L' ESPRIT DE SAINT FRANÇOIS DE SALES, DE GENÊ V E. CAMUS, Evêque de Belley. à toute forte de personnes. Collet EDITION À PARIS Jacques , à la Vertu. M. D. CC. XLV. Animées , comme tout le monde sçait que vous l'etes des sentimens du saint Fondateur de votre Ordre , je croi devoir étre persuadé qué donnant au Public un Ouvrage qui a pour titre , l’Esprit de Saint François de Sales , je ne puis rien faire qui vous soit plus agréable. Il est de la pieté d'une famille Religieuse, de voir avec plaisir que les vertus de Jon Pere répandent par tout l'édifications du quoique vous puissiez , que vous deviez méme regarder l'Esprit du saint Evéque de Genéve comme un héritage qui vous appartient, je ne doute pas que la charité qui fait le carattere de cet Esprit, ne nous fasse trouver un nouveau plaisir à le posseder,quand vous voyez que sans cesser de vous étre propre, il devient commun à tous les Fideles, & qu'ils peuvent le partager avec vous, sans que vous perdiez rien , ni de vos droits, ni de votre poßeffion. Le Seigneur donne de tems en tems à son Eglise des Hommes extraordinaires, dont les faits qui tiennent du prodige, femblent pour étre perpetués dans la mémoire des homines, n'avoir besoin que du récit que les peres en font à leurs enfans, que ceux-ci, de génération en génération, transmettent fucceffive و iment jusqu'à la pofterité la plus reculée. Ceuxde S. François de Sales font de ce genre. Mais comme la multitude do la varieté des objets préfens ont bien-tôt fait perdre le souvenir du passé, Dieu a suscité d'autres hommes pour conserver à fon Eglise la mémoire d'une infini-. té de paroles da d'actions, qui, Sans ce secours de la Providence , n'auroient pas échappé au tems qui efface do qui détruit tout. Cette méme Providence, pour soutenir jufa qu'à la fin des fiécles dans l'Eg’ise , l'édification que l'Evéque de Genéve lui a donnée s'est servi d'un autre moyer, qui d'abord femble rendre inutile le secours des personnes qui écrivent , pour conserver à la posteritéles fena timens d la conduite des Saints. Ce moyen eft l'établissement de l'Ordre de la Visitation. On diroit que Dieu n'a inspiré à fon Serviteur le . dessein de le former, que pour faire survivre ce faint Homme à lui-même en la personne des faintes Filles , qui depuis la naissance de cet Ordre jusqu'à nos jours ont eu le bonheur de s'y engager. C'est l'Esprit de S. François de Sales qui pous anime, mes REVERENDES ME a a 111 |