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Fidéles

toutes les occafions, n'étoit pas une qualité de tempérament; mais une fuite de la violence qu'il avoit faite à ce tempérament même, qui le portoit à la

colere.

Son cœur fut porté au Monaftere de la Vifitation; Grande & fon corps revêtu des habits Pontificaux, fut exvénération pofé à la vûë du public. Le concours de perfonnes de tous les de tout état, qui venoient baifer fes vêtemens, & y pout fon faire toucher des linges, des médailles & d'autre inftrumens de dévotion, fut fi grand, que ce ne fut qu'avec beaucoup de peine qu'on l'enleva le pour porter en l'Eglife des Religieufes de la Vifitation. il y fut mis fur un lit de parade où il refta pendant deux jours, & enfuite dans un cercueil, pour être tranfporté en Savoye.

corps.

mefures

Les Ha- Cependant à la follicitation de la Ville de Lyon, bitans de l'Intendant de la Province fit défenfe d'enlever le Lyon pren-faint corps jufqu'à ce qu'on eût des ordres exprès nent des du Roi. Mais le Duc de Savoye qui ne vouloit pas pour em- que les Etats fuffent privés des reftes précieux d'un pêcher que homme qui en avoit été l'ornement, envoya au Roi fon corps une copie du teftament, où par une difpofition précife, le défunt demandoit que fon corps fût inhumé transporté à Anneffy dans l'Eglife de fes Filles de la Vifitation. cette Ville. Ce Prince, par déference pour les dernieres volonOrdre du tés d'un Prélat pour qui il avoit toujours eû une Roi de vénération finguliere, accorda la permiffion de faire lailer faire le tranfport.

ne foit

hors de

le tranf

port.

Il fut fait par le Vicaire Général de l'Archevêque de Lyon, à la tête du Clergé, affez loin au-delà de la Ville; & les Habitans de tous les lieux par où l'on paffa pour aller de Lyon à Anneffy, précedés du Clergé des lieux circonvoisins, vinrent au-devant du corps, & l'accompagnerent fucceffivement de

Ses obfé-Paroiffe en Paroiffe.

ques.

Il fut reçû à Anneffy au milieu des larmes & des

gemiffemens du Clergé & du peuple, par l'Evêque de Genêve fon frere, qui avoit été fon Coadjuteur. Les obféques furent faites dans la Cathédrale: le Coadjuteur après avoir célébré la Messe, conduisit le corps en l'Eglife du Monaftere de la Vifitation & l'inhumation en fut faite au côté droit du grand Autel.

ailleurs

une

dans

Les miracles qui fe font faits à fon tombeau *&* On en fon interceffion, joints à la grande vé- verra Spar nération des peuples pour fa mémoire, engagerent parle de prefque toute la Chrétienté de demander à Rome Canonifa la Béatification de François de Sales. Les informa- tion. tions furent commencées fous le Pontificat d'Innocent X. & finies fous celui d'Alexandre V II. qui Décret de donna le Décret de Béatification le 28. Décembre la Béatifi1661, neuf ans avant le terme ordinaire, qui eft cation de de cinquante ans depuis la mor: de la perfonne qui Sales. François de eft déclarée bienheureuse.

à le cano

Ce Pontife allant autrefois de Sienne à Rome d'où Motifs François revenoit, s'étoit trouvé dans la même Hô- qui portetellerie avec lui ; il voulut le connoître ; & le Saint, rent le Pape dans la converfation qu'ils eurent enfemble, lui pré- nifer. dit qu'il feroit Pape. Depuis la mort de François, le même Pape, un an avant fon exaltation, étoit à Munfter en qualité de Plénipotentiaire; il y tomba dans une maladie très-dangereufe, & par l'interceffion du faint Prélat dont il invoqua le fecours, il guérit parfaitement. Sa reconnoiffance jointe aux follicitations qui furent faites de la part du Roi, du Clergé, des Parlemens de France; du Roi de Polologne; des Ducs de Savoye & de Baviere, & de l'Ordre de la Vifitation, l'engagerent de donner le Décret de Canonifation le 19 Avril 1665, & il affigna le 29 de Janvier pour le jour de fa Fête. Če fut Madame de Chantal qui eut la principale Madame

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Ce que fait.

de Chantal Part à tout ce qu'il fallut faire pour procéder à la pour hono- Béatification de François de Sales. Elle fit dreffer rer fa mé- des Mémoires exacts de la vie du faint Prélat ; elle moire. fit mettre dans la plus claire évidence, les

preuves

des miracles qui avoient été operés par fon interceffion ; & pour mettre le comble à ce qu'elle avoit entrepris pour honorer la mémoire de cet excellent homme, elle crut ne pouvoir mieux faire, que d'entrer dans l'efprit qui l'avoit toujours porté à procurer l'avantage de tous les Fidéles, de quelle condition qu'ils fuffent.C'eft ce qui la fit travailler avec des foins & des peines extrêmes, à recueillir fes Lettres, fes Sermons, fes Méditations, fes Conférences, tous fes Ecrits, pour en faire part au Public.

On en a dit affez dans l'Abregé de la vie du faint Evêque, pour faire connoître le prix du Livre de l'Introduction à la Vie Dévote. A l'égard de celui de l'Amour de Dieu, on fçait que les faux mystiques des derniers tems ont prétendu y trouver des maximes qui leur étoient favorables. Mais quand les grands Prélats qui les ont combatus ne leur auroient pas enlevé ce puiffant fuffrage, il ne faut que lire Î'hiftoire de la vie du faint Evêque, vie qui fut un continuel exercice de toutes les vertus, pour voir quels étoient fes principes fur la vie intérieure & vraiement fpirituelle.

Ce feroit ici l'endroit de donner en peu de mots le caractere de faint François de Sales. Mais comme l'Ouvrage que nous préfentons, eft lui-même un caractere étendu de ce grand Saint, ce feroit prévenir mal-à-propos le Lecteur, que d'y rien ajoûter.

ABREGE'

Devaux scul

Ca

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