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l'accompagne de la Baffe. On dit auffi que quelques Oiseaux y mêlent leur ramage, mais ce chant n'est pas bien diftinct.

La feconde machine eft un Orgue en Bibliothéque qui joue auffi feul plufieurs airs de différens Auteurs. Ceci n'a rien de plus étonnant que les Orgues Savoyards qui fe promenent le foir dans les rues. Il n'eft pas difficile de concevoir un reffort faifant aller le tout.

La troifiéme eft un Serin effectif, comme le font les Oifeaux empaillés. Il chante différens airs qu'il termine par une imitation de ramage. On voit les mouvemens de fon bec & ceux de fa queue, qui agiffent d'une maniere fort naturelle.

LETTRE de M. l'Abbé RouSSIER, à l'Auteur du Journal des Beaux-Arts & des Sciences, touchant la divifion du Zodiaque & l'inftitution de la femaine Planétaire, relativement à une progreffion géométrique, d'où dépendent les proportions musicales.

Cette Lettre a été inférée dans le Journal des Beaux-Arts, mois de Novembre & de Décembre 1770. En la publiant féparément, l'Auteur l'a divifée en deux parties. La premiere a pour objet de prouver par des faits, ce qui n'avait d'a

bord été qu'une conjecture de l'Auteur, que la divifion du Zodiaque en douze parties, faite par les Egyptiens relativement aux douze fons représentés par une progreflion triple, a douze termes. Ses preuves font établies fur l'usage qu'ont les Chinois de comparer ces douze fons, dont chacun eft appellu lu par eux, aux douze Lunes de l'année; ufage fi puiffant, qu'ils donnent également le nom de lu aux Lunes, & celui de Lunes aux notes de leur Mufique. Ces preuves font détaillées & préfentées d'une maniere auffi folide & aufli profonde que curieufe & intéressante.

La feconde partie de cette Lettre regarde la femaine planétaire. L'Auteur prouve auffi foli dement, que la femaine divifée en fept jours, à chacun defquels eft attaché une Planette, & les jours en vingt-quatre heures, lefquelles ont auffi chacune une Planette, correspond à la mê me proportion des fons muficaux, divifés en quarte par la progreffion triple 1, 3, 9, 27, 81, &c. c'est à dire que, 1°. les jours étant divifés en vingt-quatre heures, la femaine n'est que le résultat des vingt-quatre fois fept Planettes. 2°. Que l'ordre des Planettes eft celui de quar tes, comme notre fyftême musical, en commen

çant par si, que suivent mi, la, re, fol, ut, fa. Si, répondant à Saturne; mi, au Soleil; la, à la Lune; re, à Mars; fol, à Mercure ; ut, à Jupiter; fa, à Vénus; dans lequel ordre vous trou vez les jours de la femaine. Saturnedi, (qui est notre Samedi) Soldi, (notre Dimanche) Lundi, Mardi, Mercredi, Jeudi & Vendredi. Que fi vous confervez l'ordre véritable des Planettes, Saturne, Jupiter, le Soleil, Vénus, Mercure, la Lune, vous trouverez que les notes correfpondant formeront la férie diatonique, fi, ut, re, mi, fa, fol, la.

Cette Lettre eft une nouvelle preuve du mérite qu'on a déja reconnu à l'Auteur du Mémoire fur la Mufique des Anciens, annoncé dans notre Volume de Juin 1770, & ne fait qu'ajouter à l'envie de connaître plus particulierement cet excellent Cuvrage.

HYMNE à l'Amour, Duo de voix égales, avec accompagnement, par M. LÉGAT DE FURCY, Maître de Goût. Prix, 1 liv. 16 fols. Chez l'Auteur, parvis Notre-Dame, Bouin, rue Saint Honoré, près Saint Roch, & au Bureau du Journal de Mufique.

Ce Duo, le troifiéme du troifiéme Recueil des Soirées de Choify, eft en mi bémol. Il est plein

de traits fort agréables, faciles & chantans, fang être communs. Les paroles font fimples & trèspropres à la Mufique, ce qui n'est pas un petit

mérite.

Il paraît, aux mêmes adresses, un autre Due dans le genre comique, du même Auteur, & faifant le quatriéme du même Recueil. Il eft intitulé le Porteur d'eau. Il a toute la gaieté de celui de la Pinte en plomb, que nous avons annoncé dans notre dernier Journal, & le chant n'en eft pas moins joli.

La Rofe, Ariette avec fymphonie, du même Auteur, & aux mêmes adresses.

Cette Ariette eft déja très-avantageusement connue, ainfi que la plûpart de celles de M. Légat. L'idée des paroles nous a paru très jolie. Daphnis fait l'éloge d'une Rofe; mais elle est trop jeune, demain il fera temps de la cueillir Lindor l'entend, & cueille la Rofe dès le jour même. La moralité galante qui fuit, eft le fujet de l'Ariette :

Il faut profiter du moment

Avec les fleurs, avec les Belles.

Clavecin d'un très-bon Auteur, à vendre. I faut s'adreffer au Bureau du Journal de Mufique.

FIN.

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disoit l'autre jour que de nos sens il est le

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