Des plus fermes Etats la chûte épouvantable, Racine. Stances de Racan fur le même fujet. Toi, qui de l'Eternel contemple les miracles, L'ordre continuel dont depuis tant d'années Que ce grand Artifan, de qui tout prend fon être Ces vifibles effets d'une caufe invisible Ces fuprêmes grandeurs, cette effence impaffible, Cet efprit qui du tems précéde la naiffance, Là fa grandeur fait voir à tout ce qui respire, Dans fon trône éternel digne de fon empire, C'est de-là qu'à sa force égalant sa justice, L'impie voudroit pouvoir nier l'éxistence d'un Dieu, pour n'être pas obligé de l'adorer. Dixit infipiens in corde fuo. Non eft Deus. Ouvres les yeux, homme infidelle, Tu voudrois que l'incertitude Te difpenfât de l'adorer. Nouv. choix de Vers. Les Epicuriens & les Stoïciens difoient que Dieu ne fe mêloit point des chofes d'ici-bas. Urque Deum cœlumque fimul fublime tuenti Credat Judeus apella Non ego; namque Deos didici fecurum agere ævum; Nec, fi quid miri faciat natura, Deos id Triftes ex alto cœli dimittere te&to. Hør. Sat. §. l. v. Lucrece eft à peu près de même fentiment; mais il ajoûte que les Dieux font fatisfaits de leurs propres biens, qu'ils n'ont pas befoin de nous, que nos hommages n'attirent point leurs bienfaits, & que nos crimes font audeffous de leur colere. Sentiment impie. Omnis enim per fe Divûm natura neceffe eft Dieu eft invifible aux yeux du corps. Tenuis enim natura Deûm longeque remota Senfibus à noftris animi vix mente videtur. Idem l. s. Il punit févérement les pécheurs. Dii multa negle&ti dederunt Hefperiæ mala lu&uofæ. Hor. l. 3. Od. 6. Cœlum ipfum petimus ftultitia; neque Per noftrum patimur fcelus Iracunda Jovem ponera fulmina. Idem. l. 1. Od.g Fera regna Erinnis In facinus juraffe putes. Dent ocius omnes Quas meruere pati, fic ftat fententia, pœnas. Ovid. Dieu eft mifericordieux. Metam Crede mihi miferis cœleftia numina parcunt Jure igitur rectorque Deûm genitorque vocatur Py Trift, e Tous les tems lui font presens. Si tamen acta Deos numquam mortalia fallunt A culpa facinus fcitis abeffe meâ. Idem. Trift. 1. Qui terram cœli patitur Deus omnia curfus Eterni fecreta tenens, mundi futuri Confcius ac populis fefe proferre paratus. Lucan. l. s. Dieu exauce ceux qui le prient, quand il le juge à propos. Sed tamen ut fufo taurorum fanguine centum, Nube folet pulfa candidus ire dies. Ovid. Trif. 2. Et dominum mundi flectere vota valent. Mart. Quelquefois auffi Dieu exauce les prieres; pour punir ceux qui lui demandent des chofes nuifibles comme il arriva à Midas. Huic Deus optanti gratum: fed inucile fecit Metam.l. II. Dieu préfére un cœur fincere & pur à toutes les victimes. Les Romains avoient mis à la tête de leurs Loix, qu'ils appelloient les Loix facrées, cette belle maxime: Que l'on s'aproche des Dieux avec un cœur pur; Que l'on se presente devant eux en efprit de religion, &c. Quiconque en ufera autre ment, Dieu en fera le vengeur. Ad Divos adeunto caftè, pietatem adhibento &c. Qui fecus faxit, Deus ipfe vindex erit. Cic. de Leg. 1. 2. Non bove mactato cœleftia Numina gaudent Te nihil attinet Tentare multa cæde bidentium Parvos coronantem marino Immunis aram fi tetigit manus Farre pio, & faliente micâ. Hor. l. 3. Od. 23. Il eft le pere de tous les hommes, c'eft lui qui a donné l'être à toutes chofes & qui gouverne feul tout l'U nivers. Omne hominum genus in terris Simili furgit ab ortu. Unus enim rerum pater eft: Unus qui cuncta miniftrat. Boët. l. 3. Metr. 5. Denique cœlefti fumus omnes femine oriundi. Il s'opofe aux deffeins des pécheurs Deus ecce furentibus obftat. Stat. Grandeur de Dieu. Foibleffe des hommes. O DE tirée du Pfeaume 145. Mon ame, louez le Seigneur, Oui, Mon Dieu, je veux déformais Et confacrer ma vie à chanter vos bienfaits. |