur, votre très-affectionné serviteur,

A Haguenau le 9 Juillet 1655.

Louis de Lorraine.

Les travaux de démolition commencèrent le 24 novembre 1655, et durèrent 16 jours; dans le compte qui en fut dressé, on remarque les articles suivants: payé 30 florins 9 batz à la veuve David Olric pour vin, viande et autres denrées qu'elle a fournies, le 12 novembre, quand le stattvogt, M. Birckel, les werckmeister de Colmar avec plusieurs autres messieurs de Colmar furent visiter le château, y compris quand son Altesse de Wirtemberg y fut, aux pescheurs d'Orbey pour des truites 2 florins 6 batz-item j'ay donné à ceux qui portèrent celui de Colmar qui tomba 6 batz item 'donné à celui qui tomba 13 florins — item payé au chirugien de Mariville pour avoir esté penser l'homme de Colmar qui tomba en bas des murailles du honac 1 florin 12 batz.

1655. 15 Juillet. Le sieur Pivert, commandant du Hohenack écrit au sieur Daser pour se plaindre de l'irrégularité qu'on met à faire la garde au château, il dit que des hommes préposés à cette garde, sous prétexte d'aller à la messe, sortent journellement pour s'enivrer et ne rentrent que le lendemain ; que d'autres, lorsqu'il leur permet de sortir pour s'occuper de leur jardinage aux environs du château, vont travailler à deux ou 3 lieues de là, disant qu'ils sont plus obligés de travailler que de garder le château.

1657, 13 mars. Soumission souscrite au nom des communes composant le baillage ou val d'Orbey par les prévôts, jurés de justice et bourguemaitres de ces communes, par laquelle ils s'engagent à payer au comte J.-J. de Ribaupierre, à sa femme, Anne Claudine, née Wild et Rheingrave et à leurs deux filles Catherine Agathe et Anne Dorothée, leur vie durant et jusqu'au décès de tous les quatre, une rente annuelle de 200 florins, en reconnaissance de l'avantage qu'ils retirent de la démolition du château de Hohenack qui leur occasionnait beaucoup d'incommodités et de dépenses; mais à condition qu'ils seront déchargés à l'avenir de la corvée qu'ils faisaient en cultivant les biens dont jouissait le concierge dudit château, en cas que ces biens soient affer

més. (Un arrêt du Conseil souverain du 18 décembre 1693 déclara nulle et non avenue la soumission de 1657, et le 8 février de l'année suivante, le prince de Birckenfeld forma opposition à l'entérinement de cet arrêt.)

CHAPELLE DU CHATEAU.

Le nécrologe de l'abbaye de Pairis (page 113) mentionne que la chapelle de la Sainte-Vierge au Hohenack appartient aux moines de Pairis et qu'ils avaient à la pourvoir d'un chapelain; qu'ils avaient le droit d'asile au château en temps de guerre et que le prévot était tenu de les protéger et de les défendre, qu'en reconnaissance de cette protection ils délivraient annuellement à celui-ci une paire de bottes (de la valeur de 5 schillings) qu'il rendait à la fin de l'année quand il en recevait de neuves.

1562. Etat des revenus de la chapelle du Hohenack — 3 gulden sur l'église de Guémar à payer annuellement à la Saint-Jacques-3 gulden sur deux maisons à Ribauvillé (ville du milieu), 15 sous que paye Jean Schweitzer 1 gulden sur un viertzel de vigne au Leidenberg - 8 sous que doit Jean Muller pour la maison qu'il habite 8 vierzel de blé (uf eüsseren müllen) à Sigolsheim - 1 mesure de vin due par Jean Würfel -3 gulden dus par le métayer de Kientzheim.

UN JUGEMENT ARBITRAL

DU MAGISTRAT DE STRASBOURG (').

1472.

Le document que nous publions ci-après est conservé dans les archives de la petite ville de Saint-Hippolyte ; c'est une sentence arbitrale du magistrat de Strasbourg, rendue dans les circonstances suivantes. Le noble Henri Beger de Geispolsheim, seigneur engagiste de Bergheim et de Saint-Hippolyte avait offert au landvogt Pierre de Hagenbach (au moment où celui-ci préparait son expédition contre le château d'Ortenberg) un étalon de 130 florins; soutenant qu'il n'avait fait ce présent que pour éviter à Saint-Hippolyte les malheurs de la guerre, Beger de Geispolsheim réclamait de cette ville la moitié de la valeur du cheval dont le restant aurait été payé par la ville de Bergheim; le magistrat de Saint-Hippolyte repoussa cette prétention et soutint que Beger étant coseigneur du château d'Ortenberg et ayant des biens dans le val de Villé, n'avait fait le présent qu'en vue de détourner de ces possessions la dévastation dont les mena

(') Ce qui nous détermine surtout à publier ce titre encore inédit, c'est qu'il se rapporte au trop fameux Pierre de Hagenbach. M. le docteur Mone fils, de Carlsruhe, conservateur-adjoint des archives grand ducales, prépare en ce moment une monographie remarquable sur Pierre de Hagenbach.

çait Pierre de Hagenbach; le magistrat de Strasbourg adopta ces conclusions et débouta de sa demande Henri Beger de Geispolsheim.

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Wir Hans Bockel Ritter, der Meister und der Rat zu Strassburg tunt Kunt menglich mit disem briefe als der veste Heinrich Beger von Geyspoltzheym durch sinen fürspechen forderunge In reht vor uns an die von sant pult geton hat mit ime zu uberkommen umb ir auzal des hengstes den er für hundert und drissig guldin angeslagen und dem strengen herrn Petern von Hagenbach Ritter, lantfogt, als der mit volck für Ortemberg und Wilr tal gezogen were geschenket habe, umb das er der statt Obernbergkeym und ouch den von sant pult als ime die uff die zyt des zuges In pfantschafft wise gewant gewesen sient keynen schaden zu fügen solt, als sie ouch dieselbe zyt von Ime noch von dem volck nit beschediget worden, und deshalb die von Bergheym umb ir halb teil mit ime überkommen werent und denoch die von sant pult sich erbotten hetten Ime zwen schilling guldin zu geben do er doch meynt die wiele er den von sant pult zu húlff und zu gut sollichen hengst dem langtfogt geschenket hette, und Inen desshalb dehein schade gescheen were das sie dann umb ir halb teil mit Ime ouch billig úberkominen solten, und dogegen Hans Beyer der Schultheiss Jacob Krieg, der heymburger, Thenige Kuffer, Zymber heinrich, Peter Boner des ratz, Frantz Schriber und Reynhartz Thenige der botte, In nammen ir und des ratz und der gemeinde zu sant Pult durch Iren fürsprechen sich in reht verdinget und geantwortet haben das sie sollich forderunge unbillich neme dann obe es were das er dem lantfögt ein hengst gescheucket hette, das múlt villiht sin gescheen umb sins nutzes willen deshalb als er ein gemeyner des slosses Ortemberg gewesen were und ouch teil am Witer tal gehept hette dann sie hetten Inhe nit gebetten dem lantfogt von Iren wegen iht zu schencken, hette er es darüber geton so were es one Iren wissen und willen gescheen doch als sie Ime In pfandeswise gewant werent und er ettwas forderunge an sie geton hette, so hetten sie sich gegen Ime als Irem pfantherren gu'lich erbotten Ime einen schilling guldin oder zwen zu schencken aber des hengstes halb hetten sie nit gerett Ime iht zu geben und das sollichs war were darumb möhten sie wol tún was reht were und hofften das sie daruff siner forderunge In reht lidig erkant werden solten.

Nu noch verhorunge forderunge antwort widerrede und nochrede mit

vil me worten die nit notdurfft sint zu schriben ouch beder parthen kuntschafft und gezugnisse und sunder diewile Heinrich Beger rehtlich nit bybroht hat das er an die von sant pult gesuchet habe obe es ir wille sy als er mit her Peter von Hagenbach uberkommen, oder Ime ein hengst schencken wolt die gebetten von Iren wegen zu tedingen so haben wir Meister und Rat erkant zu reht das die von sant Pult Heinrich Begers forderunge der sachen von des hengstes wegen lidig sin sollen und des zu urkunde haben wir unser statt Insigel tun hencken an disen brieff der geben ist uff Mittwoch noch dem sontag Misericordia domini als man zalte noch Cristi geburt Dusent vierhundert subenzig und zwey Jore. >

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