Imágenes de páginas
PDF
EPUB

pere dans la Thebaïde.

Peto aut ut iras tempore aut ipfa mora
Fractas, remiffo pectore ac placido feras:
Et hoc decebat roboris tanti virum
Non effe fub dolore, nec victum malis
Dare terga non eft, ut putas, virtus, Pater,
Timere vitam, fed malis ingentibus
Obftare, nec fe vertere ac retro dare.

Ovide exhorte fa femme à la conftance, & de lui en donner des marques dans la fituation où il fe trouve.

.

Persta :

Et pariter ferva, meque piamque fidem. Nam tua, dum ftetimus, turpi fine crimine manfit: Et tantum probitas irreprehenfa fuit :

Par ca de noftra non eft tibi facta ruina:

Confpicuum virtus hic tua ponat opus.

ESSE bonam facile eft, ubi quod vetat effe, remotum eft.

Et nihil officio nuptu, quod obftet, habet. Cum Deus intonuit, non fe fubducere nimbo: Id demum eft pietas: id focialis amor. Rara quidem, virtus quam non fortuna gubernet Quæ maneat ftabili, cum fugit illa, pede. Trift.

L. 5. El. 13.

Quand tout manque, le courage foûtient, & donne même de la force

au corps.

Omnia deficiunt, animus tamen omnia vincit,

Ille etiam vires corpus habere facit.Idem.dePont.l.1.

C'eft la marque d'un grand courage 'd'être prêt à fouffrir les chofes les plus à craindre qui le menacent.

Fortiffimus ille eft,

Qui promptus metuenda pati, fi cominus instent,
Et differre poteft. Lucan. L. 7.

Tune cede malis, fed contra audentior ito
Quâ tua te fortuna finet. Virg. Æn. L. 6.

Un homme qui a du courage & de la réfolution, ne peut pas être eftimé miferable.

Quicumque fortem videris : miferum neges. Sen. Herc

La vraye épreuve du courage

Fur

N'eft que dans le danger que l'on touche du doigt: Telle cherchoit..... qui changeant de langage S'enfuit auffi-tôt qu'il le voit. La Font.

Correction.

La correction doit être douce & paifible, fi on veut qu'elle produise un bon effet. La parole douce, dit le Sage, rompt la colere, la parole dure excite la fureur. Prov. 15. r. fur-tout quand on reprend publiquement. Auffi faint Matthieu veut que la correction se faffe en particulier; en cela comme en toute chofe, il faut ménager la foibleffe de l'homme. Corripe eum (Fratrem) inter te & ipfum folum. 18.15.

Il ne doit y avoir rien d'outrageant dans les corrections qu'on eft quelquefois obligé de faire; elles demandent un ton de voix plus élevé & des paroles plus fortes: mais elles doivent être exemptes de tout ce qui pourroit avoir quelque air de colere.

Nous ne devons même en venir là que malgré nous, le moins qu'il nous eft poffible, & par pure neceffité. Il faut imiter en cela les Medecins, qui n'employent le fer & le feu, que lorfqu'il n'y a plus d'autre remede. Que fi nous ne pouvons l'éviter, qu'au moins il n'y entre nulle forte de colere, puifqu'il n'y a jamais rien de jufte ni de mefuré dans ce que la colere fait faire.... Car ce que l'on fait par paffion ne fe peut jamais faire avec les mefu res qui conviennent, & ne peut jamais être aprouvé de ceux devant qui il fe paffe. Cic. L. 1. Offic. c. 38.·

Eia, Lyde, qui fæviunt, fapiunt magis?

Minus mirandum eft illæc ætas: fi quid illorum facit, Quam fi non faciat. Plaut. Ciftel.

Quelquefois une correction inge-nieufe & prife par le ridicule, fait plus d'effet que les raifons les plus férieufes.

Ridiculum acri

Fortius & melius magnas plerumque fecat res. Hor, Liv. 1. Sat. 10

Il faut être fans défaut, quand on veut reprendre les autres. Un homme qui eft bien fur fes jambes, peut fe mocquer d'un boiteux, & un homme qui a un beau vifage & bien blanc,

peut fe railler d'un Ethiopien. Mais qui pourroit fuporter les plaintes des Gracques contre les féditieux ? & qui ne fe recrieroit avec indignation, fi Verrès s'avifoit de vouloir blamer un voleur, Milon un meurtrier; Clodius un inceftueux ; Catilina un Cethegus: fi enfin Augufte, Antoine & Lepide fe déchaînoient contre les Profcriptions Après cela les plus grands débauchez n'ont-ils pas raifon de s'élever contre des Hypocrites qui fe mêlent de les reprendre. La fameufe Laronie entendant un de ces rigides réformateurs s'écrier fans ceffe: O! Loi Julia, qu'êtes-vous devenuë! Etes-vous donc abolie? ne put s'empêcher de réprendre en fouriant : O l'heureux fiécle que le nôtre, qui nous a fait naître un homme fi déclaré pour la vertu, & fi ennemi du défordre ! La pudeur va maintenant regner dans Rome; voici un nouveau Čaton exprès defcendu des Cieux. Tart.

[ocr errors]

Loripidem rectus derideat, Æthiopem albus. Quis tulerit Gracchos de feditione quærentes; Quis cœlum terris non mifceat & mare cœlo, Si fur difpliceat Verri: HomicidaMiloni? Clodius accufet machos? Catilina Cethegum? In tabulam Syllæ fi dicant difcipuli tres? Nonne igitur jure ac meritò vitia ultima ficos *Contemnunt Scauros & caftigata remordent ?

Non tulit ex illis torvum Laronia quendam
Clamantem toties, ubi nunc lex Julia? Dormis.
Ad quem fubridens: Felicia tempora, quæ te
Moribus opponunt! habeat jam Roma pudorem:
Tertius è cœlo cecidit Cato. Juv. Sat. z.

Il y a de la folie à vouloir corriger un autre d'un défaut où l'on tombe foi-même. Voyez au mot Education ce que dit l'Ecreviffe à fa mere.

Stultum nimis eft, cum tu praviffima tentes
Alterius cenfor ut vitiofa notes. A Vien.

Couronne.

Il ne faut pas rejetter une couronne quand Dieu la donne: mais il ne faut pas auffi la rechercher avec trop de paffion.

Nec abnuendum fi dat imperium Deus:

Nec appetendum, frater, ut regnes rogat. Sen. Thyeft.

Seneque dit au même endroit que c'eft le plus grand de tous les biens de pouvoir s'en paffer.

Immane regnum est,

poffe fine

Tous les Rois ont une couronne,

Tous ne la fçavent pas porter,
Tous au pouvoir qu'elle donne

Ne fçavent pas réfifter. Godean.

regno pati.

Une couronne eft un fardeau plus pefant qu'on ne croit ; on n'en fent le poids que quand on la porte.

« AnteriorContinuar »